Développeur no code : 5 raisons de se reconvertir dans un métier en pleine croissance

Alors que le développement no code a le vent en poupe, quels sont les avantages de se former dans ce domaine ? Éléments de réponse avec Françoise Daël (ifocop) et Philippe Pasquali (C-Level Advisory et Éstiam).

developpeur-no-code-se-reconvertir-metier-pleine-croissance-ifocop-lille
Le no code fait partie des métiers émergents en 2025 d'après France Compétences. © ifocop / a.durat

Précurseur dans les métiers du digital avec une offre de formations couvrant dans de nombreux domaines (développement web, community management, webdesign…), l’organisme de formation professionnelle pour adultes ifocop s’est associé à l’Éstiam, l’école spécialisée dans l’informatique et le numérique, pour apporter aux apprenants leur double expérience, dans la reconversion professionnelle et le développement no code. Cette approche, qui est de plus en plus recherchée par les entreprises, démocratise la création d’applications, l’automatisation de processus et l’accès à l’IA. Tour d’horizon des 5 bonnes raisons de ne pas manquer le virage du no code en suivant la formation Développeur no code, proposée par ifocop et l’Éstiam (niveau bac+2).

Se former pour devenir développeur no code

1. Se reconvertir dans le développement no code, un métier d’avenir

Dans un contexte professionnel marqué par la pénurie de talents dans le développement web, France Compétences a intégré le no code lors de la mise à jour de sa liste de métiers dits « émergents ou en particulière évolution pour 2025 », prouvant ainsi que la discipline est actuellement en pleine croissance sur le marché de l’emploi. « Depuis quelques années, le no code est devenu incontournable en entreprise, de la TPE aux grands groupes en passant par les entreprises des services du numérique (ESN). Cette nouvelle catégorie d’outils numériques révolutionne les modèles et processus de travail traditionnels », précise l’organisme. Un constat partagé par Françoise Daël, directrice marketing et produits chez ifocop :

Sur le marché du travail, ce métier est en train de se développer. Notre objectif est de former des personnes avec un taux de retour à l’emploi qui est supérieur à 80 %, à travers un segment qui est porteur.

De son côté, Philippe Pasquali, président de la société de conseil auprès des DSI C-Level Advisory et membre du comité d’orientation stratégique et scientifique d’Éstiam, observe lui aussi les avantages concrets du no code au sein des entreprises, en offrant la possibilité de concevoir des produits numériques via des interfaces graphiques, sans avoir besoin de coder.

Les DSI sont constamment challengées par leur direction par rapport à leur coût et donc leur efficacité globale. On a vu plusieurs révolutions successives, notamment sur les méthodes, où l’on est passé de méthode en V, en cascade, à des cycles plus rapides associant de plus en plus les utilisateurs. Néanmoins, les gains de productivité n’étaient pas au niveau attendu.

Le no code trouve ses racines et ses concepts dans les nombreux langages graphiques proposés depuis bien avant les années 2000. Dans les années 2010, la normalisation du HTML5 et la montée en force des API a permis de proposer des plateformes plus puissantes et plus robustes donnant naissance au no code, rappelle l’expert. « Tout ce qui permet de produire plus et plus vite est toujours intéressant pour les entreprises. Le principe ici est simple : il consiste à aller plugger ensemble les différentes briques que l’on a en main, pour réaliser l’action souhaitée. La bonne connaissance des modules disponibles permet d’avancer très rapidement en profitant de blocs déjà testés ce qui limite, voire élimine les bugs techniques. Les experts peuvent ainsi se focaliser sur le fonctionnel à réaliser plutôt que sur la technique. »

2. Acquérir une expertise complète, sans prérequis technique

Pour se former, là aussi, le métier de développeur no code est avantageux car il ne nécessite pas de savoir coder. La formation proposée par ifocop en partenariat avec l’Éstiam explore à la fois le développement d’un site ou d’une application en no code, mais aussi la création d’interfaces web en front-end avec des outils no code, mais aussi la conception des logiques back-end avancées avec la connexion des API à un front no code. Vous apprendrez les fondamentaux du développement au cours du programme, avec l’acquisition d’une expertise complète en no code, du front au back-end, en passant par la gestion de projet et le webdesign.

C’est intéressant pour les publics en reconversion, parce que les prérequis sont relativement faciles d’accès pour ce type de métier. Il ne demande aucune compétence technique, seulement un niveau bac. Et les aptitudes attendues sont assez transverses : avoir de l’intérêt pour les nouvelles technologies, pour l’innovation, avoir un esprit logique, maîtriser Windows, les navigateurs web, et avoir des notions dans les algorithmes, précise Françoise Daël.

Ce métier est particulièrement adapté à un projet de reconversion car il s’adresse à tout type de public, comme le confirme également Philippe Pasquali. « Le no code s’adresse effectivement à tout le monde. Si vous n’êtes pas un expert du développement web, vous pourrez néanmoins apprendre à faire plein de choses, comme automatiser des rendez-vous clients ou déployer des applications. À l’inverse, je pense qu’un informaticien pourra en tirer plus de bénéfices, grâce à des connaissances plus approfondies dans les langages de programmation. Il pourra combler les lacunes de la technologie par son propre développement à côté. C’est une approche qui profite à ces deux publics. »

En développant cette expertise en no code, les profils davantage néophytes en informatique seront capables de délivrer des produits plus facilement et plus rapidement, tandis que les développeurs plus confirmés auront la possibilité d’ajouter une nouvelle corde à leur arc, pour ainsi débloquer de nouvelles opportunités professionnelles.

