Cybersécurité : comment les entreprises françaises font face à la hausse des attaques
Découvrez le niveau d’optimisme des Français en matière de cyberattaques à travers une étude sur l’état de la cybersécurité en 2022.
Face à la forte hausse du nombre de cyberattaques au cours des dernières années, la plateforme logicielle Splunk a mené une enquête sur l’état de la cybersécurité en 2022 auprès de 1 200 responsables de la sécurité dans 11 pays différents. Focus sur l’optimisme des Français face aux menaces qui ne cessent de croître.
Le nombre de cyberattaques en hausse constante
D’après le Panorama de la menace informatique publié par l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI), les menaces informatiques auxquelles sont confrontées les entreprises sont en hausse constante.
L’étude menée par Splunk indique que :
- 57 % des entreprises françaises ont déclaré être confrontées à une augmentation des cyberattaques (contre 65 % au niveau mondial).
- 38 % des entreprises françaises déclarent avoir été victimes d’au moins une violation de données au cours des deux dernières années.
- Près de 15 % des entreprises européennes admettent subir des interruptions d’applications liées à des incidents de sécurité sur une base hebdomadaire (contre seulement 3 % d’entreprises françaises).
Malgré des chiffres élevés, les Français peuvent s’estimer plutôt chanceux car la moyenne mondiale en termes de pourcentage d’attaques reste nettement supérieure. Si les entreprises de l’hexagone semblent mieux protégées, gare aux excès de confiance, car l’ANSSI indique que le nombre de cyberattaques recensées auprès des entreprises a encore augmenté, passant de 786 à 1 082 entre 2020 et 2021.
Les ransomware continuent de fonctionner
Pour rappel, les ransomwares, aussi appelés rançongiciels, sont des logiciels malveillants utilisés par les pirates pour s’emparer de fichiers ou de systèmes sensibles, afin d’exiger le paiement d’une rançon en échange du rétablissement de l’accès. Malgré de grandes campagnes de prévention, ce type d’attaques continue de croître, et de plus en plus d’entreprises en sont victimes.
L’étude indique qu’en France, « 23 % des participants ont déclaré avoir été victimes d’une attaque par ransomware (contre 40% au niveau mondial). 46 % des participants victimes d’une attaque par ransomware ont payé la rançon (contre 66% au niveau mondial) et 54 % ont pu restaurer leurs données à partir d’une sauvegarde (33% dans le monde). ». Cependant, il est important de nuancer ces chiffres, car si la mentalité française est de ne pas payer les rançons, cette statistique reste difficile à mesurer en raison des rançons dont on ne parle pas, ainsi que de celles qui ne sont pas déclarées aux assurances.
Quelles actions mettent en place les entreprises françaises ?
Pour apporter des solutions concrètes à cette situation qui devient préoccupante, les entreprises du monde entier mettent en place diverses mesures. Côté chiffres, l’étude indique que :
- 93 % des entreprises françaises ont augmenté leurs budgets liés à la cybersécurité (ce pourcentage est identique pour le reste du monde).
- 67 % des entreprises investissent dans les technologies SOAR (orchestration, automatisation et réponse aux incidents de sécurité informatique).
- 77 % des entreprises ont intégré des solutions d’analyse dans leur processus de cybersécurité pour faciliter la prise de décision en termes de business, opérations informatiques ou encore gestion des risques.
- 75 % des entreprises mettent en œuvre une approche DevSecOps (développement, sécurité, opérations) pour intégrer la sécurité de leurs données tout au long du processus de développement logiciel.
Entre épuisement professionnel et pénurie de talents
Si les Français se montrent plutôt optimistes sur la capacité des entreprises à résister malgré la hausse du nombre de cyberattaques, ils ne le sont pas vraiment à propos de l’attractivité du secteur. En effet, le domaine de la cybersécurité peine à recruter, faute de talents, mais également en raison d’une surcharge de travail entraînant démissions et burn-out.
Malgré un pourcentage plus faible que la moyenne mondiale, la France ne fait pas exception à la règle, et 60 % des interrogés déclarent avoir observé des départs de collègues en raison d’épuisement professionnel. Selon l’étude, près de 56 % des répondants ont déjà songé eux-mêmes à démissionner.
La pénurie de talents est également un réel problème, et près de 34 % des entreprises françaises font face à des difficultés de recrutement. Le turn-over du secteur est important : 23 % des entreprises ne parviennent pas à conserver leurs salariés sur le long terme.
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