Déploiement de la 6G : la France signe une déclaration de principe
10 pays, dont la France, ont signé une déclaration constituée de 6 principes pour le développement de la 6G. La Chine ne fait pas partie des signataires.

10 pays se mettent d’accord sur la 6G
Alors que le développement de la 5G, dont l’adoption se fait à un rythme lent, suscite de nombreuses frustrations parmi les opérateurs, les États semblent déjà se tourner vers la prochaine génération de technologies de communication sans fil. La France, ainsi que 9 de ses partenaires – l’Australie, le Canada, la Corée du Sud, les États-Unis, la Finlande, le Japon, la République tchèque, le Royaume-Uni et la Suède – ont signé une déclaration conjointe. Celle-ci vise à « s’accorder sur ces principes communs pour la recherche et le développement des systèmes de communication sans fil 6G ».
Cette déclaration engage les pays signataires à adopter des politiques et un cadre en faveur d’une connectivité pour les réseaux du futur qui soit ouverte, gratuite, mondiale, interopérable, fiable, résiliente et sécurisée pour un avenir plus inclusif, durable, sûr et pacifique, indique le Gouvernement français dans un communiqué.
Pour rappel, la 6G devrait offrir des vitesses de connexion supérieures, réduisant ainsi la latence. Elle pourrait jouer un rôle crucial dans le développement des transports intelligents, de l’internet des objets, ainsi que de la réalité virtuelle et augmentée.
6G : une déclaration en 6 principes
L’accord se fonde sur six principes clés, explicités dans la déclaration :
- Des technologies favorables à la sécurité nationale : la 6G devra reposer sur des technologies sûres, qui contribueront à la sécurité nationale des gouvernements.
- Sécurité, résilience et protection de la vie privée : pour ce faire, les organisations participant au développement de la technologie devront adopter « des approches systématiques de la cybersécurité, notamment par l’utilisation de normes techniques, d’interfaces et de spécifications ».
- Des standards élaborés de manière internationale en lien avec les industriels : la 6G doit être développée en accord avec « des règles internationales fondées sur le consensus, qui garantiront le respect de la propriété intellectuelle et de l’accessibilité ».
- Une innovation ouverte et interopérable : l’accord exige que soit garantie « l’interopérabilité entre les produits de différents fournisseurs, y compris les logiciels et le matériel ».
- Des technologies accessibles et durables : le déploiement et l’exploitation de la 6G devront être « économes en énergie » et financièrement abordables, assurant une disponibilité étendue, en particulier pour les pays en développement.
- Une production compétitive et résiliente : les technologies 6G doivent « favoriser un marché compétitif au niveau mondial tout au long de la chaîne de valeur » et s’appuyer sur des chaînes de production résilientes et sécurisées.
La Chine : grande absente de cette déclaration
La Chine, pourtant acteur majeur dans le secteur des télécommunications, est l’un des grands absents de cette déclaration. Si la Maison Blanche précise qu’elle invite « les autres gouvernements, organisations et parties prenantes à rejoindre [les signataires] pour soutenir et faire respecter ces principes », la participation de la Chine semble improbable à ce jour.
En effet, une rupture s’est produite lors du développement de la 5G, lorsque l’entreprise Huawei a été bannie des États-Unis en raison de suspicions d’espionnage. La Chine, dont le taux de pénétration de la 5G atteint les 90 % comme le rapporte l’Opinion, s’est déjà engagé dans le développement de la 6G. Elle a notamment mis en orbite le premier satellite expérimental (Tianyan 05) dès 2020.
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