Comment appliquer concrètement les critères E-E-A-T de Google ?

Google fait de la règle E-E-A-T la pierre angulaire du référencement en ligne. Voici comment respecter les quatre grands principes.

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E-E-A-T est l'acronyme de "Experience, Expertise, Authoritativeness, Trustworthiness". © Sughra - stock.adobe.com

E-E-A-T : la règle d’or de Google

Depuis plusieurs années, Google ne cesse de perfectionner ses critères d’évaluation de la qualité des contenus en ligne. Son objectif est clair : proposer à ses utilisateurs des résultats fiables, utiles et produits par des sources dignes de confiance. C’est dans ce contexte qu’est apparu le concept de E-E-A-T, acronyme de Experience, Expertise, Authoritativeness, Trustworthiness. Ces quatre piliers forment la grille de lecture utilisée par les quality raters de Google pour juger de la crédibilité d’un site web.

Contrairement à un simple critère SEO technique, l’E-E-A-T se concentre sur la perception globale de la qualité. Il ne s’agit pas seulement de mots-clés ou de balises, mais de savoir qui s’exprime, comment, et avec quel degré de fiabilité. Cela concerne particulièrement les sites dits YMYL (« Your Money or Your Life »), c’est-à-dire ceux qui touchent à des sujets sensibles comme la santé, la finance ou le droit, mais l’E-E-A-T est valable pour tout type de contenu.

Experience : montrer que le contenu est ancré dans le vécu réel

Jusqu’en 2022, Google parlait seulement d’E-A-T. Mais un nouveau venu a fait son arrivée : l’expérience. Concrètement, Google accorde une importance croissante à la dimension vécue des contenus. Il ne suffit plus de fournir une information juste : il faut aussi démontrer qu’elle provient d’une personne qui a concrètement expérimenté ce dont elle parle. Cette approche vise à distinguer les contenus purement théoriques de ceux qui apportent une valeur ajoutée grâce à une expérience directe.

Par exemple, un article de blog sur un produit gagnera en légitimité s’il est rédigé par quelqu’un qui l’a réellement utilisé. Un conseil en voyage est plus fiable s’il est accompagné d’anecdotes précises, de photos prises sur place ou d’astuces issues de situations vécues. Cette logique s’applique à tous les domaines : tutoriels, tests, comparatifs, guides pratiques, etc.

Pour renforcer cette dimension, il est donc conseillé d’intégrer des éléments concrets dans les contenus : retours d’expérience personnels, récits de situations réelles, démonstrations illustrées. Le ton peut aussi faire la différence, par exemple en utilisant la première personne.

Expertise : prouver la compétence derrière chaque contenu

L’expertise est au cœur de l’évaluation de la qualité selon Google. Il ne s’agit plus simplement de produire un contenu bien rédigé, mais de prouver que la personne qui l’a écrit possède une réelle maîtrise du sujet. Cette exigence est d’autant plus forte sur les thématiques sensibles, où une information erronée peut nuire gravement à l’utilisateur.

Des sujets différents exigent des niveaux et des types d’expertise différents pour être dignes de confiance. Par exemple, à quoi feriez-vous confiance : aux conseils d’un électricien qualifié sur le câblage électrique d’une maison ou à ceux d’un passionné de maisons anciennes qui n’a aucune connaissance en la matière ?, indique Google.

Pour démontrer cette expertise, il faut d’abord identifier clairement qui parle. Une biographie d’auteur visible, détaillant les qualifications, expériences ou certifications pertinentes, est un signal fort. Lorsqu’un contenu est signé par une personne reconnue dans son domaine (professionnel, chercheur, praticien), sa crédibilité augmente mécaniquement.

L’expertise s’exprime aussi dans la profondeur et la précision du contenu. Traiter un sujet de manière exhaustive, citer des sources fiables, s’appuyer sur des données vérifiables sont autant de preuves de compétence. Un contenu qui simplifie sans appauvrir, qui contextualise sans diluer, montre que son auteur sait de quoi il parle.

Pour renforcer cet aspect, il est utile de faire valider certains contenus par des experts externes, notamment dans les domaines techniques ou réglementés. Publier ces contenus sous leur nom, ou, au minimum, mentionner leur intervention ajoute une couche de fiabilité supplémentaire.

Autorité : devenir une référence dans son domaine

L’autorité est le reflet de la reconnaissance qu’un site ou qu’un auteur obtient dans son domaine. C’est ce que Google cherche à mesurer lorsqu’il évalue si un contenu provient d’une source digne de confiance aux yeux du public et de ses pairs. Contrairement à l’expertise, qui concerne la compétence personnelle, l’autorité est liée à la réputation.

Un site devient une référence lorsqu’il est cité, recommandé ou repris par d’autres sources crédibles. Cela peut passer par des backlinks provenant de sites reconnus, des mentions dans les médias spécialisés, ou une présence régulière dans des discussions d’experts, sur des forums, des podcasts ou des conférences. Plus un contenu est relayé ou partagé dans un écosystème qualifié, plus il gagne en autorité.

Google interprète ces signaux via ses algorithmes, en observant notamment la qualité des liens entrants, la notoriété de l’auteur et le degré d’interaction autour du contenu (partages, citations, commentaires). Il s’agit d’un travail de long terme, qui consiste à produire des contenus utiles qui méritent d’être repris, et à tisser des relations avec d’autres acteurs du secteur. L’autorité se construit aussi par la cohérence : un site qui traite régulièrement de la même thématique est plus facilement perçu comme une référence. Des quatre piliers, l’autorité est probablement le plus long à construire.

Fiabilité : inspirer confiance à Google et aux utilisateurs

La fiabilité, ou « Trustworthiness » (pour la lettre T), est le critère qui compte le plus aux yeux de Google. Un contenu peut être bien rédigé, issu d’un expert reconnu, relayé par de nombreux sites, mais, s’il semble douteux ou trompeur, il sera pénalisé.

Pour résumer l’importance de la fiabilité, Google ironise :

La fiabilité est le membre le plus important de la famille E-E-A-T, car les pages non fiables ont un E-E-A-T faible, même si elles semblent expérimentées, expertes ou faisant autorité. Par exemple, une escroquerie financière n’est pas digne de confiance, même si le créateur du contenu est un escroc très expérimenté et expert, considéré comme la référence en matière d’escroquerie !

La fiabilité commence par la transparence. Un site crédible affiche clairement qui en est l’auteur, quelles sont ses sources de financement, comment il gère les données personnelles. La présence de mentions légales, d’une politique de confidentialité, d’une page « À propos » et de moyens de contact accessibles est un prérequis. Ces éléments montrent que le site assume son identité et offre un cadre clair à l’utilisateur.

Sur le plan technique, la sécurité est aussi un marqueur fort : une connexion HTTPS, un site à jour, sans pop-ups abusifs ni publicités intrusives, renforce la confiance. La clarté dans l’organisation du contenu et la cohérence éditoriale jouent également un rôle : un site qui présente une information bien structurée, sans contradictions, sera perçu comme plus sérieux.

Enfin, la gestion des avis et des commentaires contribue à cette perception. Répondre aux questions, modérer les abus, admettre une erreur ou mettre à jour un contenu daté sont autant de signes que le site se soucie de son lectorat.

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