Bouygues Telecom : les activités et les projets de la DSI, qui recrute 400 profils techniques
Nous avons interrogé Olivier Heitz, directeur de la DSI de Bouygues Telecom, et Julie Gode, head of talent attraction et talent acquisition, qui nous expliquent comment s’organisent les équipes tech de l’opérateur et les profils recherchés.

Quel est le rôle de la DSI de Bouygues Telecom ? En quoi est-elle essentielle au sein de l’entreprise ?
Olivier Heitz : Chez un opérateur comme Bouygues Telecom, l’IT est un domaine vital, au même titre que le réseau, ce qui nous confère un positionnement particulier au sein du groupe. Nous sommes ainsi au cœur de l’actualité, des lancements de l’entreprise en tant que partie prenante, avec de forts enjeux sur nos actions qui peuvent impacter l’accessibilité des services en ligne pour les utilisateurs.
Julie Gode : Nous évoluons aussi dans un contexte où nous gérons de très gros volumes de données, qui correspond à la nature de nos activités. Nos systèmes d’information bougent en permanence, afin de rester à la pointe de la technologie.
Comment s’organise la DSI de Bouygues Telecom ? Quels sont vos différents domaines d’activité ?
Olivier Heitz : La particularité de notre DSI réside dans notre richesse fonctionnelle et la grande diversification de nos métiers. En plus des briques techniques liées spécifiquement à notre rôle d’opérateur, nous intégrons de nombreux domaines d’activité, que l’on retrouve dans la plupart des entreprises. Nous sommes autant un retailer, avec la gestion de 500 boutiques, qu’un pure player présent sur le web, mais aussi un logisticien ou encore un outil de facturation à grande échelle.
Julie Gode : Pour animer notre DSI, nous disposons de 7 directions, avec des domaines qui représentent les miroirs de nos métiers.
Olivier Heitz : Ces directions gèrent chacune 24 domaines, et chacun d’entre eux est dirigé par un binôme constitué d’un responsable IT et de son alter ego côté métier. L’objectif : rester au plus près des personnes qui travaillent au sein de la DSI. Au total, elle représente 700 collaborateurs et 1 000 prestataires.
Quels sont les types de projets développés par la DSI de Bouygues Telecom ?
Olivier Heitz : En tant qu’opérateur, notre mission consiste à gérer un réseau qui couvre l’ensemble du territoire national, avec des antennes, des équipements actifs pour le mobile et le fixe, des paramétrages à configurer automatiquement. Notre SI nous permet de gérer un réseau de grande taille avec un champ fonctionnel relativement vaste.
Voici quelques exemples de projets techniques que nous couvrons :
- Le provisionnement des plateformes réseaux pour délivrer les services souscrits par nos clients,
- La conception technique et la commercialisation des offres proposées à nos clients, et le SAV,
- La gestion de l’espace client en ligne (souscription, suivi, ajout d’option…),
- La gestion de notre plateforme logistique pour l’envoi et la livraison de boxes fixe et mobile,
- La facturation en temps réel de 14 millions de clients avec des outils dédiés,
- L’organisation et le pilotage des interventions menées par les techniciens chez nos clients…
Sur quelle(s) technologie(s) vous appuyez-vous pour les développer ?
Olivier Heitz : Nous utilisons des progiciels, comme SAP, Salesforce ou ServiceNow, qui sont des plateformes tout-en-un. Et pour nos sujets home made, nous développons à partir de 4 grands types de langages et frameworks informatiques : Java, C, React et PHP. Dans 50 % des cas, nous travaillons dans le cloud, avec Amazon Web Services et Google Cloud Platform. Sur nos niches, on peut être aussi amené à se servir de Python pour nos projets en intelligence artificielle, et Cloudera pour la gestion de la data.
Côté chiffres, pour mieux se rendre compte des volumes, cela représente :
- Entre 600 et 700 systèmes techniques,
- 1 200 projets menés par an,
- 600 mises en production (MEP) chaque mois,
- Un data lake (big data) de 26 petaoctets (Po), soit 26 millions de milliards d’octets,
- Entre 7 et 8 milliards de tickets taxes pour la facturation…
Tout ceci nécessite de disposer d’une infrastructure adaptée en termes de puissance et de trouver des solutions qui nous permettent de gérer cette volumétrie de données et de projets techniques.
