Étude : l’implantation des startups, PME et ETI françaises dans le monde

Pramex et Banque Populaire ont mis en ligne une étude sur l’implantation des startups, PME et ETI françaises dans le monde. L’an passé, leur premier baromètre ne ciblait que les startups. Cette année, l’enquête a été élargie pour analyser la présence des petites et moyennes entreprises ainsi que celle des entreprises de taille intermédiaire.

Une hausse de l’implantation des startups françaises à l’international, notamment aux US et en Europe de l’Ouest

En 2017, le nombre d’implantations de startups à l’étranger a augmenté de 25 % par rapport à 2016, représentant ainsi 263 projets d’entreprise. Selon l’étude, ces sociétés s’implantent à l’étranger en moyenne 4 ans après leur création. Entre 2011 et 2016, le nombre de projets menés par les startups ont augmenté de 37 % en moyenne chaque année. Preuve que les startups françaises sont toujours plus nombreuses à se lancer dans une aventure à l’étranger, et qu’elles bénéficient d’un modèle de développement plus dynamique que d’autres, dû notamment à leur croissance rapide à l’international.

67 % des projets de startups visent une implantation aux États-Unis et en Europe de l’Ouest. Une tendance en augmentation, qui témoigne selon l’étude d’une stratégie d’internationalisation dans des pays matures à fort PIB. En ce qui concerne les financements des startups françaises, ils ont augmenté de 15% en 2017, représentant ainsi plus de 2,3 milliards d’euros de levées de fonds.

États-Unis, Espagne, Royaume-Uni et Allemagne sont les pays les plus courtisés par les PME

Sur la première marche du podium : les Etats-Unis, qui représentent en 2017 16% des projets d’investissement. Une belle part de ces investissements est réalisée par des primo-investisseurs (principalement des startups), qui privilégient la côte Est avec New York et Boston qui concentrent à elles seules 40% des implantations.

Avec 36,9 % des projets d’implantation, l’Europe n’est pas en reste avec des pays comme l’Espagne, le Royaume-Uni et l’Allemagne qui sont des pays attractifs notamment pour leur proximité et leur devise commune avec la France (excepté pour le Royaume-Uni). Les normes européennes facilitant les flux d’affaires et l’absence de droit de douane pour ces pays sont également des arguments de choix pour les PME françaises. Ainsi, selon l’étude :

  • Avec 8,4 % des projets d’implantation, l’Espagne est la première destination européenne des projets d’investissement d’entreprises françaises.
  • Le Royaume-Uni (et spécifiquement Londres) continue d’attirer plus de 7% des projets en raison d’un écosystème financier fort et d’un droit du travail souple.
  • Avec 6,9 % des projets, l’Allemagne confirme son statut de partenaire majeur et privilégie des entreprises françaises.
  • La Chine récolte 6,2 % des suffrages, ce qui en fait le premier pays asiatique et le premier pays émergent visé par les entreprises françaises, notamment du fait de la forte croissance de son économie et de son très fort potentiel à moyen et long terme.
  • Viennent ensuite le Canada (4,4% des projets), et les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Canada, Afrique du Sud) qui demeurent peu présents et ne représentent à eux tous que 13% des implantations.

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De plus en plus de primo-investisseurs tentent de s’implanter à l’étranger

Autre enseignement de l’étude : seulement 1/3 de l’ensemble des projets d’implantation sont réalisés dans un pays limitrophe. Une tendance qui s’est inversée, les entreprises françaises ayant auparavant pour habitude de se déployer prioritairement dans des pays frontaliers. D’après le baromètre 2018, 32% des projets d’implantation sont réalisés par des primo-investisseurs. Constitués à 54% de startups, 37% de PME et 9% d’ETI, ces entreprises ciblent principalement le marché américain qui représente 26% des projets.

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75% des projets de fusions-acquisitions sont menés par des entreprises à taille intermédiaire

Les ETI sont derrière la majorité des projets de fusions-acquisitions, récoltant ainsi 75 % des suffrages. Un projet de croissance externe requiert des fonds financiers et une structure établie. De plus, les entreprises qui concrétisent ces opérations maîtrisent les rouages des marchés internationaux. Elles sont en effet expérimentées, matures, et disposent en moyenne de six filiales à l’international. La part des startups est cependant en forte augmentation. En 2017, elles ont mené pas moins de 22 projets d’acquisition, ce qui représente 10 % du total des opérations de fusions-acquisitions, contre à peine 5 projets en 2016.

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