Chef de projet influence : un métier qui mêle passion, stratégie et relation client

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je m’appelle Tom, j’ai 25 ans, je suis chef de projet senior spécialisé en influence, et je travaille depuis trois ans et demi chez Beastly. C’est une agence de conseil et d’accompagnement en marketing d’influence, qui fait partie du groupe Biggie.

En quoi consiste votre métier ?

Mon métier consiste à encadrer les campagnes d’influence. Dès le début de la campagne, au moment de la prise de brief, on va travailler avec toute l’équipe dédiée au planning stratégique pour élaborer la meilleure stratégie possible pour nos clients.

Ensuite, lorsque la campagne est lancée, on va être l’intermédiaire entre les influenceurs et nos clients sur toute la partie opérationnelle, de la sélection des créateurs de contenu, aux négociations budgétaires, jusqu’à la mise en place des dates de publication et de l’ensemble du suivi opérationnel de la campagne.

À la fin de la campagne, on va analyser toutes les données et toutes les statistiques que cette campagne aura générées sur les réseaux sociaux. Et on va élaborer un reporting, c’est-à-dire une analyse qualitative et quantitative, que l’on présentera aux clients.

Quel a été votre parcours pour en arriver là ?

Après l’obtention d’un bac ES, j’ai obtenu un DUT Infocom à l’Université Côté d’Azur, à Sophia-Antipolis, dans le sud de la France. Après, j’ai rejoint l’école SupdePub, où j’ai d’abord suivi un bachelor en stratégie des marques, puis un premier master en relations publiques et influence. Là, j’ai fait ma première année d’alternance chez RMC BFM en tant que chef de projet brand content.

À la suite de cette expérience, j’ai enchaîné avec un master 2 en entertainment et production artistique, où j’ai pu faire ma seconde alternance chez Beastly, avant d’être embauché en CDI. C’est comme cela que je suis entré dans le monde de l’influence.

Quels sont vos outils préférés pour mener à bien vos missions ?

On a un outil majeur en influence qui s’appelle Kolsquare. C’est une plateforme qui nous sert à la fois pour nos sourcings de créateurs de contenu, mais aussi pour réaliser nos reportings, avec l’analyse des chiffres, des datas que l’on va pouvoir récupérer à la fin des campagnes.

Je dirais que Kolsquare est vraiment l’outil qui nous aide au quotidien dans le cadre de notre travail.

Sinon, on a la chance en influence de pouvoir communiquer beaucoup via WhatsApp. Je trouve que cela enlève un peu les barrières que l’on pourrait avoir sur des emails plus classiques.

WhatsApp est quand même un outil de communication un peu plus sympa, qui nous permet d’avoir des retours directs, que ce soit de la part des créateurs de contenu, de leurs agents ou des clients avec lesquels on travaille.

Qu’est-ce qui vous a aidé à évoluer dans votre métier (ressources, livres, podcasts, mentors…) ?

Ce qui m’a aidé à évoluer dans mon travail, c’est d’abord l’autonomie que l’on m’a accordée. J’ai pu être rapidement autonome sur les campagnes que j’ai mises en place, même si j’ai pu quand même bénéficier du suivi de mes managers. Cela m’a permis d’être accompagné sur mes différentes missions.

Et ensuite, je dirais que c’est la diversité des clients que j’ai pu avoir, qui m’a permis vraiment de développer mes compétences au travers de différents milieux.

En influence, on peut travailler à la fois avec des clients en lien avec le milieu de la mode, de l’audiovisuel, de la photo, ou même de l’alimentation pour animaux. Ce sont des clients très variés. C’est cette diversité-là qui m’a permis d’être à l’aise sur différents types de missions.

Comment voyez-vous l’évolution de votre métier dans les prochaines années ?

Déjà, il va y avoir l’émergence de nouveaux réseaux sociaux. On l’a vu avec TikTok, qui est arrivé à la suite du rachat de Musical.ly. Cela a complètement bouleversé le paysage des réseaux sociaux dans le monde. Il va falloir être assez attentif aux réseaux qui vont émerger.

Ensuite, je dirais qu’il y aura sûrement de nouvelles façons de communiquer entre nous. Et, pour finir, je pense qu’il va falloir être aussi attentif à l’évolution de l’intelligence artificielle.

Aujourd’hui, l’IA démarre petit à petit dans nos métiers, mais je pense que dans 10 ans, elle va prendre une place encore plus importante. Donc, il va falloir rester à jour sur de tout ce qu’il se passe pour pouvoir mieux anticiper les différents changements.

Avez-vous un conseil à donner à celles et ceux qui voudraient se lancer dans ce métier ?

Je dirais qu’il faut être à la fois curieux et passionné. Il faut toujours être à l’affût de ce qu’il se passe, des différentes trends qui émergent sur TikTok, sur YouTube, sur Instagram… Si jamais vous restez longtemps sur les réseaux, à scroller, etc., ne vous inquiétez pas, vous faites de la veille, donc c’est OK.

L’influence est un domaine quand même assez à part dans le monde de la publicité. Il faut faire beaucoup de veille et rester à jour, parce c’est un métier qui évolue très vite.

Si on n’est pas passionné par la création de contenu ou même par le monde de l’influence en général, c’est compliqué. Donc je pense qu’il faut quand même être passionné pour éviter d’être lassé, pour toujours prendre du plaisir à aller au travail le matin.

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