Blockchain et robots : retour sur la Digital Tech Conference 2017

L’équipe du Blog du Modérateur était présente tout au long de la journée à la troisième édition de la Digital Tech Conférence, consacrée aux robots et à la blockchain, dont nous étions partenaire média. Si vous n’avez pas eu la chance d’y assister, nous vous proposons un résumé des conférences marquantes de la journée.

La journée a été lancée par Emmanuel Couet, Président de Rennes Métropole, qui a prêté sa voix et ses expressions à un avatar robot.

 

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Andy Budd «  de l’imaginaire à la réalité : panorama de la robotique »

Les premiers robots apparus il y a des décennies (voire des siècles pour les premiers essais) étaient des objets marketing, et c’est encore un champ d’application important aujourd’hui, avec des robots comme Pepper ou Nao. Mais ce n’est pas tout ! Ils ont pris une place importante dans les usines et se trouvent désormais dans d’autres environnements comme les entrepôts. Ils sortent petit à petit de leurs cages et apprennent dorénavant à travailler avec des humains. C’est une étape importante mais qui ouvre différentes réflexions.

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Cela soulève bien sûr des problématiques, notamment au niveau de l’emploi. D’où l’arrivée du concept de taxe Robot, soutenue notamment par Bill Gates, qui permettrait de redistribuer une partie de la plus-value générée par cette automatisation de certaines tâches. Autre problématique, nous avons besoin de nous assurer que nous amplifierons le meilleur de l’humanité avec cette technologie, et non le pire. Les célèbres trois lois de la robotique d’Asimov pourraient ainsi devenir une réalité très bientôt !

Pour le moment, les robots ne sont pas encore tout à fait au point. Ils ont du mal à avoir les compétences d’un enfant d’un an en matière de perception et d’équilibre. Pourtant, ils font déjà preuve d’une grande intelligence pour les tâches de logique et de calcul, comme lors d’un jeu d’échec. L’aspect psychologique est en constante progression, le futur nous réserve de jolies surprises !

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Richard Caetano et Cécile Monteil « Qu’est-ce que la blockchain et à quoi s’applique-t-elle ? »

La première transaction de bitcoins a été faite pour acheter une pizza il y a pas loin de 10 ans : 10 000 BTC. Aujourd’hui, le bitcoin a passé les 16 000$. Cela vous donne une idée du chemin parcouru ! 2 milliards de bitcoins sont échangés chaque jour.Et l’adoption est grandissante… Coinbase, plateforme d’échange de cryptomonnaies, a plus de 12 millions d’utilisateurs et en enregistre plus de 100 000 nouveaux par jour. Le Chicago Mercantile Exchange, place financière forte aux Etats-Unis, va ouvrir très bientôt des contrats sur le Bitcoin. De quoi institutionnaliser un peu plus cette nouvelle monnaie ! Quand on sait que plus de la moitié des utilisateurs ont moins de 34 ans, on peut se dire que le potentiel est immense.

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Pour appuyer ces propos, l’argent levé par les projets liés à la blockchain sous forme d’ICO a atteint 96millions de dollars en 2016 avant d’augmenter à 3 milliards en 2017. Une courbe impressionnante. Et le grand public n’est pas à l’abri : Cryptokitties, jeu mélangeant le concept de Tamagoshi avec la blockchain, a généré plusieurs millions de dollars en quelques jours seulement…

La blockchain a toutefois quelques challenges à relever pour pouvoir réellement s’imposer. La consommation d’énergie nécessaire pour miner notamment, mais aussi la scalabilité de la blockchain et la régulation, notamment pour contrer les activités criminelles. La blockchain offre une nouvelle forme de confiance pour un monde hyper connecté.

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Guy Caverot « Créer des robots hors-norme et mobiles »

Guiy Caverot a fait un tour d’horizon des robots actuellement existants et des domaines d’application. Pour commencer, les robots mobiles permettent de déplacer des charges lourdes dans les usines, ce qui permet de décharger des hommes de ce processus dangereux. Les AGV (véhicules autonomes) peuvent ainsi déplacer des bobines de 26 tonnes ! Le système de guidage est évidemment programmé pour s’arrêter quand des personnes sont en face de lui.

Certains robots commencent à sortir dehors : par exemple, Gaston. Ils permettent d’assurer le lien entre les centres de production et les zones de logistique. Ces technologies sont assez proches des voitures autonomes. Un des points cruciaux est la gestion de l’énergie, qui va lui permettre d’assurer de façon automatique son travail entre les zones de productions et les zones de logistique.

