Les emojis, source d’incompréhension entre les générations ?
Nous utilisons quotidiennement des emojis. Mais facilitent-ils réellement la communication et la transmission d’émotions ? Décryptage.

Les emojis, ou l’art d’ajouter de l’humain à nos conversations
Nous sommes à l’aube des années 2000, quand l’entreprise de téléphonie japonaise NTT DOMOCO demande au graphiste Shigetaka Kurita de créer un lot d’emojis pour faciliter les échanges. Une décennie plus tard, les emojis intégraient pleinement nos communications quotidiennes ! Et notamment à partir de 2011, avec l’ajout du clavier Unicode emoji sur les iPhone.
Désormais, nous utilisons les emojis partout, tout le temps. Car si ces visages et symboles sont minimalistes, ils ont l’avantage d’être universels et la capacité de transmettre une gamme d’émotions pour renforcer nos propos.
Au travail, les emojis se glissent naturellement dans nos conversations Slack et Teams ou dans nos emails. D’ailleurs, près de 8 personnes sur 10 utilisent des emojis pour communiquer dans le cadre professionnel, selon une étude menée par LiveCareer. Dans la sphère privée, les emojis inondent nos SMS, messageries en ligne et réseaux sociaux pour apporter une tonalité à nos échanges. Parfois même jusqu’à représenter des prises de position ou des combats politiques, en atteste l’emoji pastèque 🍉, symbole de soutien aux Palestiniens.
Du côté des marques, les emojis sont également largement intégrés dans les stratégies de communication, via les posts sur les réseaux sociaux, les campagnes d’emailing et même au sein de campagnes print !
À chaque génération ses emojis
Si l’objectif des emojis est de faciliter la communication et rendre les échanges concis plus fluides, est-ce toujours vraiment le cas en 2024 ?
En effet, à chaque génération, nous observons une réinterprétation des emojis, comme pour affirmer son identité. Si les plus jeunes détournent le sens des emojis, les générations plus âgées ont davantage tendance à utiliser ces pictogrammes au premier degré. Ainsi, un visage qui sourit 🙂 sera un signe d’affection pour les millennials, tandis que la Gen Z l’utilisera davantage pour exprimer de l’ironie ou du mépris. N’envisagez pas non plus d’envoyer un emoji qui pleure de joie 🤣 ou qui tire la langue 😜 aux plus jeunes générations, au risque de passer pour un boomer.
De nombreuses réinterprétations qui mènent parfois jusqu’à l’incompréhension. L’étude de Wordtips a démontré que de nombreux emojis suscitent des interrogations partout dans le monde. Les emojis dont le sens est le plus souvent recherché (via une requête « emoji + signification« ) à l’échelle mondiale sont :
- 🥺 : le visage implorant,
- 😏 : le visage narquois,
- 🧿 : l’emoji nazar,
- 🙃 : le visage à l’envers,
- 👍 : le pouce en l’air.
Pour pallier toutes ces incompréhensions, Google a même sorti un outil, Emoji Kitchen, qui permet de créer ses propres emojis en combinant deux symboles ! De quoi ôter tout risque d’incompréhension, ou de moins, de s’amuser un peu !
Comment utilisez-vous les emojis ?
Pour essayer de comprendre les nouveaux usages, BDM vous a donné la parole afin d’en savoir plus sur 3 emojis aux significations multiples :
- La tête de mort : aussi bien utilisée pour signifier la mort, être mort de rire, ou une situation absurde et gênante.
- L’emoji qui pleure à chaudes larmes : pour montrer que l’on est triste, ou au contraire, que l’on rit énormément,
- Le visage à l’envers : pour exprimer l’ironie, l’incompréhension, le sarcasme…
Alors, qui utilise quel emoji et de quelle manière ? La réponse en vidéo !
Pour afficher ce contenu issu des réseaux sociaux, vous devez accepter les cookies et traceurs publicitaires.
Ces cookies et traceurs permettent à nos partenaires de vous proposer des publicités et des contenus personnalisés en fonction de votre navigation, de votre profil et de vos centres d’intérêt.Plus d’infos.
Et vous, quel emoji utilisez-vous le plus parmi 😭, 💀 et 🙃 ?
Community managers : découvrez les résultats de notre enquête 2025
Réseaux, missions, salaire... Un webinar pour tout savoir sur les CM, lundi 29 septembre à 11h !
Je m'inscris