Lorsque l’on travaille dans l’informatique, on va chercher à développer avec la meilleure solution, la meilleure technologie du marché, pour répondre à un besoin. Développer avec du Java ou du Python, c’est bien. Quand on a la possibilité de faire la même chose de manière plus rapide et plus efficace, c’est encore mieux. Pour cela, il faut d’abord réfléchir à ce que l’on veut faire avant de foncer sur le no code. Une fois que l’on a tous les éléments en main, que l’on a appris à identifier les différentes briques, à les manipuler, le principe est très pratique parce qu’on voit très vite à quoi va ressembler le produit fini.

3. Gérer des projets digitaux complexes et maîtriser les outils no code

Autre avantage : la formation Développeur no code vous ouvre les portes de cette discipline, en évitant de repartir sur plusieurs années d’études dans ce domaine, tout en répondant aux besoins actuels des recruteurs sur le marché de l’emploi. Grâce à l’enseignement des compétences métiers incontournables dans le développement no code, vous serez en mesure de gérer des projets digitaux complexes, et vous maîtriserez les outils spécialisés du marché.

En fonction des actions sur lesquelles le no code peut intervenir, d’après notre expert de l’Éstiam, vous saurez utiliser efficacement :

  • des plateformes qui facilitent l’intégration d’API externes « pour faire le ciment entre plusieurs modules », à l’image de Zapier ou de Make « pour les plus connues »,
  • des outils pour exploiter les bases de données, comme Airtable,
  • et, sur la partie front, pour créer des applications pour smartphone ou adaptées au web, ou les deux, des outils tels que Bubble, Glide ou Adalo se démarquent, de même que Webflow, « qui est un outil utilisé par toutes les agences web afin de créer des sites allant de la simple landing page jusqu’à de très gros sites complexes ».

De plus en plus d’acteurs de la tech se sont mis au no code. Des ERP (ou progiciels de gestion intégrés, en français, ndlr), tels que SAP, Salesforce, Sage ou Oracle, intègrent du no code dans leurs fonctionnalités. Microsoft a aussi sa plateforme no code, c’est ce que l’on appelle les Power Apps.

Et du côté de l’IA, le no code présente aussi un autre avantage de poids car il se combine parfaitement avec cette technologie. « Le no code est la meilleure manière de faire entrer l’IA dans l’entrepriseVous n’aurez pas besoin de faire de choix entre le no code et l’IA, car vous pourrez utiliser les deux sans avoir à rentrer dans la complexité des modèles de langage », ajoute Philippe Pasquali.

4. Monter rapidement en compétences pour devenir opérationnel en entreprise

Parmi les autres points forts de cette formation, on retrouve la qualité des intervenants et l’accompagnement des équipes pédagogiques tout au long de votre cursus. Le programme, qui se base sur un enseignement orienté projet, avec la réalisation de cas pratiques et d’un projet digital à présenter, vous permet de monter plus rapidement en compétences en no code.

C’est une formation courte, qui s’appuie sur des cours très opérationnels et de façon intensive pendant 4 mois. Puis, vous êtes directement mis dans le bain avec la mise en pratique au sein d’une entreprise pendant les 4 mois suivants. Résultat : les cas pratiques que vous réalisez vous permettent d’être opérationnel au moment où vous mettrez le pied dans votre entreprise d’accueil, poursuit la directrice marketing et produits chez ifocop.

Vos compétences métiers sont immédiatement valorisables sur le marché du travail, ce qui constitue une opportunité concrète pour intégrer un secteur en pleine croissance. « Avec cette période de mise en application de vos connaissances en entreprise, vous pourrez justifier les compétences acquises auprès de vos futurs recruteurs. Cette première expérience est aujourd’hui essentielle et permet de se lancer plus facilement. »

5. Obtenir une certification professionnelle reconnue par l’État et les entreprises

En suivant la formation Développeur no code, qui est éligible au CPF, vous obtiendrez une certification professionnelle délivrée par ifocop et inscrite au Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNCP) de niveau 5, soit l’équivalent de bac +2. Ce titre professionnel est reconnu par l’État et les entreprises. À noter qu’un dossier est en cours au sein d’ifocop pour poursuivre votre parcours en tant que product builder, avec un titre RNCP de niveau 6 (bac+3/4). Et, si vous voulez continuer dans cette voie, notez que l’Éstiam propose également un Master of Science Création en no code (niveau 7, équivalent bac+5).

À la sortie de votre cursus, vous pourrez exercer la fonction de développeur no code en entreprise, en freelance ou dans une agence spécialisée. Vous hésitez encore à vous lancer dans une reconversion dans ce domaine porteur d’emploi ? Le conseil de Philippe Pasquali : « Que l’on soit informaticien ou non, vous serez surpris de ce que vous arriverez à faire en quelques semaines grâce au no code et à l’IA ».

Plusieurs rentrées sont disponibles pour la fin d’année 2025 dans les centres d’ifocop :

  • Le 6 novembre, à Paris 13e
  • Le 1er décembre, à Villeneuve-d’Ascq (59)
  • Le 9 décembre, à Montigny-le-Bretonneux (78)

Si vous avez de l’appétence pour l’innovation et les nouvelles technologies, n’hésitez pas ! C’est une très belle manière de relancer sa carrière en choisissant un métier qui a de l’avenir, et en même temps qui est ouvert justement à des personnes en reconversion, conclut Françoise Daël.

Se former pour devenir développeur no code

Sujets liés :
Publier un commentaire
Ajouter un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.