Cybersécurité : une nécessité pour les entreprises, des compétences spécifiques pour les salariés

À l’heure où la protection des données personnelles est au centre du débat, la cybersécurité est un domaine prisé tant du côté des entreprises que des (futurs) salariés. Un secteur qui intéresse de plus en plus les étudiants qui sont nombreux à vouloir se former en sécurité informatique.

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Face à la multiplication des cyberattaques, le secteur de la cybersécurité est très prisé. © Gorodenkoff / stock.adobe.com

Quelles sont les spécialisations proposées dans le domaine de la cybersécurité ? Quelles compétences clés sont à acquérir ? Quelles sont les perspectives de carrière ? Pour répondre à ces questions nous nous sommes entretenus avec Nassim Guiliz, enseignant en cybersécurité au sein de l’école Webitech et Lionel Jonstomp, étudiant en mastère cybersécurité et haute disponibilité.

La cybersécurité, une nécessité pour les entreprises

La digitalisation des entreprises a entraîné une hausse des cyberattaques. On pense notamment aux ransomwares, qui font partie des menaces les plus médiatisées ces dernières années. Ces attaques, qui impliquent le vol de données et la promesse de leur restitution en l’échange d’une rançon obligent les organisations à adapter leur défense en permanence. Les expertises associées à la cybersécurité veillent ainsi à la protection des systèmes informatiques et de toutes leurs composantes comme le système, le réseau (local, distant, cloud), les applications et leurs données.

Dans ce contexte, les missions des professionnels du secteur sont multiples et variées, comme nous l’explique l’enseignant en cybersécurité : « l’expert en sécurité informatique est amené à effectuer le bilan du système d’information d’une entreprise afin de détecter les éventuelles portes de vulnérabilité, d’assurer la pérennité des systèmes de sécurité, de mettre en place les différentes solutions de protection pour sécuriser les informations et les données, de veiller aux différents protocoles de sécurité et à la mise à jour des systèmes de sécurité en fonction des menaces repérées et des nouvelles technologies ».

Pour remplir ces missions, un certain nombre de compétences sont requises. Pour Nassim Guiliz, un aspirant au domaine de la cybersécurité se doit d’acquérir « une pensée critique et des capacités en résolution de problèmes, la résilience, la tolérance au stress, la flexibilité et la proactivité ». Ce secteur d’activité exige aussi une grande adaptabilité, les types de cyberattaques étant changeants, d’où l’importance d’un apprentissage actif et d’une formation continue. Cette particularité est d’ailleurs ce qui a poussé Lionel Jonstomp à entreprendre un mastère en cybersécurité : « c’est un secteur qui évolue chaque jour, on ne se lasse jamais. Il y a toujours une nouvelle attaque à la prochaine intersection, un nouveau mécanisme de défense, il faut être en constante veille technologique. ».

Un secteur prisé et en constante évolution

Des besoins en sécurité des entreprises découlent plusieurs métiers inhérents à la cybersécurité.  Nassim Guiliz identifie 4 professions emblématiques :

  • Consultant en cybersécurité : il doit analyser les risques encourus par les entreprises et leur proposer des solutions personnalisées. En parallèle, il se charge de former et de sensibiliser les salariés et la direction aux mesures à prendre en amont.
  • Responsable de la sécurité des systèmes d’information (RSSI) : il se charge de définir la politique de sécurité du système informatique et de s’assurer de son application.
  • Analyste situation : il étudie les modes opératoires techniques des attaquants afin de comprendre, de détecter et d’anticiper leurs activités. Il traite notamment avec les autorités gouvernementales sur l’état de la menace et la situation des opérations de cyberdéfense.
  • Auditeur en cybersécurité : il analyse le système informatique de l’entreprise et réalise des tests et simulations d’intrusions afin de connaître les éventuelles failles. Il s’intéresse aussi aux pratiques des employés et les dangers qui en découlent.

Une employabilité forte

Face à la multiplication et la mouvance des cyberattaques, le secteur est très prisé. « Un ingénieur en cybersécurité trouve en général un emploi en moins de 3 mois avec des salaires intéressants. Ainsi, en début de carrière, il peut prétendre à un salaire brut de près de 4 000 € par mois », déclare Nassim Guiliz. « Nul doute que cette profession est un métier d’avenir et que ces experts joueront un rôle clé dans le futur du numérique. C’est pour cela qu’il est commun de les voir évoluer vers des postes de directeur des systèmes d’information (DSI) ou créateur d’entreprises spécialisées dans le domaine ».

Vers une automatisation des processus de protection ?

Aux enjeux actuels concernant la protection des données se nouent aussi des évolutions technologiques. « L’automatisation dans ce secteur commence à percer. En effet, pour protéger les systèmes d’information de l’entreprise et empêcher les menaces de plus en plus sophistiquées, les organisations ont intérêt à opter pour des technologies de cybersécurité souples, intelligentes, qui fonctionnent en continu et en temps réel. À partir d’intelligence artificielle, et plus précisément d’algorithmes de machine learning, ces technologies pilotent les configurations, contrôlent les droits d’accès et chiffrent les données sensibles afin de protéger les ressources IT », analyse l’enseignant de Webitech.

Une formation pour acquérir des compétences opérationnelles

Pour suivre une formation dans la cybersécurité, aucun prérequis n’est demandé en matière de cursus pré-bac. Avant d’intégrer le mastère cybersécurité dispensé par Webitech, Lionel Jonstomp a obtenu un bac STI2D option système d’information numérique, il a poursuivi son cursus avec un DUT réseaux et télécommunications puis une licence professionnelle administration & sécurité des réseaux unifiés.

Une réponse aux besoins des entreprises

Selon l’enseignant Nassim Guiliz, parer à des cyberattaques est devenu le quotidien d’un responsable sécurité informatique (RSI) et c’est en réponse à cette problématique que Webitech a mis en place un mastère inscrit au RNCP. Il propose à ses apprenants de se spécialiser dans plusieurs branches du domaine de la cybersécurité : gestion de crise cyber, développeur sécurité, intégrateur de sécurité, consultant sécurité organisationnelle, analyste de la menace, chef de projet en systèmes informatisés et sécurisés.

Des compétences professionnalisantes

Comme nous le décrit Lionel Jonstomp, le mastère dispensé par Webitech lui a permis d’acquérir des capacités d’analyse, un esprit critique, la méthodologie nécessaire pour réaliser des tests d’intrusions, des compétences en gestion de projet et en gestion des risques, des compétences pour mettre en place une stratégie de cyberdéfense et répondre à un incident informatique… Il a également acquis des notions solides sur les aspects judiciaires et financiers au niveau européen.

À l’issue de sa formation, son projet est clair : « mon objectif est de devenir consultant junior en cybersécurité afin de réaliser des audits de système d’information et de mettre au service des entreprises et des particuliers mes capacités de « hacker éthique ». Je pourrai ainsi les protéger en travaillant à chercher les failles et en sécurisant leurs systèmes avant que de réelles attaques surviennent ».

En savoir plus sur le mastère cybersécurité de Webitech

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