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Mais les charges lourdes ne sont pas que dans les usines. Un exemple avec la Biennale de Venise : des robots permettaient de rendre les arbres mobiles. Ces œuvres ont été créées grâce à une collaboration entre des experts et des scientifiques. L’art est donc concerné, mais aussi les ports, et de nombreux autres domaines d’activité. Il existe par exemple également des robots mobiles destinés à accompagner des médecins, chirurgiens, thérapeutes. Ils peuvent être destinés à déplacer des machines ou de transformer une salle de chirurgie en salle hybride radiographie-chirurgie.

Autre exemple, les Vhipod, véhicules individuels de transport, qui s’adressent aux personnes hémiplégiques. Le but est de relever ces personnes et les faire se déplacer debout. Projet de recherche soutenu et financé par l’ANR, centre de Kerpape. Ils sont actuellement en expérimentation au CHU de Brest.

Enfin, Guy Caverot a abordé le sujet du ROBO-K, qui fait de la rééducation fonctionnelle (K pour Kinésithérapie). Il aide à rééduquer les personnes ayant connu un accident vasculaire cérébrale ou ayant la maladie de Parkinson. Il permet de faire des pas chassés latéraux, de gérer la tension pour maintenir la personne et de faciliter sa rééducation. Il permet de sortir des salles et d’aller à l’extérieur se rééduquer.

Le champ d’action de la robotique industrielle glisse dans tous les domaines (médical, construction, ingénierie…). Très souvent ces nouveaux usages sont réalisés dans des cadres collaboratifs avec des laboratoires, des utilisateurs finaux, des organisations, scientifiques.

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Primavera De Filippi « L’économie est un jeu qui ne se renouvelle pas autant qu’on le pense » 

Si vous aviez investi 1000 euros en bitcoin il y a 10 ans, vous seriez millionnaires. Des projets ont levé des centaines de millions de dollars en quelques jours voire quelques heures. Ces projets se financent en monnaie virtuelle pour des projets tout aussi virtuels. La spéculation pousse les gens à investir pour revendre plus cher ensuite. Ce désir de s’enrichir dans des projets dont la valeur devient déconnectée de l’économie réelle rappelle la crise de 1929 aux Etats-Unis ou la bulle internet dans les années 90. Ces crises ont des dynamiques qui se répètent de façon cyclique. Elles contribueraient même au développement économique et social de notre société. C’est ce que Schumpeter appelle la destruction créatrice. Selon lui, les sociétés modernes sont soumises à des séquences récurrentes d’innovations suivies par des phases de crises qui vont ensuite renouveler l’innovation. Chaque innovation a contribué à une forte croissance économique.

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La blockchain peut être comparée à l’évolution d’Internet est parti d’une expérience militaire réalisée pour créer un réseau capable de résister à une attaque nucléaire. Nous sommes partis du principe de la dématérialisation, d’inter-connectivité de plusieurs nœuds pour rendre le réseau très dur à contrôler ou à détruire car il n’a pas un seul point d’attache. Ce qui rend le réseau capable de résister à une attaque nucléaire le rend aussi capable de résister à la régulation. Dans les faits, l’infrastructure du réseau s’est modifiée pour être contrôlée par un petit nombre d’entreprises, principe qui va justement à l’encontre de la dématérialisation. Internet s’est ainsi transformé en un mécanisme de contrôle et de surveillance généralisée.

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Rodolphe Gelin « Des robots auprès de nous au quotidien »

L’apparence est essentielle pour les robots de Softbank (Pepper, Roméo, Nao). Pepper est le dernier produit développé par la marque, il a beaucoup de succès avec ceux qui le rencontrent. L’accessibilité est instantanée, notamment auprès des enfants et des personnes âgées. L’apparence et le comportement jouent beaucoup, justement, dans l’accessibilité. Le marché de l’éducation est le principal marché de Nao. Le robot permet d’intéresser les enfants à la technologies et aux études scientifiques.

