DMA : l’Europe pourrait obliger WhatsApp et iMessage à fonctionner avec d’autres plateformes
Le DMA, adopté provisoirement ce jeudi par l’Union européenne, impose notamment une interopérabilité aux grandes plateformes de messagerie.
Les grands services de messagerie dans le viseur de l’UE
Tout s’accélère du côté de la législation des marchés numériques en Europe ! Ce jeudi soir, le Parlement, le Conseil et la Commission se sont réunis pour trouver un accord provisoire concernant le Digital Market Act (DMA).
Et parmi les principaux points abordés, la régulation des plus grandes plateformes de messagerie est un sujet majeur. En effet, le texte impose aux services des géants de la tech tels que Meta (avec WhatsApp et Facebook Messenger) ou encore Apple (avec iMessage), de s’ouvrir, et d’être interopérables avec d’autres plateformes de messagerie plus petites, si celles-ci en font la demande.
Concrètement, cela représenterait un sérieux avantage pour les utilisateurs : « (ceux-ci) pourront alors échanger des messages, envoyer des fichiers ou passer des appels vidéo sur toutes les applications de messagerie, ce qui leur donnera un choix plus large. »
✅ #DigitalMarketsAct adopté !
Aujourd’hui, les règles changent pour les géants du numérique.
Voici pourquoi #PFUE2022 ⤵️@EmmanuelMacron@Europe2022FR @ThierryBreton @vestager @Andreas_Schwab pic.twitter.com/MhDALfX70n— Cédric O (@cedric_o) March 24, 2022
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Avec le DMA, les GAFAM risquent gros
Le DMA vise particulièrement les GAFAM, qui sont représentés comme des « contrôleurs d’accès », dont les critères sont :
- Présenter une capitalisation boursière d’au moins 75 milliards d’euros ou un chiffre d’affaires annuel dépassant les 7,5 milliards d’euros,
- Fournir des services (tels que des navigateurs, des messageries ou des réseaux sociaux) comptant au moins 45 millions d’utilisateurs finaux par mois dans l’Union européenne, et 10 000 utilisateurs professionnels par an.
Concernant la législation sur les messageries, le groupe Meta et Apple seraient donc en première ligne.
Après la validation du texte par le Parlement et le Conseil, la règlementation devra s’appliquer dans les 6 mois qui suivent. Si les GAFAM ne se mettent pas en règle, la Commission pourra imposer une amende jusqu’à 10 % du chiffre d’affaires mondial. Un chiffre qui pourrait grimper jusqu’à 20 % en cas de récidive, de quoi refroidir les entreprises qui voudraient déroger à la règle !