Comment créer des expériences uniques et générer plus d’engagement : les conseils de Fastory

Entre storytelling, gamification et interactivité, Fastory réinvente l’engagement digital. Son CEO, Sylvain Weber, nous partage les clés pour transformer un jeu-concours en expérience immersive et mémorable.

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Avec Fastory, Sylvain Weber œuvre pour réinventer l’engagement digital des fans à travers des solutions immersives. © Fastory

Qu’est-ce qui fait aujourd’hui la différence entre un jeu-concours « classique » et une expérience réellement engageante pour l’utilisateur, selon vous ? Quels sont les critères principaux à ne pas négliger ?

Aujourd’hui, un jeu-concours classique repose essentiellement sur l’attrait de la dotation. L’engagement reste limité et la participation souvent freinée par des formulaires longs et peu intuitifs. À l’inverse, une expérience digitale engageante mise sur l’émotion, la fluidité et l’interactivité.

L’utilisateur ne vient plus seulement « tenter sa chance », mais il vit une expérience mémorable, qui renforce la notoriété et l’attachement à la marque.

Parmi les critères essentiels à suivre, on retrouve :

  1. La gamification, qui joue ici un rôle central : il s’agit de plonger le participant dans un univers personnalisé, lui fixer un objectif clair (atteindre 100 points, répondre à 3 questions, battre un record, etc.) et lui offrir un feedback instantané. Chez Fastory, nos mécaniques comme Crusher (inspiré de Candy Crush), Shooter (inspiré de Bubble Shooter) ou encore Baller 3D (inspiré de Tiles Hop) illustrent parfaitement cette évolution : des jeux reprenant les meilleurs gameplay sur mobile, accessibles sans téléchargement.
  2. Une autre dimension essentielle est le storytelling : les expériences les plus performantes racontent une histoire. Un parcours du héros, une quête ou un défi collectif. Ce fil narratif stimule l’émotion et l’engagement, tout en renforçant le sentiment d’appartenance à la marque. Unibet l’a récemment très bien fait dans une expérience mêlant star du foot et manga avec Parieur Z.
  3. La fluidité est un facteur déterminant : une expérience mobile-first, sans couture ou barrière à l’entrée, favorise un taux de participation élevé. Grâce au bot conversationnel, la collecte de données est naturelle et sans rupture dans l’expérience.

C’est l’alliance de ces éléments de gamification, de storytelling et d’interactivité, qui permet aux expériences Fastory d’atteindre un taux d’engagement moyen supérieur à 85 %.

En tant qu’expert de ce secteur, quelles sont les erreurs les plus fréquentes que vous observez chez les marques, et comment les éviter ?

L’une des erreurs les plus fréquentes des marques est de concevoir leurs campagnes comme des expériences décorrélées les unes des autres, au lieu d’instaurer une continuité dans l’engagement.

Un jeu ou une activation digitale doit s’inscrire dans une stratégie relationnelle durable, capable de créer des rendez-vous réguliers avec la communauté et de prolonger la relation au-delà du simple moment de jeu. Nous avons récemment lancé un outil de création de link-in-bio gratuit permettant de lier ce marketing relationnel et de fidéliser efficacement. Nous l’avons appelé Fanzone.

Beaucoup négligent aussi la fusion entre physique et digital à laquelle les jeux relayés dans les stades avec QR codes viennent répondre. Aujourd’hui, le réflexe de scanner un QR code pendant un match, un concert ou un salon est devenu naturel.

Le secret réside dans le timing : exploiter les moments d’attente pour offrir une expérience fluide et pertinente plutôt que de chercher à l’imposer. Transformer les temps morts en temps vivants.

Une autre erreur récurrente est le manque de personnalisation. Trop d’expériences restent génériques alors qu’adapter le ton, le visuel ou la musique à son identité de marque augmente jusqu’à 60 % l’engagement. L’émotion est d’ailleurs un levier majeur, un utilisateur satisfait dépense en moyenne 140 % plus qu’un autre.

Enfin, je dirais que certains négligent la phase post-campagne. Une fois l’expérience terminée, rien n’est plus décevant que de laisser retomber la relation. Relancer, segmenter et réactiver les participants via des campagnes CRM, emails ou à travers une Fanzone permet de transformer un joueur en fan fidèle.

L’analyse du tunnel de conversion fournie chez Fastory permet d’observer à quelle étape les utilisateurs quittent l’expérience, combien de temps ils restent et quels écrans retiennent le plus leur attention.

