Les Français et le crowdfunding en 2024 : connaissance, profils, montants investis…

Qui sont les Français qui contribuent aux campagnes de financement participatif, et pour quels montants ?

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l'Ifop estime que le financement participatif s'est solidement ancré en France. © Ifop pour naBan Éditions

L’Ifop, pour naBan Éditions, a récemment publié une étude sur le financement participatif en France, dont l’objectif est de sonder la connaissance des Français concernant le crowdfunding et leurs pratiques en la matière. Pour réaliser son étude, l’institut a mené une enquête auprès d’un échantillon de 2 013 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, entre le 21 et le 29 mars 2024. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas. Découvrez les principaux enseignements de l’étude.

La moitié des Français connait le financement participatif

Près de la moitié des Français (51 %) connaissent le financement participatif, et presque un tiers sait précisément de quoi il s’agit. Selon l’Ifop, ce chiffre démontre que « la pratique s’est solidement ancrée en France », malgré une baisse d’intérêt médiatique ces dernières années. Cependant, la connaissance du crowdfunding n’est pas uniforme en France et dépend de plusieurs critères :

  • L’âge : la connaissance du financement participatif diminue avec l’âge. Le principe est assimilé par 59 % des 18-24 ans, mais seulement par 46 % des plus de 65 ans.
  • Le genre : 59 % des hommes sont informés sur le financement participatif, contre 44 % des femmes.
  • Les revenus : une meilleure connaissance du financement participatif est observée chez les profils à haut revenu. Parmi les catégories aisées (plus de 2 500 € par mois), 72 % sont informés sur ce mode de financement, tandis que 49 % des catégories les moins aisées (moins de 900 € par mois) le connaissent.
  • Le cadre de vie : 61 % des habitants de l’agglomération parisienne connaissent le financement participatif, contre 51 % des résidents des communautés urbaines de province et 45 % des habitants des communes rurales.
  • Le positionnement politique : les électeurs de gauche sont, en moyenne, plus informés sur le financement participatif. 61 % des sympathisants de La France insoumise, 60 % des socialistes, et 67 % des écologistes connaissent le crowdfunding. À l’inverse, 53 % des partisans des Républicains et 37 % des sympathisants du Rassemblement National savent de quoi il s’agit.

Pour découvrir les différents projets de financement participatif dans des domaines variés comme la culture, la tech ou encore la mode, vous pouvez consulter une des nombreuses plateformes spécialisées.

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Financement participatif : le profil des contributeurs

En France, le nombre de contributeurs au financement participatif atteint 17 % : 7 % ont contribué au cours des 12 derniers mois, et 10 % l’ont fait il y a plus longtemps. De manière générale, les hommes contribuent deux fois plus que les femmes, et un profil se distingue particulièrement : les jeunes hommes. En effet, 37 % des hommes de moins de 35 ans ont déjà participé à un crowdfunding dans le domaine de la culture, contre 14 % des hommes de plus de 35 ans, 15 % des femmes de moins de 35 ans et 9 % des femmes de plus de 35 ans.

Concernant les catégories socioprofessionnelles, les cadres et les professions intellectuelles supérieures semblent être plus enclins à contribuer aux projets de crowdfunding culturels, avec 25 % de participants. Pourtant, en termes de revenus, ce sont les catégories les moins aisées qui contribuent le plus (22 %).

Financement partifipatif profil contributeurs
Malgré une connaissance moindre du principe du financement participatif, les répondants issus des catégories les plus pauvres sont plus nombreux à contribuer. © Ifop pour naBan Éditions

Crowdfunding : quels montants pour les financements ?

En ce qui concerne les montants engagés, l’Ifop met en évidence d’importantes disparités. Le montant moyen investi dans les campagnes de financement participatif dédiées à la culture s’élève à 233 €, tandis que le montant médian est de 50 €.

Le montant médian s’élève à 50 €, frontière symbolique entre les « gros » et les « petits » financements participatifs culturels. Le montant moyen, lui, atteint 233 €, porté par quelques segments de population plus dépensiers, note l’Ifop dans son enquête.

Les catégories de population les plus dépensières dans le domaine du financement participatif sont :

  • Les contributeurs âgés de 25 à 34 ans, avec une contribution moyenne de 437 €. En comparaison, ceux âgés de 35 à 49 ans contribuent en moyenne à hauteur de 175 €.
  • Les contributeurs exerçant une profession intermédiaire, avec une moyenne de 513 €. À titre de comparaison, ceux issus des catégories professionnelles supérieures contribuent en moyenne à hauteur de 224 €.
  • Les contributeurs résidant dans l’agglomération parisienne, avec une moyenne de 301 €.

Parmi les catégories identifiées, ce sont les personnes âgées de 50 à 64 ans qui contribuent le moins, avec une moyenne de 82 €. Cette donnée souligne l’existence de disparités non seulement entre les différentes catégories d’âge, de professions, et de genre, mais aussi au sein même de ces catégories.

Financement participatif montants investis
Dans le domaine de la culture, les hommes contribuent en moyenne à hauteur de 258 €, contre 192 € pour les femmes. © Ifop pour naBan Éditions
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