Étude : comment sont perçues les startups en France ?

Une étude réalisée par Diversidays, en collaboration avec PwC France et Maghreb et Occurence, pour le mouvement Tech Your Place, s’est intéressée à la perception des startups par les actifs français. Pour ce faire, l’Institut Occurrence a mené une enquête en ligne auprès d’un échantillon représentatif de 1004 répondants répartis sur l’ensemble de la France, complété par un échantillon de 95 répondants travaillant ou ayant travaillé au sein d’une startup.

Une vision très positive des startups en France

Selon l’étude, 530 000 salariés français travaillent dans une startup aujourd’hui. Parmi les personnes interrogées, 78 % des actifs français ont une vision positive des startups, soit près de 8 salariés sur 10. Ce pourcentage est encore plus important du côté des actifs interrogés qui travaillent ou ont travaillé dans des startups, dont 82 % affirment avoir une bonne opinion de ces structures.

D’autre part, 71 % des salariés français interrogés perçoivent les startups comme « humaines ». Cela est notamment lié à la taille, la proximité et la convivialité inhérentes à ces organisations. Cette perception est particulièrement présente chez les cadres (+ 12 points).

Concernant la confiance sur le plan éthique, les avis sont plus nuancés de la part de l’échantillon représentatif, comparé aux actifs travaillant ou ayant travaillé dans une startup. En effet, les salariés issus de startups montrent une confiance plus importante envers les employeurs  (43 %) par rapport aux autres actifs (35 %).

L’innovation, caractéristique la plus appréciée des startups

Interrogés sur les raisons principales pour lesquelles ils apprécient les startups : 22 % des personnes issues de l’échantillon représentatif et 20 % des actifs issus de startups affirment que le caractère novateur et créatif prime. Du côté de l’échantillon principal, c’est l’image d’entreprises jeunes et dynamiques qui arrivent en seconde position (13 %), tandis que c’est l’expérience personnelle (12 %) qui est la 2e raison la plus appréciée pour les actifs issus de startups.

Les avis divergent nettement lorsqu’il s’agit de recommander une startup à un proche pour une prochaine expérience professionnelle. Ainsi, 52 % des personnes issues de l’échantillon représentatif recommanderait de choisir une startup pour une expérience professionnelle, plutôt qu’une grande entreprise ou PME. D’un autre côté, les salariés travaillant ou ayant travaillé dans une startup sont 72 % à affirmer qu’ils recommanderaient ce type d’organisation à des proches.

Une vision nuancée par des inégalités qui persistent dans les startups

Si les avis sont nuancés, c’est que certaines inégalités semblent perdurer au sein des startups. Parmi les problèmes pointés du doigt par les personnes issues de l’échantillon représentatif :

• Un entre-soi qui persiste : seulement 22 % des salariés interrogés possèdent dans son entourage familial ou amical quelqu’un qui travaille dans une startup et seuls 20 % des membres du panel interrogé ont déjà envisagé de travailler ou postuler au sein d’une startup.
• Des freins marqués : pour 50 % des actifs français le niveau de diplôme et l’âge (48 %) sont les principaux critères perçus comme pouvant restreindre le recrutement en startup. D’autres critères tels que l’origine géographique (16 %), l’origine sociale (15 %) et l’origine ethnique (14 %) sont également identifiés comme des freins.
• Des discriminations à l’embauche : 39 % des salariés en startup déclarent avoir déjà été victime d’un discrimination en tentant d’intégrer une startup.

En face, les actifs issus de startups ont une meilleure vision de l’embauche dans ce type d’organisation. Ainsi, 53 % des salariés en startup pensent que ces organisations ont un recrutement ouvert à la diversité. Ils sont 81 % à affirmer avoir une bonne opinion des pratiques des startups en matière de ressources humaines, contre 66 % des personnes issues de l’échantillon représentatif.