Le community manager, un professionnel polychrone aux compétences multiples
Pour comprendre le métier de community manager, rien de tel que d’interroger des community managers en poste. Nous avons donc rencontré Ruben Landsberger, Delphine Tétart et David Montanari : tous trois exercent cette profession depuis qu’ils ont quitté les bancs de l’IFOCOP. Nous avons aussi interrogé des intervenants de cet institut de formation (Alicia Colin, Martine Le Jossec et Véronique Abadie) pour en savoir plus sur les évolutions du métier et les conseils à apporter aux étudiants et candidats qui s’intéressent à cette profession.
Les nombreuses qualités du community manager
Les qualités essentielles d’un community manager sont l’empathie, la réactivité, la rigueur, l’esprit d’analyse, la résistance au stress, la créativité, la polyvalence, l’adaptabilité, la diplomatie et surtout la passion “pour les réseaux sociaux, les communautés et la marque pour laquelle il travaille” selon Alicia.
Outre ces qualités nombreuses et variées, le community manager se doit d’être polychrone, c’est-à-dire être capable de réaliser et penser à plusieurs tâches en même temps. Véronique et David insistent très justement sur “la curiosité et l’appétence pour l’apprentissage de nouveaux outils et leurs usages”, condition sine qua none pour performer dans un environnement en constante évolution. Il doit aussi “être capable de travailler en bonne intelligence avec les autres services de l’entreprise et développer des synergies afin d’atteindre des objectifs définis par la stratégie de communication”.
Martine évoque quant à elle l’importance des relations humaines et rappelle qu’un community manager “n’est pas un robot qui diffuse du contenu”. Son rôle ne se limite pas à copier-coller des titres d’articles et des URL sur les réseaux sociaux.
Le rôle du community manager dans l’entreprise
Le quotidien du community manager dépend beaucoup du secteur d’activité et de la taille de l’entreprise. Comme pour de nombreuses spécialités du digital, définir une journée type n’est pas chose aisée. Les CM sont unanimes à ce sujet. Sur une semaine, David effectue les tâches suivantes :“mise en place de la stratégie digitale, animation des réseaux sociaux, création et envoi d’emailing, graphisme, mise à jour de site web… Plus exceptionnellement, je tourne des vidéos que je monte ensuite”. Pour le compte de plusieurs entreprises, Delphine gère les réseaux sociaux et réalise des tâches souvent associées à la communication, aux relations presse, au marketing et à l’animation commerciale. Des fonctions très variées, qui prouvent une fois de plus que les compétences à acquérir sont nombreuses pour exercer ce métier.
Le community manager peut aussi avoir un rôle de conseil auprès des entreprises. Ainsi, précise Ruben, “il peut parler d’e-réputation, de content marketing, de social selling ou de CRM avec ses interlocuteurs en interne ou ses clients lorsqu’il est freelance. Dans mon entreprise, je coordonne des rédacteurs, je réalise des audits et je transmets des recommandations à nos clients”.
Une palette de compétences à acquérir
Il y a bien évidemment des compétences basiques à acquérir, comme la capacité à rédiger du contenu sans faute d’orthographe ou gérer efficacement les réseaux sociaux d’une entreprise. “Aujourd’hui, tous les community managers ou presque savent utiliser les réseaux sociaux d’un point de vue technique”. Mais le métier a bien évolué, d’autres compétences sont aujourd’hui appréciées : “maîtriser Photoshop, faire de la photo, savoir filmer, avoir des notions de HTML… ces savoir-faire techniques font la différence sur le marché du travail”.
“Le métier va bien au-delà de la simple gestion de communautés : le community manager doit être un bon communicant, mais aussi un rédacteur, un photographe, un vidéaste…”. L’incidence de la tendance vidéo sur les compétences à acquérir est également citée par Véronique : “avec les formats “live” et l’engagement croissant pour la vidéo, le community manager doit savoir capter les moments, les actualités et les restituer en vidéo. Il faut qu’il sache créer rapidement du contenu dont la durée de vie est relativement courte”. Les tâches du CM ne se résument pas à de l’opérationnel, la polyvalence des compétences est essentielle. “L’ère du jeune stagiaire tout juste sorti de l’école est révolue” se félicite Martine. Ce métier, qui n’est plus vraiment nouveau, a mûri et s’est structuré autour de savoir-faire multiples.
Les double-compétences sont également très valorisées. Si vous maîtrisez déjà le montage vidéo ou les logiciels de graphisme, n’hésitez pas à opter pour une formation en community management pour compléter votre palette de compétences (ou inversement). Vous ferez ainsi la différence sur le marché de l’emploi, notamment vis-à-vis des entreprises où la polyvalence est recherchée. C’est cette double-casquette qui a permis à David de trouver du travail : son entreprise a apprécié ses connaissances en graphisme et en community management.
Des conseils pour devenir community manager
Ce métier vous intéresse ? Voici les conseils des intervenants de l’IFOCOP et des professionnels en poste pour améliorer votre employabilité :
- Soyez curieux et actif sur les réseaux sociaux
- Suivez des marques, des agences, des influenceurs…
- Observez les bonnes et les mauvaises pratiques
- Échangez avec les communautés
- Testez les plateformes social media et les outils
- Rencontrez des personnes qui exercent ce métier (IRL)
- Maîtrisez la langue française
- Remettez-vous en question régulièrement
- Soyez en veille constante, apprenez de nouvelles choses
Lancement d’une formation certifiante en ligne
Si vous souhaitez vous reconvertir ou compléter vos compétences, vous pourrez vous inscrire à une formation en ligne, adaptée aux salariés, dès le mois de mars 2018. Muriel Zanettin, Directrice d’IFOCOP Expériences, présente cette formation : “vous réaliserez 9 missions pour devenir community manager et profiterez d’un véritable accompagnement : un tuteur pour vous suivre dans votre formation, un groupe d’apprenants avec qui interagir via les réseaux sociaux, des classes virtuelles pour mieux appréhender vos différentes missions, des ressources pour apprendre plus efficacement, une expérience individuelle et collective accessible, sans contraintes de déplacements, compatible avec votre emploi du temps”. Vous pourrez vous inscrire en mars 2018 pour commencer la formation en septembre 2018.
Article réalisé dans le cadre d’un partenariat avec l’IFOCOP