Vous recrutez 400 futurs talents dans les fonctions techniques cette année et également en 2023. Dans quel contexte s’inscrivent vos besoins en recrutement ?
Julie Gode : Nous sommes dans un contexte de croissance depuis plusieurs années au sein de l’entreprise. Nous recrutons effectivement 400 profils techniques pour rejoindre nos équipes SI et réseau cette année pour Bouygues Telecom, soit le même chiffre que l’an dernier, et 400 nouveaux profils sont également recherchés pour 2023. Au niveau de notre DSI, cela correspond à un minimum de 150 nouveaux collaborateurs à recruter. Et nous avons tout au long de l’année en moyenne une cinquantaine d’offres à pourvoir sur différents postes.
Nos métiers phares sur lesquels nous recherchons de nouveaux talents sont : développeur, tech lead, architecte, chef de projet SI… mais nous en avons plein d’autres ! Et ce sur les différentes technologies évoquées par Olivier. En termes de compétences recherchées, nous ciblons aussi les profils qui maîtrisent l’approche DevOps.
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pour Bouygues Telecom - Meudon - 92
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pour Bouygues Telecom - Meudon - 92
Quels sont les types de profils que vous recherchez précisément ? Des prérequis techniques sont-ils attendus ?
Olivier Heitz : Nos métiers sont faits à façon. Notre première richesse, ce sont les hommes et les femmes qui mettent leur pierre à cet édifice au quotidien. Sans les ressources, nous ne pouvons rien faire. Nous recherchons donc des personnes passionnées et qui ont envie de relever des challenges. Nous sommes ouverts à tous les profils, des ingénieurs, des universitaires, mais aussi celles et ceux avec des cursus plus atypiques, avec de l’appétence pour les métiers de l’informatique. Nous demandons un background technique, mais nous nous adaptons aussi aux parcours de chacun. Nous savons par exemple qu’une personne ayant 10 ans d’expérience sur C sera tout à fait en mesure de développer en Java.
Julie Gode : Sur le volet des compétences, nous recherchons des profils techniques avec cette capacité à évoluer dans l’organisation, à grandir, à se former et apprendre pour vivre mais aussi participer à l’évolution des technologies pour construire le Bouygues Telecom de demain. Du côté des soft skills, il faut aimer le travail en équipe pour faire avancer les projets et savoir s’adapter aux changements. Nos talents nous remontent aussi qu’ils apprécient le fait de pouvoir intervenir sur des projets de bout en bout.
Quelles sont les perspectives d’évolution au sein de l’entreprise ?
Olivier Heitz : Les collaborateurs ont la possibilité d’évoluer au sein de l’entreprise. Nous avons une véritable politique managériale et d’accompagnement. Nous détectons les talents, nous les animons et leur donnons les moyens de grandir à nos côtés.
Julie Gode : Bouygues Telecom est une entreprise où beaucoup de collaborateurs ont tendance à faire carrière avec une ancienneté forte, de 8 ans en moyenne. Via notre programme de mobilité, par exemple, nos collaboratrices et collaborateurs en début de carrière restent au maximum 3 ans sur un même poste, avec un accompagnement réalisé par les managers et les ressources humaines pour suivre la progression de nos équipes. Et grâce à notre appartenance au Groupe Bouygues, nous bénéficions de nombreuses opportunités de mobilité et aussi de carrière à l’international.
Quels sont les avantages pour vos futures recrues de rejoindre la DSI de Bouygues Telecom ?
Olivier Heitz : Le cadre social est très avantageux, avec un package de rémunération, d’intéressement et de participation à l’entreprise. Il faut aussi souligner la très bonne qualité de vie et l’environnement au travail. Comme l’IT est notre cœur de business, nous disposons d’un environnement technologique mature et innovant, ainsi qu’une diversité fonctionnelle tels que l’on ne s’ennuie jamais ! On peut dire que nous sommes une PME avec les moyens d’un grand groupe.
Julie Gode : Même si nous avons un haut niveau d’exigence, la considération des collaborateurs et leur reconnaissance représentent des valeurs fortes dans le groupe. Chaque individu a toute sa place. Ils agissent et ont la possibilité de voir le résultat de leur travail, tout en étant reconnus pour ce qu’ils réalisent au quotidien, dans un environnement à taille humaine.
Le mot de la fin ?
Olivier Heitz : Nous essayer, c’est nous adopter !