L’Allemagne contre la reconnaissance faciale de Facebook
Entre l’Allemagne et Facebook, le torchon brûle… Il y a tout juste un an, l’Allemagne commençait à examiner attentivement l’option de reconnaissance faciale de Facebook, affirmant que celle-ci portait atteinte à la vie privée de ses citoyens, et était contraire aux dispositions du droit européen. En juin dernier, une enquête portant sur la base de données de Facebook avait été close, pour donner le temps au réseau social de mettre à jour sa politique de confidentialité. Puisque rien n’a été fait en ce sens malgré plusieurs relances, l’Allemagne ouvre à nouveau ce dossier : les autorités en charge de l’enquête estiment en effet que Facebook collecte de façon illégale des données sur ses membres, basées sur la reconnaissance faciale.
Johannes Caspar, responsable de la protection des données à Hambourg, explique au New York Times avoir rencontré des représentants de Facebook à de nombreuses reprises, mais qu’ils « n’ont pas été capables d’assurer leur coopération, ce qui a de graves conséquences pour les données personnelles. » En droit européen, il est en effet nécessaire d’obtenir le consentement explicite des personnes avant de pouvoir collecter des données touchant à leur vie privée, ce que ne fait pas Facebook en alimentant constamment ses bases avec les données issues de la reconnaissance faciale des photos mises en ligne par les utilisateurs.
Facebook reconnaît collecter ces données, mais a trouvé une parade bien pratique. Le siège officiel de la branche européenne du réseau social est en effet situé en Irlande, où, estime-t-il, c’est une pratique autorisée par la loi. C’est en trop pour l’Allemagne, qui rouvre donc une enquête sur les données biométriques allègrement collectionnées par Facebook. Le réseau social risque une amende de 25 000 euros s’il refuse de détruire ces données…
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La reconnaissance faciale par Facebook est un vrai pb qui mérite qu’on s’y arrête. Je comprends que l’Allemagne, qui porte une grande attention au respects des infos personnelles se penche dessus. Ceci étant dit, l’amende encourue, au-delà de son aspect symbolique, sonne comme une blague si on la met dans la balance avec de l’autre côté ce que ces données rapportent à Facebook.