Cybersécurité : contre quels types d’attaques se prémunir en 2022 ?
Le télétravail et l’intérêt grandissant pour la cryptomonnaie pourraient accroître les cyberattaques.
Dans un post de blog, Avast met en avant 3 grandes prédictions concernant les cyberattaques en 2022. Des experts de la société spécialisée en applications de sécurité Internet alertent sur les nouveaux points d’entrée des hackers.
1- Le télétravail implique de nouvelles failles dans la sécurité des entreprises
Le télétravail pourrait ouvrir la porte à de nouvelles attaques de la part des cybercriminels. Pour les experts d’Avast, la première cybermenace à laquelle les entreprises peuvent être confrontées est le deepfake audio. Un dérivé du deepfake, cette technique de synthèse multimédia qui repose sur l’intelligence artificielle et qui permet de modifier un visage humain de manière saisissante. Un deepfake audio impliquerait qu’un cybercriminel serait en mesure d’imiter un cadre ou un collaborateur par le biais de voix de synthèse réaliste, afin d’obtenir des accès et données confidentielles. Une pratique favorisée par le travail à domicile, les collaborateurs n’étant pas toujours au fait des activités de leurs collègues et ne pouvant les vérifier de manière instantanée.
La seconde menace que soulève le recours au télétravail est le manque de protection du matériel des employés. Pour Jakub Kroustek, expert d’Avast, l’utilisation de VPN mal configurés et n’usant pas de la double authentification « laissent les entreprises particulièrement vulnérables, car ils représentent une porte verrouillée protégeant des informations extrêmement précieuses qui seraient mieux protégées grâce à un second verrou ou dans un coffre-fort. Ce scénario permet aux cybercriminels d’accéder facilement au réseau d’une entreprise, s’ils parviennent à mettre la main sur les identifiants de connexion ou à les craquer ». D’autre part, il semble important de sensibiliser les employés aux risques que peut représenter le téléchargement de données relatives à l’entreprise sur des appareils personnels, souvent moins sécurisés.
2- La multiplication des attaques ransomwares
En janvier 2021, une étude menée par l’Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information (ANSSI) faisait état d’une augmentation de 255 % des signalements d’attaques de type ransomware, en 2020. Une pratique qui devrait s’intensifier en 2022 selon les experts d’Avast. D’après leurs analyses, les cybercriminels offrant des rançongiciels en tant que service (RaaS) pourraient améliorer leurs modèles d’affiliation.
En ce qui concerne les cyberattaques à l’encontre des consommateurs, les spécialistes pensent que les ransomwares pourraient toucher de plus en plus d’utilisateurs Mac et Linux. « Les auteurs de logiciels malveillants ont commencé à prendre en compte ces plateformes lors de l’écriture de leur code, afin de cibler un public plus large et ainsi maximiser leurs profits », explique Jakub Kroustek, directeur de la recherche sur les malwares chez Avast.
3- Une hausse des extractions de cryptomonnaies
Les cryptomonnaies ayant gagné en popularité ces dernières années, leurs valeurs tendent à augmenter. C’est le cas du bitcoin qui, en novembre 2021, atteignait un sommet historique à près de 69 000 dollars. Pour les experts, il est évident que cet intérêt grandissant pour les cryptomonnaies participera à attirer de plus en plus les cybercriminels. « Ils continueront à diffuser des logiciels malveillants de minage, des logiciels malveillants avec des capacités de vol de contenu de portefeuilles, des escroqueries liées à cette tendance, et continueront à réaliser des hold-up sur les bourses ».
Des conseils en cybersécurité pour les entreprises en 2022
Les spécialistes d’Avast ne se contentent pas d’être alarmistes, et souhaitent apporter des conseils en cybersécurité aux entreprises et aux particuliers.
Pour eux, quatre points sont essentiels :
- Les utilisateurs doivent s’en tenir aux sites officiels et aux magasins d’applications lorsqu’ils téléchargent des logiciels ou des mises à jour, afin d’éviter les malwares et toute autre cyberattaque.
- Les internautes doivent rester vigilants et ne pas cliquer sur des liens suspects, provenant d’expéditeurs inconnus, mentionnant des achats qu’ils n’ont pas réalisés ou des services auxquels ils n’ont pas souscrit.
- L’application de correctifs doit rester le recours principal pour lutter contre les ransomwares et les cyberattaques se propageant via des logiciels non corrigés.
- L’authentification à deux facteurs doit devenir la norme pour tous les services auxquels elle peut s’appliquer.