ChatGPT : 5 domaines bouleversés par l’IA générative depuis 1 an

En seulement 1 an, ChatGPT aura bousculé les rangs de nombreux acteurs, jusqu’à déstabiliser les géants de la tech comme Google ou Microsoft. De l’étonnement à l’inquiétude, focus sur 5 domaines bien secoués par la révolution de l’IA générative.

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Alors qu'il vient de fêter sa première année d'existence, ChatGPT a dépassé les 110 millions de téléchargements sur iOS et Android combinés, selon data.ai. © AdriaVidal - stock.adobe.com

Ce 30 novembre, ChatGPT a soufflé sa première bougie ! Le bébé d’OpenAI a bien grandi ces derniers mois, doté de nouvelles capacités bluffantes grâce à son intégration du dernier modèle GPT-4 et du générateur d’images DALL-E 3. En écrivant notre 1er article sur ChatGPT il y a un an, nous n’aurions pas imaginé un tel tremblement de terre dans le monde de la tech. Véritable « game changer », OpenAI peut désormais se vanter d’avoir atteint le cap des 100 millions d’utilisateurs actifs hebdomadaires pour son chatbot.

Les géants de la tech sont descendus de leur piédestal

Après tant d’années à nous parler d’innovations dans le domaine de l’IA, Google et Microsoft se sont vus voler la vedette à la surprise générale par un challenger encore inconnu à l’époque : OpenAI. Sa force ? Avoir osé ouvrir cette technologie d’IA générative au grand public, là où les autres acteurs restaient sur la retenue, de peur de l’échec ou des dérives.

Deux mois après la sortie de ChatGPT, les géants de la tech dégainaient leur IA conversationnelle pour s’aligner : Bard pour Google et Bing Chat pour Microsoft. À partir de ce moment là, l’année 2023 ne fut alors qu’un enchaînement d’annonces de nouvelles fonctionnalités IA entre OpenAI, Google et Microsoft, se jalousant le devant de la scène tech.

Que nous réserve alors 2024 ? Google et Microsoft devraient continuer de se battre pour proposer le meilleur assistant IA dans leur suite bureautique : entre Duet AI et Copilot, le duel ne fait que commencer. Il sera également intéressant de surveiller Google Search qui devrait développer davantage sa SGE (Search Generative Experience) pour mieux concurrencer OpenAI. L’objectif ? Proposer des résultats générés par IA pour les utilisateurs qui cherchent des informations sur son moteur de recherche. Une nouvelle expérience qui devrait rebattre les cartes du SEO !

Les plateformes sociales ont dû miser sur les chatbots

Les plateformes sociales ont également dû réagir face à l’essor de ChatGPT, à commencer par Meta. Mark Zuckerberg avait pourtant tout misé sur le metaverse avec son monde virtuel Horizon World, mais les événements l’ont contraint à prendre un tout nouveau virage vers l’intelligence artificielle. Cette année, la firme a mis en avant Llama 2 son propre modèle d’IA, mais aussi des chatbots personnalisés qui devraient arriver sur WhatsApp, Instagram et Messenger très prochainement.

De son côté, Snapchat a cherché très tôt à tirer son épingle du jeu, en intégrant dès février un « ami chatbot » pour ses utilisateurs nommé My AI, reposant sur la technologie d’OpenAI, mais ce dernier a été vivement critiqué après plusieurs dérives dans ses réponses, mais aussi par sa présence imposée en haut de la messagerie des utilisateurs. Quid de TikTok ? Une rumeur sur un chatbot nommé Tako, qui pourrait recommander des contenus aux utilisateurs, a émergé fin mai, mais aucune annonce n’a été faite depuis.

Récemment, X (Twitter) s’est également lancé dans la course aux chatbots en dévoilant Grok, un clone de ChatGPT avec une touche sarcastique et humoristique, influencé par Elon Musk. Ce dernier devrait bientôt être disponible pour les abonnés Premium+. Affaire à suivre…

Il convient de noter que, si les géants de la tech ont été bousculés, les startups l’ont été également, et particulièrement les éditeurs de logiciels qui ont commencé à intégrer des fonctionnalités d’IA générative dans leurs produits pour répondre à l’engouement et ne pas prendre trop de retard sur le sujet. Ainsi, on a commencé à voir des plateformes connues comme Canva (Écriture magique) et Notion (Notion AI) proposer des assistants IA à leurs utilisateurs pour générer du texte facilement.

Les créateurs de contenus se sont sentis en danger

De leur côté, tous les créateurs de contenu, des artistes aux journalistes, en passant par les auteurs de livres, ont commencé à s’inquiéter après la sortie de ChatGPT et DALL-E. Le domaine de la création s’est vu menacé par ces IA génératives entraînées sur des milliards de données et capables de générer du texte et des images en quelques secondes. Les problématiques des droits d’auteurs et de la place de l’IA dans le monde du travail se sont ainsi révélées centrales.

Face à ces inquiétudes, des éditeurs ont commencé à bloquer le GPTBot pour qu’il n’explore plus leurs sites. Des chercheurs de l’Université de Chicago ont poussé la réflexion encore plus loin en développant Nightshade, un outil qui permet de corrompre les données d’une œuvre créative pour empoisonner la data de formation. Pour calmer le jeu, OpenAI a mis en place un formulaire pour les créateurs afin qu’ils puissent supprimer leur contenu des données de formation. Mais est-ce vraiment suffisant ?

Le milieu de l’éducation a été pris de court

Côté éducation, ce fut également la panique. ChatGPT serait-il une porte ouverte au plagiat et à la tricherie ? Une inquiétude qui n’est pas ans rappeler l’arrivée de Google, qui a fait l’objet des mêmes accusations au début des années 2000. Mais cette fois, la problématique est encore plus poussée, car ChatGPT peut fournir des textes entiers que les élèves peuvent utiliser pour leurs rendus scolaires. Mais alors, comment détecter si un texte a été écrit par ChatGPT et non par la plume de l’élève ? OpenAI a tenté de lancer son outil de détection, en vain. D’autres solutions ont été développées comme GPTZero, mais ils ne semblent pas vraiment fiables pour le moment. Les professeurs doivent s’en remettre à leur propre analyse : style d’écriture, formulations de phrases, cohérence des idées. Si c’est trop beau pour être vrai, ChatGPT y est peut-être pour quelque chose !

Les États ont dû rapidement se pencher sur la régulation de l’IA

Enfin, les gouvernements n’ont pas eu d’autre choix que de se pencher sur des projets de réglementation de l’intelligence artificielle, compte tenu des risques liés à son utilisation. Ainsi, l’Union européenne a commencé à travailler sur l’IA Act pour interdire certaines pratiques à risques et imposer des contrôles aux entreprises, mais ce projet fait déjà débat. Fin novembre, Digital Europe, un groupe représentant les industries IT, critiquait l’IA Act indiquant qu’il pourrait freiner l’innovation et pousser les startups à quitter l’Europe. L’IA Act n’a pas encore été acté, mais vu la hauteur des enjeux, cela devrait ne pas tarder. Affaire à suivre !

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