Enquête : comment les développeurs envisagent le travail en 2018 ?
Nous avons mené une grande enquête auprès des développeurs afin d’en savoir plus sur leurs attentes professionnelles. Les métiers du développement sont particulièrement pénuriques et let les entreprises doivent donc comprendre les attentes et motivations de cette population.
Pour en savoir plus sur les aspirations professionnelles des développeurs, nous avons interrogé 836 d’entre eux. Nous avons cherché à comprendre leur vision du travail, mais surtout ce qu’ils en attendaient dans un environnement où ils sont perpétuellement sollicités par les recruteurs. Les résultats confirment qu’ils sont très courtisés, très sélectifs sur le type d’entreprise, mais aussi sur le cadre de travail, et bien-sûr sur le salaire. Voici quelques éléments permettant de dresser le portrait professionnel du développeur en 2018.
L’environnement de travail idéal : une TPE-PME
Quand on leur demande quel serait leur environnement de travail idéal, les développeurs sont unanimes : ils souhaitent travailler en TPE-PME pour 49% d’entre eux. Les ETI attirent 13% des salariés, les grands groupes 12,3%. 10% seulement des développeurs en poste souhaiteraient être freelances, et à peine 8,8% travailler en agence. Les ESN sont à la peine : elles attirent à peine 4% des développeurs.
Des salariés heureux au travail qui aiment leur entreprise
Des salariés plutôt heureux…
Les développeurs sont plutôt heureux au travail pour 55,2% d’entre eux. Ils sont même 15,4% à être très heureux. 23,5% d’entre eux sont peu heureux et 5,9% pas heureux.
… Et qui aiment leur entreprise et leur métier
Quand on leur demande s’ils aiment leur entreprise, là encore les développeurs en poste montrent un vrai attachement. Ils sont 25,6% à beaucoup aimer leur entreprise, et 54,2% à plutôt aimer celle-ci. 17,1% n’aiment pas vraiment leur entreprise, et 3% seulement ne l’aiment pas du tout. Là encore, nous constatons que les développeurs sont plutôt satisfaits de leur environnement de travail, et qu’ils sont assez sollicités pour ne pas rester travailler dans une entreprise qui ne leur plaît pas.
Les développeurs aiment leur entreprise mais ils aiment encore plus leur métier. Ils sont 69,6% à beaucoup aimer leur métier et 26,8% à plutôt aimer leur métier. Seulement 2,9% des développeurs en poste interrogés n’aiment pas vraiment leur métier, et 0,7% n’aiment pas du tout leur métier. On se rend compte que développeur est un métier choisi et que ces derniers ont une vraie appétence pour leur travail. Cela se vérifie d’ailleurs plus tard dans l’enquête : la majorité des développeurs continue à s’intéresser au développement en dehors des horaires de travail.
Les développeurs toujours développeurs dans 5 ans ?
Nous avons demandé aux développeurs s’ils se voyaient toujours exercer le même métier dans 1 an, 2 ans et 5 ans. Il semble que ces derniers ne se voient pas faire autre chose dans un futur proche. 88,6% des développeurs se voient toujours faire le même métier dans 1 an et 80% se voient toujours développeurs dans 2 ans. A l’horizon des 5 ans, ils sont 62,11% à toujours vouloir être développeurs.
Les développeurs prêts à changer d’entreprise et à l’écoute du marché
Les développeurs ne se projettent pas plus loin que quelques années dans leur entreprise
Les développeurs interrogés ne se voient pas rester trop longtemps dans la même entreprise : 56% seulement pensent être dans la même entreprise dans 1 an. A l’horizon des 2 ans, ils sont 40% seulement à penser être toujours dans la même entreprise. Quand on leur demande s’ils seront toujours dans la même entreprise d’ici 5 ans, ils sont 16% à penser être dans la même entreprise.
Des salariés à l’écoute du marché
Les développeurs sont particulièrement à l’écoute du marché, et prêts à saisir des opportunités si celles-ci se présentent. Ils sont 61,6% à être à l’écoute du marché et 17,3% en recherche active. 21% seulement des développeurs ne souhaitent pas changer de poste. Ce chiffre montre bien le fort turn-over auquel doivent se préparer les entreprises sur leurs effectifs de développeurs.
