Compétences en IA : un atout majeur pour trouver un emploi en 2025
Selon PwC, l’IA redéfinit le marché du travail mondial, créant de nouveaux emplois, augmentant les salaires et transformant les compétences nécessaires.

Le réseau britannique PwC, spécialisé dans les missions d’audit pour les organisations de toutes tailles, s’est appuyé sur plus d’un milliard d’offres d’emploi et plusieurs milliers de rapports financiers d’entreprises sur les 6 continents pour réaliser son étude sur l’impact de l’IA sur l’emploi. Ce baromètre retrace les enjeux du développement de l’intelligence artificielle dans le monde du travail pour les salaires, les compétences ou encore la productivité. L’exposition de l’IA est mesurée « via un indice reconnu, classant les métiers selon leur sensibilité à l’automatisation ou à l’augmentation par IA », précise PwC.
L’IA redessine les offres d’emploi
Bien que des craintes concernant le monde de l’emploi soient souvent exprimées, le baromètre montre une très forte hausse des offres d’emploi ces 5 dernières années dans les secteurs exposés à l’IA (+ 273 % en France entre 2019 et 2024). Avec cette trajectoire, la France est devenue le leader européen en volume d’offres qui nécessitent des compétences en IA, devançant l’Allemagne et le Royaume-Uni.
Les métiers les plus exposés à l’IA se divisent entre emplois « automatisés » (avec des tâches réalisées par l’IA) et emplois « augmentés » (avec des tâches améliorées par l’IA). Dans les deux cas, le travail est en plein essor avec tout de même une progression plus rapide pour les emplois augmentés (+252 % contre +223 % pour les emplois automatisés).
L’IA transforme l’économie et le marché du travail à l’échelle mondiale. Loin de détruire de l’emploi, elle en redéfinit les contours et en accroît la valeur. L’emploi progresse dans la plupart des métiers exposés à l’IA, confirme Philippe Trouchaud, chief technology et products officer chez PwC France et Magreb.
Les salaires augmentent également dans les secteurs exposés à l’IA
Les métiers qui mobilisent des compétences en termes d’intelligence artificielle sont bien mieux valorisés que les autres. En effet, ce milieu connait un niveau de rémunération moyen supérieur de 56 % en 2024 (contre 25 % en 2023). Les secteurs les plus concernés sont ceux de l’information et de la communication ainsi que les activités scientifiques et techniques.
Cette évolution s’accompagne d’une augmentation du niveau de qualification demandé. En 2024, 58 % des offres d’emploi dans les professions les plus impactées par l’IA requéraient un diplôme, contre seulement 10 % pour celles moins exposées.
Le rapport démontre aussi un besoin de rapidement s’adapter aux nouvelles pratiques liées aux technologies pour les salariés. Les compétences recherchées « évoluent 66 % plus vite dans les métiers les plus exposés à l’IA, contre 25 % l’an dernier. » Cela est confirmé par une étude réalisée par IBM en mai 2025 dans laquelle, l’entreprise américaine soulignait que la main d’œuvre devrait se requalifier dans les 3 prochaines années et que 74 % des organisations en France recrutent pour des postes liés à l’IA qui n’existaient pas encore l’année dernière.
L’avancée rapide de l’IA transforme non seulement les métiers, mais aussi les compétences requises. […] Ces compétences peuvent rapidement devenir obsolètes sans des investissements pertinents dans la formation continue, précise Olivier Dupont, associé workforce chez PwC France et Maghreb.