Claude peut désormais se souvenir de vos anciennes conversations
Claude intègre une nouvelle fonction de recherche dans l’historique des échanges, pour reprendre un projet en cours sur demande, sans reformuler le contexte.
Anthropic déploie progressivement une nouvelle fonctionnalité pour son chatbot Claude, qui donne la possibilité à l’IA de rechercher et de consulter des conversations passées. L’annonce a été faite ce lundi 11 août, accompagnée d’une démonstration en vidéo. L’objectif est de permettre aux utilisateurs et utilisatrices de reprendre un travail là où ils l’avaient laissé, sans devoir reformuler le contexte à chaque session.
Une mémoire manuelle pour ne « jamais perdre le fil »
Dans la démonstration d’Anthropic, un utilisateur demande à Claude de rappeler ce qui avait été discuté avant ses vacances. L’IA identifie et résume les échanges précédents, puis propose de poursuivre le projet. Cette fonction est présentée comme un moyen de « ne plus jamais perdre le fil » de ses travaux, selon les termes d’Anthropic. Elle est disponible sur le web, les applications desktop et mobile de Claude. D’abord proposée aux abonnés Max, Team et Enterprise, avec une activation possible dans les paramètres, section Search and reference chats, cette option devrait être étendue à d’autres formules prochainement.
Contrairement à certaines attentes, il ne s’agit pas d’une mémoire persistante : Claude ne retient pas automatiquement le contenu des échanges pour en tenir compte dans les réponses futures. L’outil n’accède aux conversations passées que lorsque l’utilisateur ou l’utilisatrice le lui demande et n’élabore pas de profil personnalisé. Cette approche se veut plus respectueuse de la confidentialité, pour éviter certaines controverses récentes autour de l’usage des mémoires de chatbot.
Un pas dans la course aux fonctionnalités face à ChatGPT
Cette nouveauté rapproche Claude de ChatGPT, qui propose déjà depuis plusieurs mois une mémoire plus avancée. Chez OpenAI, la fonctionnalité peut retenir et réutiliser des informations issues des échanges antérieurs sans requête explicite, avec la possibilité pour l’utilisatrice ou l’utilisateur de gérer ou d’effacer ces données. Cette différence de fonctionnement illustre deux approches concurrentes : l’une, proactive, intégrée par défaut, et l’autre, plus manuelle et à la demande.
Le lancement intervient dans un contexte de forte compétition entre les deux acteurs. OpenAI a récemment dévoilé GPT-5, tandis qu’Anthropic, après avoir amélioré son modèle Opus avec une version 4.1, chercherait à boucler un tour de financement valorisant l’entreprise à près de 170 milliards de dollars. Les fonctions de mémoire s’inscrivent dans cette bataille pour fidéliser les utilisateurs et les utilisatrices, considérées comme un levier clé pour augmenter l’engagement et la récurrence d’usage.
Si la mise en œuvre reste partielle, cette évolution marque un rapprochement fonctionnel qui pourrait rapidement s’accentuer, au rythme des annonces que se livrent les deux leaders du secteur de l’IA conversationnelle.