Le MIT utilise la blockchain pour certifier les diplômes obtenus par les étudiants

Un candidat, ça trompe énormément : d’après une étude du Florian Mantione Institut, 75% d’entre eux mentent aux employeurs sur leur CV. Et selon Robert Half, 47% des DG ont déjà exclu un candidat d’un poste après avoir découvert « des informations fausses ou exagérées dans leur candidature ». Pour éviter aux recruteurs ce long travail de fact checking à chaque CV reçu, des universités expérimentent de nouvelles techniques pour certifier les diplômes. C’est notamment le cas du MIT, qui vient d’enregistrer dans la blockchain tous les diplômes obtenus par les étudiants en février.

Des diplômes certifiés grâce à la blockchain

Les bitcoins ne sont que la partie visible de l’iceberg de la blockchain. De nouvelles applications de cette technologie apparaissent tous les jours. Celle pensée par le MIT permet de répondre à une forte demande des recruteurs et des candidats honnêtes. Le fonctionnement est plutôt simple. Le MIT associe un diplôme (qui contient des images, du texte et une signature) avec l’identifiant unique des étudiants diplômés. Ces données sont cryptées, grâce à une clé privée du MIT, et stockées dans la blockchain. Les jeunes diplômés peuvent ensuite transmettre leur diplôme aux recruteurs, qui peuvent vérifier l’authenticité des informations sur credentials.mit.edu.

Les 100 premiers certificats ont été publiés en octobre 2017, dans le cadre d’un programme pilote. La certification grâce à la blockchain est désormais généralisée, pour tous les diplômés du mois de février.

Source : Blockcerts

Un processus rapide et sécurisé pour les recruteurs

L’ensemble du process est assuré par la technologie opensource Blockcerts et son application éponyme. L’application permet de générer les clés nécessaires pour certifier la possession du diplôme par un individu donné. Les jeunes diplômés se connectent, via l’application, aux serveurs du MIT pour s’authentifier et permettre à l’institut de leur attribuer les diplômes qu’ils ont réellement obtenus.

Le fait que les diplômes soient dans la blockchain assure leur authenticité, bien plus qu’au format papier ou qu’au format numérique « simple », relativement facile à falsifier grâce aux logiciels du marché. Lorsque le MIT ajoute un diplôme obtenu par un étudiant dans la blockchain, cette information ne peut plus être modifiée.

Autre avantage, la rapidité : les recruteurs n’ont pas à comparer un diplôme authentique avec le diplôme transmis par les candidats. Le service de vérification leur certifie automatiquement l’association entre une personne et un diplôme, grâce à un simple lien (ou un fichier) transmis par le candidat. L’outil vérifie instantanément que les informations transmises sont identiques à celles stockées sur la blockchain.

Source : Learning Machine

Quel impact sur les professionnels du secteur ?

La certification des diplômes par le MIT grâce à la blockchain est intéressante et présentée en détail sur le site de l’entreprise Learning Machine, qui a conçu le processus. Learning Machine travaille sur divers projets d’application de la blockchain liés à la certification décentralisée des informations. Les possibilités offertes par cette technologie sont nombreuses et impacteront potentiellement de nombreuses entreprises et de nombreux professionnels (dans ce cas précis, on pense notamment aux notaires). Comme le souligne Henry Williams sur le Wall Street Journal, l’application de la blockchain sur de nombreux marchés risque d’être freinée par certains acteurs privés et les pouvoirs publics. Tout dépendra de la réactivité du législateur et de l’influence des lobbys concernés.

Sujets liés :
Publier un commentaire
Ajouter un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Les meilleurs outils pour les professionnels du web