Étude YouTube : quels critères influencent le classement des vidéos ?
Une récente étude d’Adilo s’est intéressée au fonctionnement du système de classement de YouTube. Et révèle notamment que la plateforme valorise davantage les vidéos dont la durée est inférieure à 10 minutes.

Quelles stratégies permettent d’optimiser le classement d’un contenu sur YouTube ? C’est la question qu’Adilo a cherché à élucider dans une récente étude publiée sur son site. Pour tenter de percer les mystères du système de classement d’une plateforme comptant plus de 4,3 milliards de contenus, la plateforme d’hébergement de vidéos a analysé 1,6 million de vidéos, et s’est particulièrement focalisée sur 300 vidéos « figurant parmi les trois premiers résultats de recherche pour des mots clés très concurrentiels et non liés à une localisation spécifique », peut-on lire.
De la durée optimale des contenus aux optimisations techniques, voici un résumé des principales conclusions de l’étude.
YouTube privilégie le format court
C’est la principale révélation de cette étude : contrairement à ce que prétendent certains « experts autoproclamés du SEO », Adilo avance que publier des vidéos de moins de dix minutes « maximise les chances d’obtenir un classement élevé dans les résultats de recherche ». Selon la plateforme, la durée médiane des vidéos les mieux classées est de 536 secondes. Soit moins de 9 minutes.
L’autre idée reçue débunkée par Adilo concerne la description de la vidéo. Selon la plateforme, sa longueur n’influence pas le classement. « Nous n’avons pas trouvé de preuve solide suggérant que le nombre de mots dans la description impacte le classement de la vidéo », écrit la plateforme d’hébergement. En moyenne, la longueur des descriptions des vidéos les mieux classées est de 222 mots. Et 98 % des contenus les mieux classés en intègrent une.
L’engagement joue un rôle clé sur YouTube
Les résultats de l’enquête révèlent que « les taux d’engagements des chaînes et des vidéos sont des facteurs déterminants pour le classement ». Alors que le taux d’engagement moyen des vidéos, « toutes industries confondues », est d’environ 0,09 %, les vidéos les mieux classées affichent des performances bien supérieures, avec un taux de 2,65 %. « Encourager l’engagement des spectateurs est donc recommandé », rappelle Adilo.
En outre, les chaînes dont les vidéos figurent parmi les trois premières positions enregistrent également 4,46 % de taux d’engagement.
L’optimisation technique est un enjeu majeur sur YouTube
Ce n’est pas vraiment une surprise, mais plusieurs facteurs techniques peuvent améliorer le référencement d’une vidéo, souligne l’étude menée par Adilo :
- Horodatage : 63 % des contenus les mieux classés utilisent des timestamps pour faciliter la navigation et la consultation des différentes parties de la vidéo.
- Miniature personnalisée : 89 % des vidéos présentes dans le top 3 affichent une miniature personnalisée.
- Transcription : 94 % des vidéos classées dans les trois premières positions incluent une transcription du contenu, ce qui suggère que YouTube valorise l’accessibilité.
- Qualité de l’image : 68 % des vidéos les mieux classées sont proposées en haute définition. 22 % sont en 4K.
- Liens externes : 78 % des vidéos figurant dans le top 3 incluent un lien externe dans la description.
En revanche, certaines optimisations peuvent être inefficaces pour grimper dans le classement. La présence de hashtags, par exemple, n’est pas déterminante : seulement 37 % des vidéos les mieux classées en intègrent.
YouTube privilégie les titres alignés sur l’intention de recherche
« Il n’est pas toujours nécessaire de surcharger un titre avec une correspondance exacte des mots clés », prévient Adilo. Seuls 6 % des contenus figurant dans les trois premières positions des résultats de recherche intègrent les mots clés exacts, tandis que 12 % utilisent une formulation extrêmement proche. À l’inverse, comme le montre l’image de une, 75 % des vidéos les mieux classées s’appuient sur des mots clés liés, plus en phase avec l’intention de recherche. Ce qui suggère que YouTube valorise davantage la pertinence du contenu.
En outre, la cannibalisation des mots clés « n’est pas un problème sur YouTube », révèle Adilo. Contrairement à Google, qui sélectionne la page la plus pertinente lorsqu’un site propose plusieurs contenus sur un même mot clé, YouTube n’applique pas de restrictions. D’après Adilo, 19 % des chaînes analysées comptent plusieurs vidéos classées parmi les premières positions pour un même mot clé.