Étude : ChatGPT cite rarement les mêmes pages que Google, contrairement à Perplexity
Ahrefs a comparé les résultats cités dans ChatGPT et Perplexity avec ceux des SERP de Google. Sa conclusion : Perplexity propose des résultats bien plus proches de Google que ChatGPT.
Ces dernières semaines, le doute s’est dissipé : ChatGPT alimente bel et bien ses réponses avec les résultats de Google, du moins en partie. Mais les agents conversationnels appliquent ensuite leur propre traitement, dont les caractéristiques demeurent obscures. Dans une étude publiée ce mercredi 3 septembre 2025, Ahrefs a tenté de percer ce mystère. Pour ce faire, ses chercheurs ont analysé plus de 3 000 requêtes de différents types (courtes, longues et reformulées), en comparant les URL citées par ChatGPT et Perplexity avec celles réellement présentes dans les SERP de Google. Voici les principaux enseignements.
Courte traîne : Perplexity particulièrement proche de Google
Sur les requêtes de courte traîne, Ahrefs nous apprend que « les citations de Perplexity s’alignent étroitement sur les résultats de recherche de Google », avec un chiffre éloquent : 65 % des résultats de recherche à courte traîne de Perplexity atteignent le top 10 de Google.
Chez ChatGPT, les résultats diffèrent considérablement sur les courtes traînes : seuls 10 % de ses résultats de recherche atteignent le top 10 de Google.
Il est possible que nous constations davantage de chevauchements si notre étude se concentrait uniquement sur les requêtes « en temps réel » (par exemple, les actualités, les sports, la finance), car ce sont apparemment les types de requêtes que ChatGPT recherche sur Google, pondère Ahrefs.

Les IA citent les mêmes domaines, mais pas les mêmes pages
Si ChatGPT n’affiche pas de proximité apparente avec Google au niveau des URL citées, Ahrefs nous apprend toutefois que l’agent conversationnel « cite les domaines de classement 3 fois plus que les pages de classement ». Une tendance qu’on retrouve également chez Perplexity (voir image de une). En somme : les deux IA citent les mêmes sites web que Google, mais pas exactement les mêmes pages.
Par exemple, Google cite une page de ahrefs.com/writing-tools/ , tandis que ChatGPT trouve une meilleure « adéquation » sur ahrefs.com/blog/ et en cite une autre, illustre Ahrefs.
L’étude formule alors une hypothèse : les différences observées pourraient s’expliquer par le fait que, bien qu’ils utilisent le même ensemble de domaines faisant autorité, les systèmes ne s’accordent pas sur l’évaluation de certaines pages spécifiques. Pour les professionnels du référencement, cette tendance rappelle l’intérêt de développer des contenus regroupés et complémentaires, optimisés pour différentes intentions de recherche.
Fan-out query : ChatGPT s’éloigne encore plus de Google
Les fan-out queries sont des requêtes que l’IA découpe en une série de sous-requêtes parallèles pour mieux comprendre une question complexe. Au lieu de répondre directement, elle explore plusieurs pistes. Par exemple, si un utilisateur demande : « Peux-tu me recommander un nutritionniste spécialisé pour les sportifs à Paris ? », l’IA peut générer des recherches dérivées comme : « meilleurs nutritionnistes pour sportifs à Paris », « avis clients nutritionnistes spécialisés en sport », « tarifs consultations nutrition sport Paris »… Ce mécanisme de déploiement dit « en éventail » permet à l’IA de couvrir un sujet de manière plus nuancée.
Mais il éloigne aussi ses citations des SERP de Google. Ahrefs observe en effet que les fan-out queries affichent le taux de chevauchement le plus faible entre ChatGPT et Google : seulement 6,82 % des pages citées par ChatGPT figurent dans le top 10 des résultats de recherche. C’est encore moins que pour les requêtes longues (7,05 %) et courtes (10 %).
À nouveau, sur ce type de requête, Perplexity conserve une proximité bien plus forte avec Google. Globalement, l’étude confirme donc un schéma clair : Perplexity reflète Google avec une approche « citation-first », tandis que ChatGPT s’en détache en recomposant ses propres résultats.