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Conçu pour l’accueil de personnes, Pepper est né en 2014 et a été commercialisé auprès du grand public en 2015. 10 000 exemplaires ont été vendus à tous types d’acheteurs. L’entreprise est maintenant leader mondial de la robotique humanoïde. Il y a même eu des essais chez Carrefour et à la SNCF sur des robots pour le B2B. Au Japon, les patrons manquent de personnel, ils peuvent aisément choisir de mettre un robot à la place d’une personne (quand il y a un service à effectuer mais qu’on ne peut pas payer quelqu’un pour faire cette tâche toute la journée).  La prochaine étape est l’assistance aux personnes âgées, qui représente quelques défis techniques, notamment celui de la perception de l’émotion des humains de la part des robots. Pour le moment, ils détectent la joie et la colère en fonction de la diction. Autre point important, le regard. Roméo a des yeux mobiles, ses yeux nous suivent puis ensuite il bouge la tête. L’objectif : configurer un comportement naturel pour créer une interaction agréable. Plusieurs problèmes persistent : l’évitement d’obstacles basé sur le laser est perfectible (il ne voit pas les meubles surélevés), la reconnaissance vocale n’est pas assez fiable (notamment pour les personnes âgées)… La robotique de service doit s’industrialiser pour encore s’améliorer.

Antonio Bicchi « Robots souples et mains de robots : à la recherche du mouvement fluide »

A New York en 1900, il n’y avait que des chevaux en ville. En 1913, plus de chevaux mais que des voitures. C’est ce genre de changement qu’attendent les gens avec les robots. La plus grande peur par rapport aux robots est liée à l’emploi et à la possibilité de le perdre au profit de machines. Dans le domaine automobile, on assiste déjà à cette transition, les tâches les plus mécaniques étant confiées aux robots pour des soucis de rentabilité. La prochaine étape est la collaboration avec des robots pour la réalisation de certaines tâches.

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Pour faire en sorte que les robots interagissent avec les humains, nous devons mieux comprendre le corps humain et faire des designs de robots qui se rapprochent de l’anatomie humaine. La main humaine est un système complexe, elle est composée de plus de 40 muscles et de nombreux mécanismes. L’enjeu, depuis longtemps, est de copier ces mécanismes : des travaux de ce type étaient déjà effectués en 1987 (JPL Stanford Hand). La main artificielle Softhand peut par exemple effectuer un grand nombre de ces tâches comme caresser un chat, ouvrir une porte, saisir un objet ou un doigt à la manière d’un bébé, c’est le gros projet sur lequel il travaille en Italie. Il est également possible de contrôler les bras d’un robot de l’extérieur. On peut ainsi voir nos mouvements, reproduits à l’identique par le robot, via ses yeux qui captent l’environnement extérieur grâce à des caméras et des lasers.

Pierre Paperon « Au-delà de la blockchain, que nous réserve 2018 ? »

Après des conférences plus didactiques qui vulgarisaient la blockchain, Pierre Paperon s’est intéressé au futur du domaine et à ses applications possibles. Pour lui, la blockchain en est au même point qu’Internet en 1993. Beaucoup reste donc à faire… Ethereum et les smart contracts, en 2015, ont commencé à changer la donne, là où Bitcoin est un peu le minitel de la blockchain… Tangle, un an plus tard, permet de scaler le nombre de transactions effectuées, et donc d’intéresser de plus grands acteurs. Les ICO, en vogue, sont des modes de financement qui permettent de lever des fonds  pour les projets en échange de tokens. La somme concernée a dépassé ces derniers mois l’argent investi par les VCs, changeant profondément la donne.

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Les applications du couple blockchain/ICO sont nombreuses : télécommunications, agriculture et bien-être animal, ports, financement de films, transport, maisons de retraite… L’émergence d’un cadre légal français est également inéluctable et devrait arriver dans les prochaines années. Cela devrait être un facilitateur. La blockchain n’est pas seule, son futur se liera à ceux de la big date en temps réel, de l’IA, de l’internet des objets ou encore du Edge computing. Un avenir passionnant !

Des chiffres !

Cette édition de #DigitalTC a encore fait du bruit sur les réseaux sociaux, et notamment sur Twitter. D’après Visibrain, environ 1600 tweets ont été diffusés pendant les 2 jours.

Cette activité a été répartie entre plusieurs gros comptes prescripteurs selon l’analyse de MakeMeStats : la ville de Rennes, l’Opéra de Rennes, la French Tech Rennes St Malo, le Blog du Modérateur (c’est nous)…

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Idem pour l’après midi où l’on retrouve plusieurs gros comptes très actifs :

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Rendez-vous l’année prochaine pour la quatrième édition !

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