Etude : les réseaux sociaux et la sécurité
Quand on parle de sécurité et de réseaux sociaux, on pense d’abord à la protection (ou non) de ses données personnelles. Les craintes suscitées par les politiques de confidentialité bancales de Facebook, et plus récemment par la l’utilisation de données privées par LinkedIn, rapidement rectifiée par la suite, sont de plus en plus nombreuses, et les internautes en prennent davantage conscience. Mais les risques sur les réseaux sociaux ne se limitent pas à des problèmes, que l’on peut souvent résoudre après quelques manipulations : virus et autres attaques se multiplient, et il s’agira donc d’être vigilant sur les liens sur lesquels on clique et les applications que l’on installe. Pour étudier ce phénomène, la société Webroot, éditrice de solutions dans ce domaine, vient de publier sa troisième enquête annuelle sur la sécurité et les réseaux sociaux. Elle a été menée entre le 3 et le 8 juin 2011, auprès de 4000 internautes aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et en Australie, disposant tous d’un profil sur un réseau social, et passant au moins une heure en ligne chaque jour.
Les résultats de cette enquête, ainsi que la comparaison avec les années précédentes, font émerger une augmentation des personnes ayant été infectées par un virus via un réseau social. Ainsi, aux Etats-Unis, 8% des utilisateurs de réseaux sociaux avaient expérimenté une telle attaque. En 2011, ils ont été 18%. La tendance est similaire au Royaume-Uni, avec un passage de 6% en 20098 à 15% en 2011. Jacques Erasmus, le spécialiste des menaces chez Webroot, explique ces résultats : « Sur les 9 derniers mois, notre réseau de surveillance des menaces a détecté plus de 4000 versions du virus Koobface, qui affecte les utilisateurs de réseaux sociaux. Les cybercriminels continuent de prendre pour cible les réseaux sociaux car ils ont ainsi rapidement accès à un vaste fonds de victime. Mais notre étude montre que les gens sont de plus en plus conscients de ces menaces, et sont désormais davantage accoutumés à sécuriser leurs outils et à faire attention aux informations personnelles qu’ils partagent en ligne. »
C’est en effet la bonne nouvelle de l’étude : les internautes deviennent conscients des risques, et sont plus attentifs vis-à-vis de leurs données privées. En 2009, 37% des utilisateurs de réseaux sociaux n’avaient jamais touché à leurs paramètres de confidentialité (souvent réglés par défaut de manière à avoir un profil le plus ouvert possible). En 2011, ils ne sont plus que 8%. Entre 2009 et 2011, ceux qui ont prêté attention à leurs options de confidentialité se sont davantage penchés sur les restrictions liées à ce qu’on peut voir après une recherche sur eux, sur les personnes autorisées à consulter leur profil, et ont beaucoup cherché à bloquer les recherches publiques. L’identité numérique est donc une idée qui fait son chemin !
Plus anecdotique, et c’est ce qui conclue l’étude : 13% des répondants pensent que Mark Zuckerberg est responsable de la sécurité de leurs données personnelles sur Facebook, et 73% d’entre eux estiment qu’ils sont eux-mêmes garants de leur propre sécurité.
Source : Techcrunch
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Merci pour cet article.
Il semble en effet, qu’une véritable prise de conscience est en train d’avoir lieu.