L’utilisation abusive des données personnelles, premier facteur de méfiance

Sans surprise, lorsque l’on demande aux sondés de classer les différentes causes qui engendrent de la méfiance envers l’industrie de la tech, le principal motif est l’utilisation abusive des données. Viennent ensuite :

• L’automatisation et le manque de création d’emplois
• Le fait de constamment chercher à innover pour stimuler le secteur
• La création de richesses excessives
• Les mauvaises conditions de travail
• Le manque de diversité dans les effectifs
• Le fait que les grosses sociétés ne payent pas assez de taxes

Côté business, l’étude révèle également qu’en moyenne, 8 personnes sur 10 seraient prêtes à arrêter de faire des affaires avec une société qui utiliserait leurs données de façon abusive ou irresponsable.

Plus de la moitié des sondés trouvent que le rythme de l’innovation technologique est trop rapide

Autre information mise en lumière par le rapport, les sondés sont en moyenne 57% à trouver que le rythme de l’innovation technologique est trop rapide. Un sentiment qui se manifeste particulièrement en Inde (85%), au Brésil (81%), en Chine (80%), au Mexique (78%), au Japon (72%) et en Thailande (70%).

52% des personnes françaises interrogées sont du même avis. Une idée qui est globalement moins partagée aux Etats-Unis (43%) ainsi que dans les pays nordiques : Danemark (44%), Norvège (42%), Finlande (40%).

Les besoins numériques des internautes ne sont pour la plupart pas entièrement satisfaits

Grâce aux enseignements de son étude, la firme a réalisé une nouvelle hiérarchie de besoins « numériques » à satisfaire, adaptés au monde digitalisé. Inspirée de la pyramide de Maslow, elle distingue :

• Les besoins basiques : avoir accès au numérique et avoir confiance dans les données et leur exploitation.
• Les besoins psychologiques : améliorer la santé, le bien-être et la qualité de vie grâce au digital.
• Les besoins d’accomplissement de soi : avoir des compétences qui permettent d’être autonome dans l’usage du numérique.
• Les besoins sociétaux : croire que le digital va permettre d’améliorer la société.

Dans le tableau ci-dessous, on constate que dans une majorité de pays ces besoins ne sont que peu ou pas satisfaits. Les japonais sont tout en bas du classement, avec moins d’un tiers de leurs ressortissants qui estiment que leurs besoins numériques sont satisfaits. En France, 41% estiment que leurs besoins basiques le sont, 36% pour les besoins psychologiques, 38% pour ceux d’accomplissement de soi et 43% pour les besoins sociétaux.

Seul un tiers des sondés pensent que les nouvelles technologies numériques vont créer des emplois

Lorsque l’on interroge les participants sur la question des opportunités de carrière à venir suite à l’apparition de nouvelles technologies numériques comme la robotique ou l’intelligence artificielle, ils sont seulement 36% en moyenne à estimer que ces innovations vont créer de nouveaux emplois.

Les pays les plus optimistes sont l’Inde (67%), la Chine (66%), la Thailande (63%) et le Mexique (61%). Les français sont plutôt défaitistes, avec seulement 33% des interrogés d’accords avec cette idée. A noter que ce sont les allemands qui ferment la marche, seuls 18% des sondés dans ce pays pensent que les nouvelles technologies vont engendrer des créations de postes.

De plus en plus de mesures prises pour limiter son empreinte numérique

L’étude révèle également que de plus en plus de personnes à travers le monde prennent des initiatives pour limiter leur empreinte numérique. Parmi les mesures les plus récurrentes prises au cours des 12 derniers mois :

• Limiter la quantité de données partagées en ligne (en désactivant les services de géolocalisation, supprimant l’historique de recherche…) – 44%
• Choisir d’acheter un produit en magasin plutôt qu’en ligne – 36%
• Installer un logiciel d’ad-block – 27%
• Limiter/réduire le temps passé en ligne ou sur son smartphone – 21%
• Désactiver un compte sur un réseau social – 14%

Pour avoir accès à l’intégralité de l’étude « Digital Society Index 2019 » réalisée par Dentsy Aegis Network, cliquez sur ce lien.