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Illustration de l’interface de Fastory, qui propose une partie analytics, dédiée à la mesure de la performance. © Fastory

Ces insights sont précieux pour ajuster le storytelling, l’ergonomie ou la dotation et améliorer l’efficacité des campagnes suivantes.

Que recommanderiez-vous pour créer une expérience digitale originale et inédite, qui permette de capter rapidement l’attention ?

Pour créer une expérience digitale originale, tout part de l’ADN de la marque et de l’intérêt de l’utilisateur. L’efficacité naît de cet équilibre : une campagne doit servir autant la stratégie de marque que le plaisir du participant.

Le choix de la mécanique de jeu est déterminant. Chez Fastory, nous en avons plus de 50 différentes. Un jeu compétitif stimule l’esprit de performance d’une communauté sportive, un quiz pré-événement favorise la discussion et la découverte, tandis qu’un instant gagnant est idéal pour les marques retail souhaitant gamifier un code promo ou une offre spéciale.

Chaque contexte appelle sa propre logique d’engagement. Un jeu de pronostics qui cartonne pendant un combat UFC adopte des codes très différents d’un concours photo costumé réalisé au Puy du Fou, conçu pour impliquer les enfants du parc.

Comme exemple récent ayant particulièrement fonctionné, je pense à notre collaboration avec la FIA sur le WEC (World Endurance Championship). Nous avons imaginé une chasse aux pin’s connectée articulée autour d’un parcours de 8 missions mêlant jeux digitaux et expériences live. Chaque mission réussie donnait droit à un pin’s collector officiel, remis en main propre au stand. Deux activations live, un quiz et un jeu de pronostics complétaient le dispositif, avec des récompenses exclusives comme un accès au podium à gagner. Au final, ce sont plus de 30 000 visiteurs et 3 000 pin’s distribués par course, tout en générant une collecte de données hautement qualifiées.

Une campagne bien pensée qui est venue répondre parfaitement au besoin d’engager les fans pendant les plus de 8 heures de chaque course.

D’après votre expérience, quels formats et/ou mécaniques de jeu fonctionnent le mieux aujourd’hui pour générer de l’engagement, et pourquoi ?

Si je devais dégager une tendance actuellement, je dirais qu’il s’agit de celle des « hybrid casual-games ». Ce sont ces jeux qui combinent l’accessibilité des casual puzzles (ex. Match-3, logique simple) avec des couches supplémentaires de progression, de personnalisation ou de compétition. Ils séduisent un public large tout en offrant une profondeur qui incite à revenir.

D’expérience, les mécaniques de jeu les plus performantes restent celles qui combinent simplicité, interactivité et émotion.

La priorité doit être donnée à la pertinence de la mécanique dans le contexte de la campagne. Les formats mobile-first, accessibles sans téléchargement, sont devenus la norme, garantissant une expérience fluide et sans friction, gage d’un engagement fort.

Trois leviers se distinguent avec la gamification au cœur de chacun d’entre eux :

  1. L’interactivité, avec des formats courts et universels, comme les quiz, les pronostics, les tests de personnalité ou les jeux à instant gagnant (grattage, roue de la chance). Ils sont parfaits pour capter l’attention et collecter de la donnée qualifiée. Exemple : le shoot à 100 000€ avec Parions Sport à l’occasion des NBA Paris Games.
  2. Le storytelling, à travers des mécaniques narratives et virales (enquête interactive, parcours du héros, challenges récurrents), qui renforcent l’attachement à la marque en créant une expérience émotionnelle. Exemple : Squiz Game avec Betclic sur le thème de Squid Game.
  3. La compétition, avec des jeux dynamiques comme Baller 3D, Crusher ou Shooter, qui stimulent l’envie de se dépasser et de rejouer, surtout lorsqu’une dotation attractive est en jeu. Exemple : Streamers Break avec KitKat et le streamer Domingo.

Ces approches reposent sur les mêmes ressorts que les meilleures apps mobiles : plaisir, progression et récompense.

En quoi le design et le storytelling ont-ils un rôle essentiel à jouer pour proposer une expérience interactive réussie pour les utilisateurs ? Avez-vous un autre cas concret à nous partager ?

Le design et le storytelling sont essentiels pour transformer une simple interaction en expérience mémorable. Le design attire l’œil et suscite l’émotion, tandis que le storytelling donne du sens à l’action.