Des professionnels très sollicités par les recruteurs
Plusieurs sollicitations par mois…
On sait que le métier de développeur est un métier pénurique, et cela se vérifie quand on leur demande à quel point ils sont sollicités par les recruteurs. 39% des développeurs interrogés reçoivent entre 1 et 3 offres par mois, 21% en reçoivent entre 4 et 10, et 6% d’entre eux reçoivent plus de 10 offres par mois.
Mais pas toujours pertinentes
Si les développeurs reçoivent beaucoup d’offres, celles-ci ne sont pas pour autant toujours pertinentes. 12% seulement jugent que les offres reçues sont très pertinentes et 35,6% assez pertinentes. Dans 45,7% des cas, elles sont en revanches jugées peu pertinentes et 6,7% pas du tout pertinentes.
Le salaire : un argument de poids pour convaincre les développeurs
Quand on demande aux développeurs ce qui leur ferait changer de poste, ils sont 75% à répondre que c’est le salaire. Les technos et méthodes utilisées arrivent en seconde place (57%), devant l’équilibre vie pro / vie perso (47%). L’ambiance de travail (44%) ainsi que lieu de travail (42%) sont aussi deux éléments importants. Le produit est étonnamment bon dernier (12%).
La plupart des développeurs ne s’estiment d’ailleurs pas assez rémunérés par leur employeur. Ils sont 35% seulement à estimer être assez payé.
Des professionnels investis dans le développement en dehors des horaires de travail
Les développeurs interrogés s’intéressent quasiment tous au développement pendant leur temps libre. Ils sont 60,8% à faire de la veille en dehors du travail. Près de la moitié d’entre-eux (47,6%) travaillent sur des side-projects et 26% participent à des hackatons ou des challenges de dev. Ils sont 20% à participer à des conférences ou des événements de type meet-up. La communauté des développeurs est donc extrêmement active, même une fois le de travail terminé. Ils ne sont que 15% à ne pas du tout s’intéresser au développement en dehors du bureau.
80% des développeurs continuent de se former
Les développeurs sont aussi bien conscients de l’importance de se former. Ils sont 79% à se former régulièrement aux nouveautés liées à leur métier ou aux langages de développement.
Pour se former, les développeurs passent d’abord par les sites spécialisés (78,2%) et les cours en ligne (72,6%). Les formations présentielles financées par les entreprises (18,7%) ou auto-financées (7,2%) sont relativement peu utilisées.
Focus sur les freelances : des développeurs particulièrement heureux
Des freelances attachés à leur statut…
Les freelances représentent environ 11% de nos répondants. Ils sont en majorité satisfaits de leur statut. Ils sont en effet 56,8% à estimer que le statut freelance est l’environnement de travail idéal. 22,7% aimerait travailler en TPE-PME et 9% en agence. Les ESN sont là encore à la peine avec les faveurs de 2% des freelances.
… particulièrement heureux au travail…
L’indice de bonheur au travail est encore plus marqué chez les freelances. Ils sont 33% à être très heureux et 55,7% à être plutôt heureux. 11% seulement sont peu heureux. Un chiffre bien plus marqué que chez les salariés en CDD ou en CDI qui montre bien les avantages de ce type d’organisation du travail.
…Et qui aiment leur travail
Là encore, les freelances sont encore plus enthousiastes que les salariés : ils sont 71,6% à aimer beaucoup leur métier, 27,3% à aimer plutôt leur métier. 1% seulement des développeurs freelances aiment peu leur travail.
L’enquête porte sur 836 développeurs interrogés en ligne du 1er au 16 mars 2018. Elle comprend uniquement les réponses de professionnels en poste en en freelance.
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12% des devs sont intéressés par le produit, 58% par les technos et 75% par le salaire.
Pour moi, là, tout est dit sur le milieu de l’informatique, qui est sclérosé jusqu’à la moelle. Cette maladie est née de la rencontre entre des entreprises mercantiles et des développeurs dénués de conviction.
La recette est au point pour nous concocter un avenir bien bien merdique …