YouTube lance une fonctionnalité de fact-checking pour mettre en avant les sources faisant autorité
Le service de vidéo de Google souhaite lutter contre la désinformation, alors que de nombreuses théories et complots liés à la pandémie du coronavirus envahissent de plus en plus la plateforme.
Après avoir été testés au Brésil et en Inde en 2019, des panneaux d’informations permettant de vérifier des faits à partir de sources « faisant autorité » sont lancés par YouTube aux États-Unis. L’objectif : renforcer les mesures pour lutter contre la désinformation sur sa plateforme.
Ces panneaux visent à « fournir un nouveau contexte en mettant en évidence des articles pertinents vérifiés par des tiers au-dessus des résultats de recherche pour les requêtes pertinentes, afin que les utilisateurs puissent prendre leur propre décision en connaissance de cause sur les allégations faites dans les actualités », précise YouTube sur son blog.
Une douzaine d’éditeurs désignés comme « source faisant autorité »
Parmi les sources mises en avant sur ces panneaux informatifs figurent plus d’une douzaine d’éditeurs américains, comme The Dispatch, FactCheck.org, PolitiFact et The Washington Post Fact Checker. Ces éditeurs doivent être affiliés à l’International Fact-Checking Network (IFCN) pour être référencés comme une source d’autorité sur YouTube.
Pas de suppression de vidéos envisagée
Les panneaux d’informations apparaîtront lorsqu’un utilisateur effectuera une recherche sur un thème, qui fait l’objet d’une vérification des faits par des éditeurs de presse. Le lancement de cette fonctionnalité n’impliquera pas directement la suppression des vidéos incriminées. Reste à savoir si ces panneaux permettront d’avoir un réel impact contre les fake news. Cela dépendra notamment de la confiance que les utilisateurs accorderont à ces sources.
Un déploiement envisagé dans d’autres pays
Selon YouTube, la fonctionnalité devrait mettre « un certain temps » à être déployée et à être complètement efficace. Elle devrait être étendue à d’autres pays, mais aucun calendrier n’a pour l’instant été communiqué.
Cette annonce intervient dans un contexte où le service de streaming vidéo de Google concentre de nombreuses publications colportant des rumeurs et de faux remèdes, notamment sur la crise du Covid-19, et où l’actualité évolue rapidement. Elle fait écho aux initiatives lancées récemment par Facebook et Twitter pour lutter contre la désinformation sur leurs plateformes.