Un bon exemple est la campagne « Danette – La Magie de Wonka ». Pour la sortie du film Wonka, Danette a intégré un QR code sur l’opercule de ses desserts chocolatés, donnant accès à un jeu concours pour gagner un séjour à Londres et de nombreux goodies exclusifs. L’expérience se distinguait par son design gourmand et immersif, inspiré de l’univers du film : textures chocolatées, typographies dorées et ambiance féérique. La campagne s’inscrivait naturellement dans la communication du film et de la marque. L’activation s’est prolongée dans un atelier immersif au centre commercial des 4 Temps à La Défense, où les visiteurs pouvaient participer au jeu dans un décor magique et vivre la campagne en réel.

Ce mélange de digital et de physique a contribué à renforcer la notoriété de Danette tout en stimulant les ventes.

Quelle(s) bonne(s) pratique(s) conseilleriez-vous d’adopter pour intégrer la collecte de données sans gêner l’expérience utilisateur, et en gardant une dimension ludique ?

La clé pour collecter des données sans freiner l’expérience, c’est de rendre la démarche naturelle et interactive. L’utilisateur ne doit pas avoir l’impression de « donner » ses données, mais de vivre une expérience qui les justifie naturellement.

Chez Fastory, nous avons remplacé les formulaires classiques par un chatbot qualifiant : une collecte fluide, plus humaine, ponctuée de messages dynamiques et d’emojis. Le taux de participation s’en retrouve jusqu’à 2 fois supérieur sur mobile. Le chatbot personnalise aussi l’échange, il félicite, relance ou redirige vers d’autres contenus transformant la collecte en un moment d’engagement positif. Et pour les cas ultra-simples, nous avons créé FAST TRACK, un champ unique de collecte de données.

Lorsqu’il n’y a qu’un seul champ à remplir, comme un email par exemple, le formulaire devient un excellent moyen de collecter les données.

Il permet une inscription ultra-rapide, s’auto-complète directement via un social login et s’intègre parfaitement à des instants gagnants massifs comme dans ce Spinner réalisé avec Cdiscount, par exemple.

Quels sont les principaux indicateurs à suivre pour mesurer le véritable engagement envers une marque ? Y a-t-il des metrics à ne pas sous-estimer ?

Oui, clairement. Les indicateurs d’engagement vont bien au-delà du simple taux de participation et taux de conversion. Les plus révélateurs mesurent les taux de conversion mobiles :

  • taux d’achèvement des expériences,
  • temps passé,
  • progression dans le tunnel,
  • clics sur les CTA sortants,
  • et partages.

Ces données montrent l’intérêt réel pour la marque.

Le chatbot offre aussi des insights puissants : taux d’opt-in, réponses aux questions, échelle de satisfaction, etc. Couplés à la section Audience, ces indicateurs permettent d’identifier les profils les plus actifs et d’alimenter le CRM pour des actions de fidélisation ciblées.

Le véritable engagement se mesure à la récurrence et à la profondeur de l’interaction, pas seulement au volume.

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Sur Fastory, vous pouvez centraliser les données collectées dans l’onglet Audience, et y appliquer des filtres. © Fastory

Enfin, avez-vous observé des tendances émergentes que les marques pourraient tester ou actionner pour leurs prochaines opérations ?

La grande tendance actuelle, c’est évidemment l’intégration de l’IA dans la création d’expériences : génération d’assets, visuels ou vidéos. L’IA facilite aussi la production rapide de campagnes récurrentes, parfaites pour fidéliser.

Autre évolution majeure : la 3D mobile-first, avec des gameplays immersifs et addictifs inspirés des meilleures apps. La réalité augmentée est en revanche moins demandée qu’il y a quelques années.

On observe aussi ces trois dynamiques fortes :

  1. L’ultra-personnalisation, pour proposer des jeux, offres et parcours adaptés au comportement ou à la géolocalisation du joueur.
  2. Les expériences communautaires live, où les fans jouent ensemble en temps réel. Exemple : les fans contrôlent le show au Rolex Paris Masters.
  3. La gamification durable, au service de causes sportives, sociales ou environnementales. Exemple : le Green Game de Paris La Défense Arena.
Picture of Sylvain Weber

Sylvain Weber, CEO et cofondateur

Sylvain Weber est le CEO et cofondateur de Fastory, une plateforme qui permet de concevoir et de lancer des expériences marketing interactives pour les réseaux sociaux et le web. Passionné par le cinéma et l’innovation, il souhaite réinventer l’engagement digital des fans à travers des solutions immersives, qui rapprochent les marques de leurs communautés.

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