Facebook : les projets de Mark Zuckerberg après une année 2018 houleuse

2018 ne sera définitivement pas une bonne année pour Facebook et son dirigeant Mark Zuckerberg. Après un long article publié par le New York Times, le leadership du PDG de Facebook semble une nouvelle fois ébranlé. Suite à cette publication, Zuckerberg a pris la parole dans un très long post pour faire part des décisions prises au court de ces deux dernières années et ses projets pour le futur du réseau social.

Vers une identification plus proactive des contenus inappropriés

La note de Mark Zuckerberg se concentre essentiellement sur la gestion des contenus sur Facebook, des défis de transparence auxquels fait face le réseau social, mais aussi la difficulté à garantir pour ses utilisateurs un espace à la fois sécurisé et libre.

Dans un rapport publié il y a quelques mois, Facebook dévoilait déjà comment la plateforme identifiait et supprimait les contenus inappropriés ou dangereux. Bien souvent, ceux-ci sont identifiés par un algorithme et sont supprimés avant même que les utilisateurs le voient. Ainsi, 99% des contenus à caractère terroriste ont été évincés de la plateforme. Aujourd’hui, Mark Zuckerberg entend affiner son algorithme pour qu’il puisse signaler de manière plus proactive les contenus problématiques auprès de ses équipes de modérateurs.

« L’année dernière, nous avons mis l’accent sur l’identification des personnes et du contenu liés à la propagation de la haine dans des pays en crise, comme le Myanmar. explique Mark Zuckerberg. Nous avons été trop lents pour réagir sur cet événement à l’époque, mais au troisième trimestre de 2018, nous avons identifié de manière proactive environ 63% des discours de haine que nous avons supprimés au Myanmar, contre 13% à peine au dernier trimestre de 2017. Cette évolution résulte des investissements réalisés. D’ici la fin de l’année, au moins 100 experts en langue birmane examineront le contenu. »

Réduire l’engagement sur les posts les plus douteux

Dans son point suivant, Mark Zuckerberg révèle une tendance particulière à l’égard de l’engagement sur les posts les plus problématiques sur Facebook. Il s’avère en effet que, plus un contenu flirte avec les limites de la légalité déterminée par Facebook, plus ce post emmagasine de l’engagement. Une tendance qui n’est pas nouvelle, selon le PDG, puisque la presse connaît ce même travers avec les actualités sensationnalistes et la presse à scandales. Même si les utilisateurs déclarent ne pas aimer le post en question, ils ne peuvent s’empêcher de l’exprimer, donc de créer de l’engagement sur ce contenu : un problème quand on calibre son algorithme pour privilégier les posts avec le plus d’engagement, issus d’un cercle proche d’amis.

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Mark Zuckerberg espère toutefois régler ce problème en pénalisant ces contenus et faire en sorte que ceux-ci ne soient plus mis en avant. « En faisant en sorte que la distribution diminue à mesure que le contenu devient plus sensationnel, les personnes ne seront pas incitées à créer du contenu provocateur aussi proche que possible de la ligne. »

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La création d’un comité indépendant pour modérer les contenus

Mark Zuckerbgerg revient également sur la création du processus d’appel sur la pénalisation d’un contenu. « Nous travaillons à l’élargir pour vous permettre de faire appel de toute décision concernant un signalement que vous avez effectué. Nous travaillons également à fournir plus de transparence sur la manière dont nos règles ont été violées ou non. »

Pour compléter sa sortie concernant la modération de contenu, le PDG de Facebook annonce également que la plateforme souhaite participer à la création d’un comité indépendant, dont la mission sera de répondre précisément à ces recours d’appel suite au signalement d’un contenu. Il précise : « Je crois que l’indépendance est importante pour plusieurs raisons. Premièrement, cela évitera la concentration de trop de décisions au sein de nos équipes. Deuxièmement, cela créera une responsabilité et une surveillance. Troisièmement, cela garantira que ces décisions sont prises dans le meilleur intérêt de notre communauté et non pour des raisons commerciales. »

Mark Zuckerberg complète : « À compter d’aujourd’hui, nous entamons une période de consultation pour aborder les questions les plus difficiles : comment les membres de l’organe sont-ils sélectionnés ? Comment pouvons-nous assurer leur indépendance vis-à-vis de Facebook, mais aussi leur engagement envers les principes qu’ils doivent respecter ?(…) Nous commencerons à expérimenter ces idées dans différentes régions du monde au cours du premier semestre de 2019, dans le but de mettre en place cet organe indépendant d’ici la fin de l’année. »

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