Everipedia, l’encyclopédie en ligne basée sur la blockchain qui veut détrôner Wikipédia
Nous vous proposons depuis quelques jours déjà un tour d’horizon des applications possibles de la blockchain. De l’agriculture à l’édition en passant par les jeux à base des chats et l’industrie musicale, elles sont très nombreuses. L’actualité est là pour le rappeler, avec une nouvelle qui fait beaucoup parler : le co-fondateur de Wikipedia, Larry Sanger, vient de rejoindre un concurrent, Everipedia. Et signe des temps, ce dernier se base sur la blockchain… Larry Sanger était critique depuis déjà quelques années avec Wikipedia, estimant que le projet avait été détourné de son but originel par certains utilisateurs trop zélés. Son choix de rejoindre Everipedia n’est donc pas étonnant et nous donne l’opportunité de nous pencher sur ce projet prometteur.
Everipedia souhaite utiliser les smart contracts et la blockchain pour enregistrer les éditions d’articles, assurant ainsi un système anti-censure. Le but est de décentraliser l’information pour la rendre digne de confiance, là où elle est actuellement concentrée dans les mains de quelques acteurs. La start-up compte utiliser à la fois la blockchain EOS et le serveur décentralisé IPFS (Interplanetary File System) pour stocker les fichiers les plus lourds. Le projet compte également rémunérer les contributeurs avec sa propre cryptomonnaie, la bien nommée IQ, pour les inciter à participer à la création de contenu. Sur 100 millions d’IQ prévus, la moitié seront vendus lors d’une ICO, 30% distribués aux contributeurs dans les 100 (!) prochaines années et 20% correspondent à une levée de fonds déjà réalisée.
Le but du projet est de s’affranchir des quelques « gardiens du temple » de Wikipedia, groupe de personnes restreint qui contrôlerait trop les évolutions du projet et feraient fuir le gros des contributeurs occasionnels. Everipedia se veut plus ouvert et plus démocratique. Il lui reste beaucoup de chemin pour rattraper son prestigieux concurrent, Everipedia revendiquant tout de même 6 millions d’articles et 2,3 millions de visiteurs uniques. Pas de version française à l’horizon à l’exception de quelques pages, l’anglais reste ultra majoritaire sur la plateforme. Et cette arrivée sur la blockchain est en cours de développement, le site actuel étant basé sur une technologie centralisée. À suivre donc, mais l’exemple d’Everipedia est symbolique des possibilités offertes par la blockchain, ce genre de projets risquant de se multiplier dans les prochains mois.