Facebook et Instagram ne fermeront pas en Europe : Meta s’explique
Non, Meta n’a pas prévu de fermer Instagram et Facebook pour les utilisateurs européens.

Meta répond à la rumeur concernant la fermeture de Facebook et Instagram en Europe
« Meta pourrait fermer Facebook et Instagram en Europe » : c’est la rumeur qui a fait couler beaucoup d’encre en ce début de semaine. Mais Meta vient de confirmer officiellement qu’il n’avait aucune intention de fermer ses services en Europe. Pas d’inquiétude pour le moment, les utilisateurs de l’UE pourront bien continuer à utiliser Facebook et Instagram.
La presse a rapporté que nous « menacions » de quitter l’Europe en raison de l’incertitude entourant les mécanismes de transfert de données entre l’UE et les États-Unis. Ce n’est pas vrai, déclare Markus Reinisch, vice-président de la politique publique en Europe.
Quelle est l’origine de cette rumeur ?
Tout part des incertitudes de Meta mentionnées dans son rapport annuel remis à la SEC (Security and Exchange Commission) au début du mois de février : « Il nous sera probablement impossible de fournir en Europe certains de nos produits et services les plus importants, y compris Facebook et Instagram ». Mais pour Meta, il ne s’agissait pas d’une menace de fermeture de ses services en Europe mais plutôt d’une évaluation des risques concernant la problématique liée aux transferts de données entre l’UE et les États-Unis.
Comme toutes les sociétés cotées en bourse, nous sommes légalement tenus de divulguer les risques importants à nos investisseurs, justifie Markus Reinisch.
Meta en difficulté face au droit européen
Ce qui pose problème : les transferts de données personnelles des utilisateurs de l’Union européenne vers les États-Unis. Ce sujet est devenu une réelle problématique pour Meta, suite à l’invalidation du Privacy Shield par la justice européenne en 2020, cet accord qui régissait les transferts des données entre l’UE et les États-Unis depuis 2016.
Depuis, l’incertitude règne autour des mécanismes de transfert de données, et les futures décisions de la DPC (Data Protection Commission) pourraient bien impacter les transferts de données entre ces 2 régions du monde.
Tout comme 70 autres entreprises européennes et américaines, nous identifions un risque commercial résultant de l’incertitude entourant les transferts internationaux de données, déclare Meta.
Un cadre réglementaire exigé par Meta
Meta demande à ce qu’un cadre réglementaire clair soit enfin mis en place par les autorités concernées : « Les entreprises de tous les secteurs ont besoin de règles mondiales claires pour protéger les flux de données transatlantiques sur le long terme. » Plus concrètement, le groupe de Mark Zuckerberg souhaite que les négociations progressent pour trouver une alternative au Privacy Shield. Un nouvel accord est-il possible ? Affaire à suivre.
Supprimer : Instagram et laisser Facebook et Snapchat