L’alternance, un tremplin vers les métiers du numérique
L’alternance a le vent en poupe : autrefois associée aux professions manuelles, elle permet aujourd’hui de se former à des métiers variés dont ceux du numérique. Le gouvernement a d’ailleurs récemment lancé une campagne, #DemarreTaStory, pour mettre en valeur ce mode d’apprentissage. Car aujourd’hui, de nombreuses écoles y ont recours. Pour comprendre à quel point l’alternance est adaptée aux métiers du numérique, nous avons rencontré Nicolas Dendauw, étudiant à CESI alternance, et Marc Schmitt, diplômé de CESI alternance, Dirigeant d’Anetys Est et Président de l’association des diplômés, CESI alumni.
Confronter la théorie à la réalité du terrain
Nicolas Dendauw s’est tourné vers l’alternance dès l’obtention de son bac : « j’ai réalisé toutes mes formations en alternance. J’ai débuté en comptabilité avant de me réorienter vers un cursus informatique. J’ai effectué un BTS IRIS (Informatique Réseaux Industrie et Services), puis le cursus Responsable ingénierie des logiciels au CESI. Je suis actuellement en alternance en Master I Manager des Systèmes d’Information en alternance au sein de l’entreprise IBM. Ce mode d’apprentissage permet de confronter la théorie aux conditions réelles et de mettre en pratique nos nouvelles compétences sur le terrain. »
Marc Schmitt rejoint l’étudiant sur ce point, estimant que ses cursus réalisés en alternance ont été plus enrichissants que ses premières années en fac de médecine. « L’avantage avec l’alternance est que l’on fait des choses concrètes. On travaille et on est rémunéré pour ce travail. Cela donne un aspect plus « adulte » à la poursuite des études. » L’alternance est gratifiante pour l’étudiant comme l’entreprise. « L’apprenti est là pour se professionnaliser sur une période donnée. L’entreprise accueille une personne motivée, disposée à apprendre et avancer. Le plus important, c’est de maximiser les temps de mise en pratique pour que les étudiants puissent en tirer de l’expérience. »
L’alternance pour les métiers du numérique a également une vertu : elle permet de découvrir tout un panel de métiers pour lesquels il n’est pas toujours simple de se projeter. En travaillant chez IBM Client innovation Center, Nicolas Dendauw apprend à cerner les objectifs et missions des directeurs, des chefs de projet, ou encore ceux des managers des systèmes d’information. Des notions qui, de prime abord, peuvent être floues pour les étudiants. « Maintenant, j’ai une vision un peu plus globale de ces métiers et je vois davantage celui vers lequel je veux me diriger ».
Des conseils pour réussir sa formation en alternance
Pour acquérir les compétences nécessaires à l’exercice d’un métier, Nicolas Dendauw et Marc Schmitt s’accordent à dire que le travail personnel est une composante indispensable, et notamment en informatique. Pour les deux hommes, l’alternance revêt une approche plus professionnelle et plus concrète des connaissances et des compétences attendues, comparée à un parcours classique en continu. Cela se traduit par « beaucoup de travail à la maison, en plus des cours et des heures de bureau » pour Nicolas Dendauw.
Dans les écoles, les intervenants sont souvent des professionnels en activité, ils mettent en avant leur expertise. « La plupart des étudiants sortent du système scolaire tel qu’ils le connaissent et découvrent de nouvelles méthodes pédagogiques. Ils se forment ainsi auprès de professionnels spécialistes ». Ce rapport au terrain pendant les périodes de formation à l’école est également une composante d’une alternance réussie.
Concernant la durée des temps consacrés à l’école et ceux consacrés à l’entreprise, tout dépend du secteur d’activité. En informatique, Nicolas Dendauw a expérimenté plusieurs rythmes : « durant mon BTS, l’alternance était de 15 jours à l’école et 15 jours en entreprise. À mon sens, ce n’est pas parfaitement adapté aux métiers du numérique. Depuis que je suis au CESI, je suis passé à un rythme d’une semaine de cours et 3 semaines en entreprise, ce qui est beaucoup plus pratique et adéquat compte tenu des activités en informatique »
Enrichir son réseau pour entrer dans la vie active
Dans les métiers du numérique, le réseau professionnel joue un rôle très important. Il facilite l’évolution professionnelle, la cooptation étant l’un des moyens les plus efficaces, avec les sites d’offres d’emploi, pour trouver du travail. Avec CESI alumni, l’école simplifie les contacts entre les diplômés et les étudiants des différentes promotions. L’idée est de créer une communauté pour alimenter les relations entre professionnels et promouvoir les diplômes. « Je crois profondément en la force du réseau, qu’il soit professionnel ou personnel, déclare Marc Schmitt. C’est primordial dans la veille marché, pour décrocher des contrats, avoir de l’information qualifiée, recruter des collaborateurs talentueux ou encore être chassé. » Marc Schmitt estime qu’environ 20 à 30 % de ses clients sont issus du CESI.
L’association des diplômés organise notamment des événements, conférences et rencontres autour de sujets d’actualité comme la RGPD, le Cloud, l’industrie 4.0… Cela permet d’approfondir sa veille professionnelle et valoriser les diplômes du CESI. L’école compte près de 60 000 diplômés depuis sa création ; un réseau qui s’agrandit chaque année et révèle une multitude d’opportunités pour les apprenants encore en formation. Marc Schmitt souhaite fortifier l’esprit communautaire autour de cette formation commune. « En termes de relations commerciales, c’est toujours avantageux de réaliser que l’on a fait la même école ».
En dehors des relations commerciales, l’alternance s’illustre comme un véritable tremplin pour l’emploi. C’est un mode d’apprentissage extrêmement valorisant à faire figurer sur son CV. Ainsi, près de 7 apprentis sur 10 ont un emploi dans les sept mois suivant leur formation. Bien souvent, l’alternance permet d’être directement opérationnel au sortir de l’enseignement supérieur. Un avantage certain sur le secteur du numérique.
Pour en savoir plus sur CESI alternance, rendez-vous sur www.cesi-alternance.fr


