Pourquoi l’Europe estime qu’Apple Pay est anticoncurrentiel

La Commission européenne estime qu’Apple abuse de sa position dominante sur le marché des portefeuilles mobiles sur les appareils iOS.

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Pour rappel, Apple Pay est la solution propriétaire d'Apple pour le paiement mobile. © prima91 - stock.adobe.com

Dans un communiqué officiel, la Commission européenne vient d’annoncer « qu’elle estimait, à titre préliminaire, que l’entreprise (Apple) abusait de sa position dominante sur les marchés des portefeuilles mobiles sur les appareils iOS. » L’objectif pour l’Europe : continuer de lutter contre les pratiques anticoncurrentielles des géants de la tech.

Pourquoi Apple Pay est considéré comme anticoncurrentiel ?

La raison principale : L’Europe considère qu’Apple « limite l’accès à une technologie standard permettant d’effectuer des paiements sans contact en magasin au moyen d’appareils mobiles NFC (Near Field Communication) ou « tap and go ». »

En se réservant cette technologie, Apple garde un certain monopole sur le marché des portefeuilles mobiles sur iOS. L’Europe ne souhaite tout simplement pas qu’Apple empêche les développeurs d’applications de portefeuilles mobiles d’accéder aux matériel et logiciel nécessaires («entrée NFC») sur ses appareils, au profit de son propre service de paiement.

Nous disposons d’éléments nous indiquant qu’Apple a restreint l’accès de tiers à la technologie clé nécessaire pour développer des solutions de portefeuilles mobiles concurrentes sur les appareils d’Apple, déclare Margrethe Vestager, vice-présidente exécutive chargée de la politique de concurrence.

Selon l’Europe, les pratiques d’Apple peuvent entraîner certaines conséquences :

  • Des effets d’éviction pour ses concurrents,
  • Un affaiblissement de l’innovation,
  • Un choix restreint pour les consommateurs.

Apple pourrait-il être prochainement sanctionné ?

Pour le moment, la Commission européenne envoie simplement une sorte d’alerte à Apple concernant son service de paiement mobile et sa façon de restreindre l’accès à la technologie aux autres développeurs iOS. Il s’agit plus précisément d’une communication des griefs (un acte préparatoire obligatoire avant toute décision finale) mais « l’envoi d’une communication des griefs ne préjuge pas de l’issue d’une enquête », précise le communiqué.

Les procédures prennent souvent plusieurs mois. Il faudra donc encore patienter pour connaître l’issue finale. Si l’abus de position dominante pour Apple Pay était confirmée par la suite, la firme américaine pourrait bien se voir infliger des sanctions : « un tel comportement serait illégal au regard de nos règles en matière de concurrence », met en exergue Margrethe Vestager.

Source : Commission européenne

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