Cybersécurité : les 12 attaques les plus courantes pendant les fêtes
Entre pics d’activité et effectifs réduits, décembre est la période idéale pour les cybercriminels. Tour d’horizon des 12 attaques les plus fréquentes pendant les fêtes.
Le mois de décembre combine plusieurs facteurs qui en font une période de choix pour les cybercriminels : pic d’activité commerciale, effectifs réduits dans les entreprises, généralisation du télétravail et multiplication des échanges en ligne. Selon Hornetsecurity, cette période concentre chaque année une hausse significative des tentatives de phishing, de fraude et de compromission de comptes. Entre utilisateurs distraits, volumes d’emails décuplés et pression de fin d’année, le terrain devient particulièrement fertile pour les attaques. Voici les 12 types d’arnaques les plus fréquemment observés durant les fêtes.
1. Fausses confirmations de commande et de livraison
Les cybercriminels envoient massivement des emails ou SMS qui imitent les communications de transporteurs comme DHL, Chronopost ou de plateformes e-commerce. Ces messages contiennent des liens vers de faux sites destinés à voler des informations bancaires ou à installer des malwares. L’urgence créée (colis bloqué, frais à payer) pousse les victimes à cliquer sans vérifier.
2. Arnaques caritatives de fin d’année
Les faux appels aux dons se multiplient en décembre, exploitant une générosité de saison. Les escrocs créent de fausses associations ou usurpent l’identité d’organisations légitimes pour détourner les contributions. Ces arnaques jouent sur l’émotion et l’urgence pour contourner la vigilance habituelle des donateurs et donatrices.
3. Fraude aux cartes cadeaux et faux emails de dirigeants
Cette technique, appelée « Business Email Compromise », consiste à envoyer des demandes urgentes en se faisant passer pour un cadre ou un dirigeant de l’entreprise. Les attaquants réclament l’achat immédiat de cartes cadeaux, en présentant cela comme un besoin pour des clients ou des employés. La pression temporelle et l’autorité supposée de l’expéditeur favorisent la réussite de l’arnaque.
4. Cartes de vœux et pièces jointes malveillantes
Les e-cards et fichiers festifs (animations, fonds d’écran de Noël…) servent de vecteurs d’infection. Ces pièces jointes apparemment innocentes peuvent contenir des malwares qui s’installent lors de l’ouverture. La confiance liée au contexte festif et la multiplication des échanges de vœux rendent cette méthode particulièrement efficace.
5. Prise de contrôle de comptes via phishing avancé (AitM)
Les attaques « Adversary-in-the-Middle » visent à intercepter les identifiants, les codes d’authentification multifacteur et même les cookies de session. En créant des pages de connexion factices extrêmement réalistes, les pirates parviennent à contourner les protections et à accéder aux comptes professionnels ou personnels des victimes.
6. Fausses factures en fichiers .txt ou .doc
Les cybercriminels utilisent des formats de fichiers banalisés, comme .txt ou .doc, pour contourner les filtres de sécurité qui se concentrent sur les fichiers exécutables. Ces faux documents, souvent de fausses factures, généralement liés à des achats de fin d’année, incitent les destinataires à cliquer sur des liens malveillants ou à télécharger des contenus infectés.
7. Faux sites de shopping et promotions irréalistes
Des copies quasi parfaites de sites de marques connues sont créées pour voler les données bancaires et personnelles. Ces sites frauduleux proposent des promotions trop attractives pour être honnêtes et disparaissent une fois les paiements effectués. Le nom de domaine légèrement différent est souvent le seul indice visible.
8. Usurpation de marques et d’influenceurs sur les réseaux sociaux
Les faux comptes prolifèrent sur Instagram, TikTok ou Facebook pour organiser de faux concours et giveaways de Noël. Ces arnaques collectent des données personnelles, demandent des frais de participation ou redirigent vers des sites de phishing. L’imitation parfaite des visuels et du ton des vraies marques rend la détection difficile, encore plus depuis l’arrivée de l’IA.
9. Smishing (phishing par SMS)
Les messages courts imitant des alertes de livraison ou des notifications bancaires explosent en décembre, et sont encore plus nombreux que le reste de l’année. Le format SMS inspire davantage confiance que l’email et le taux de lecture est bien plus élevé. Les liens contenus dans ces messages mènent vers des sites frauduleux ou déclenchent le téléchargement d’applications malveillantes.
10. Liens de collaboration cloud compromis
Les cybercriminels abusent des outils professionnels, comme SharePoint, OneDrive ou Microsoft Teams, en envoyant de faux liens de partage de documents. Ces messages, apparemment légitimes car issus de services de confiance, contournent les filtres antispam. Une fois cliqués, ils mènent à des pages de phishing ou déclenchent des téléchargements dangereux.
11. Téléchargements festifs infectés
Fonds d’écran de Noël, extensions de navigateur thématiques ou applications festives cachent régulièrement des malwares. Ces contenus sont distribués par l’intermédiaire de sites douteux ou de publicités trompeuses. L’attrait pour la personnalisation, la gratuité et l’ambiance festive poussent les utilisateurs et utilisatrices à télécharger sans précaution.
12. Attaques via la chaîne logistique
Les pirates ciblent les fournisseurs et partenaires moins protégés pour infiltrer ensuite des organisations mieux sécurisées. En compromettant un maillon faible de la chaîne, ils obtiennent des accès privilégiés et peuvent déployer leurs attaques à grande échelle. Cette méthode sophistiquée exploite les relations de confiance entre entreprises.
Des types d’attaques connus, mais amplifiés pendant les fêtes
En France, la menace cyber ne cesse de s’intensifier. Selon le panorama de la cybermenace publié par l’ANSSI en mars 2025, les attaques à but lucratif reposant sur l’extorsion financière, les tentatives de déstabilisation politique et les opérations d’espionnage menées par des États ont particulièrement marqué ces derniers mois. Les périodes festives constituent traditionnellement des fenêtres d’opportunité pour les cybercriminels, qui exploitent la distraction des utilisateurs et la réduction des effectifs.
Selon Hornetsecurity, ces arnaques saisonnières ne créent pas de nouvelles menaces, mais amplifient des risques déjà existants. Les cybercriminels adaptent simplement leurs méthodes aux usages et aux calendriers. Pour se protéger, les organisations et particuliers doivent renforcer leur vigilance sur les emails, sécuriser les identités cloud, maintenir des sauvegardes à jour et sensibiliser régulièrement leurs collaborateurs et proches aux bonnes pratiques.
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