Amazon : les frais de livraison augmentent pour les livres, ce qui change dès le 4 octobre

Dès le 4 octobre, il faudra débourser au minimum 3 euros pour se faire livrer des livres neufs en dessous de 35 euros d’achat.

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Cet été, Amazon a saisi le Conseil d'État pour contester l'arrêté gouvernemental. © sdx15 - stock.adobe.com

3 euros, nouveau seuil réglementaire pour la livraison de livres neufs

Publié en avril au Journal officiel, l’arrêté, signé par la ministre de la culture Rima Abdul-Malak et par le ministre de l’économie Bruno Le Maire, entre en vigueur le mercredi 4 octobre. Cette mesure a pour but de réguler les pratiques des géants du web au sujet des frais de port liés à la livraison de livres neufs, afin de protéger les librairies indépendantes. En effet, des plateformes comme Amazon ou la Fnac proposent à leurs abonnés la livraison à 1 centime. Une concurrence jugée déloyale par les libraires, qui ne peuvent que proposer des frais de port de « 7 à 9 euros » pour assurer leur survie, pouvait-on lire dans Le Monde au printemps.

Cet arrêté nous permet de rétablir une concurrence équitable, a déclaré le ministère de la culture.

Désormais, il faudra donc débourser au minimum 3 euros pour se faire livrer des livres neufs en dessous de 35 euros d’achat. Un compromis trouvé par le Gouvernement, entre la volonté du Syndicat de la librairie française (SLF) de fixer ces frais à 4,5 € et celle d’Amazon de les limiter à 1,49 €, suivant ainsi les recommandations de l’Arcep, l’autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse.

Amazon a saisi le Conseil d’État cet été

Amazon ne compte cependant pas se laisser faire. La plateforme a saisi, en juin, le Conseil d’État pour contester cette décision, jugée comme « un excès de pouvoir ». D’après Frédéric Duval, directeur général d’Amazon France, cité par Les Échos, « cette mesure va pénaliser les lecteurs, les auteurs et la lecture en général ». Pour lui, « l’offre en ligne et celle des libraires sont en réalité complémentaires : près d’un livre sur deux vendu par Amazon est expédié vers des petites villes et campagnes, c’est-à-dire vers des territoires souvent dépourvus de librairie ».

Cette contestation s’appuie sur les doutes émis par la Commission européenne dès février, qu’Amazon cite en argumentaire : « La Commission européenne dénonce une dérogation non justifiée à la législation applicable, l’absence de démonstration de l’adéquation et de la proportionnalité de la mesure proposée, ainsi que le fait qu’aucune option alternative n’ait été évaluée. » Du côté du Syndicat de la librairie française, Guillaume Husson, délégué général, tranche : « Ce sont des mesures anti-dumping et anti-monopole (…) proportionnées, qui mettent le livre au même niveau que les autres produits, rien de plus, rien de moins. »

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