Développeur front-end : un métier qui implique technicité et créativité
Le développeur front-end est chargé de programmer l’interface utilisateur d’un site web. Ses travaux à la fois graphiques et fonctionnels requièrent de la polyvalence et une dynamique de travail collaborative.
Quelles sont les spécificités du métier de développeur web front-end ? Avec quels autres métiers du digital est-il amené à travailler au quotidien ? Quelles compétences clés sont à acquérir et quelles sont ses perspectives de carrière ? Pour répondre à ces questions, nous nous sommes entretenus avec Thierry Tranchina, référent de la filière développement, et Bastien Chantrel, étudiant en bachelor développeur front-end au sein de l’École Multimédia.
Une place centrale dans le développement d’un site web
Le développeur web front-end prend en charge la conception de l’interface d’un site Internet, mais a aussi vocation à être le lien entre la partie design et la gestion des données du back-office.
Un rôle de passerelle entre différents métiers
Le rôle principal du développeur web front-end est de concevoir la partie visible d’un site. Il se charge d’optimiser l’ergonomie d’une interface web afin d’offrir aux utilisateurs une navigation fluide. « Dans cette configuration, il va devoir utiliser le HTML pour structurer l’information et le CSS pour styliser graphiquement le contenu, notamment la mise en page, explique Thierry Tranchina. Il va également utiliser le JavaScript, qui est un langage de programmation qui va permettre de gérer les comportements de l’utilisateur et d’interagir avec le serveur, qu’on appelle « back », qui héberge les données d’un site web. » Au quotidien, le développeur web front-end collabore à la fois avec le designer et le chef de projet, mais doit également veiller à faire la liaison avec les développeurs back-end, qui s’occupent de la gestion du serveur et des données. « Actuellement apprenti dans une agence qui réalise différents types de sites web, je collabore avec une équipe de graphistes et m’occupe d’intégrer les maquettes fournies en langage machine, tout en ajoutant les animations et interactions pour la partie utilisateur. J’ai également pour mission de connecter des services produits par des développeurs back-end », explique Bastien Chantrel.
Des compétences partagées
Le développeur front-end bénéficie de compétences métier qui lui sont propres, comme la maîtrise des frameworks JavaScript, mais il doit également connaître et comprendre les autres métiers avec lesquels il collabore. « Il doit avoir des notions simples d’UX telles que l’affordance, le fait qu’une forme signifie ce qu’elle montre, comme un bouton qui doit apparaître cliquable par exemple, précise le référent pédagogique. Cela lui permet de bien appliquer la maquette transmise par le designer car il connaît, en partie, ce vocabulaire. De plus, il doit posséder des connaissances en « back », puisqu’il va faire communiquer la page avec le back-end via JavaScript. Il doit comprendre ce qu’est une requête, comment envoyer les données ou encore connaître les principes de sécurité. »
Un métier en constante évolution et des perspectives de carrière multiples
De la même façon que le secteur du digital est en perpétuel mouvement, le métier de développeur demande aux professionnels de maintenir à jour leurs connaissances.
Une exigence à renouveler ses compétences
Pour devenir développeur web front-end, les prérequis ne sont pas techniques selon Thierry Tranchina. « Il faut avoir avant tout un esprit curieux, c’est indispensable pour s’adapter aux évolutions constantes du métier. De notre côté, nous entretenons cette curiosité grâce à des cours de veille technique notamment », explique-t-il. Les évolutions de son métier, au même titre que ses missions, demanderont à tout développeur d’être rigoureux. « Il faut aussi une appétence pour les sciences parce que l’on devient développeur quand on aime comprendre comment quelque chose fonctionne ou que l’on aime soi-même élaborer et fabriquer. »
Des évolutions de carrière variées
Plusieurs perspectives s’offrent à un développeur front-end. Un professionnel qui apprécie les missions liées au JavaScript pourra basculer vers un poste de développeur back-end s’il le souhaite. Dans ce cas de figure, des opportunités dans la data, à des postes tels que data analyst, data engineer ou dans le domaine de la blockchain, s’ouvrent à lui. Ceux qui restent passionnés par l’interface pourront envisager d’évoluer vers un poste tel que creative technologist ou utiliser la programmation pour créer du visuel, comme c’est le cas avec la 3D. Enfin, dans une évolution dite « verticale », un développeur front-end peut aussi prétendre à un poste de directeur technique, par exemple.
Une formation complète pour devenir développeur front-end
L’École Multimédia propose un bachelor orienté développement front-end. La première année est préparatoire et permet d’appréhender les métiers du numérique. La deuxième année se concentre sur l’apprentissage des techniques et des langages de programmation. « L’objectif est de nous rendre opérationnels et de favoriser notre employabilité en entreprise, notamment pour trouver une alternance pour l’année suivante. Cela se traduit par l’apprentissage du Javascript, ce qui cible précisément les compétences requises pour exercer comme développeur web front-end », précise Bastien Chantrel. La troisième année vient consolider les connaissances pratiques. À l’issue de cette dernière année, les étudiants sont capables de découper, monter et intégrer des pages en HTML5/CSS3, en cohérence avec les maquettes graphiques et dans le respect des règles d’ergonomie, d’accessibilité, de sémantique, de référencement SEO et de responsive design.
Nous partons de compétences plus généralistes en développement pour leur donner un socle de connaissances solide sur la programmation. La spécialisation web arrive dans un second temps. Certaines compétences et certains automatismes vont leur être utiles durant toute leur carrière après ce bachelor. Et cela même s’ils intègrent des domaines tels que le logiciel, la VR ou encore la data, explique le référent pédagogique.
L’École Multimédia vise la professionnalisation de ses étudiants grâce à des cours dispensés par des experts. « Les intervenants sont des développeurs en activité qui viennent de milieux différents, explique Bastien Chantrel. Cela participe à étendre notre vision du développement web, et c’est ce qui me motive à continuer dans ce domaine. » De plus, l’école bénéficie d’une pédagogie 100 % en mode projet et le parcours de ses étudiants est ponctué d’événements permettant la mise en application des compétences acquises. En 2ème année, ils peuvent participer à la Global Game Jam, un hackathon mondial durant lequel il leur faut créer un jeu vidéo en équipe, en 48 heures. Les étudiants ont également accès au LAB201, un événement qui réunit des profils complémentaires (chef de projet, graphiste, développeur) afin de mener de bout en bout un projet digital, en misant sur la synergie des compétences.
Découvrez le bachelor développeur web front-end de L’École Multimédia
Présentation de L’École Multimédia
L’École Multimédia forme ses étudiants aux métiers de la communication digitale, de l’informatique, de la création digitale, de l’animation 2D/3D et du jeu vidéo. Elle propose des bachelors de community manager, de graphiste multimédia et de développeur front-end. De nombreuses formations sont accessibles en alternance en troisième année pour les spécialisations de la filière communication digitale (community manager, responsable marketing digital stratégique et opérationnel, chef de projet multimédia, responsable stratégie et innovation digitale, brand content manager), de la filière création digitale (directeur artistique, graphiste motion designer, directeur artistique multimédia, UX designer, graphiste multimédia) et de la filière développement web (développeur front-end et développeur multimédia).