5 tendances design pour 2020
Après nous être intéressé au SEO, au social media ou encore à l’agilité, nous vous proposons de découvrir l’éclairage de 5 professionnels du design et de l’UI/UX sur les évolutions à prévoir dans ce secteur en 2020. De quoi offrir des points de vue éclairants mais aussi ouvrir le débat autour du design interactif, du motion design ou encore des évolutions typographiques à venir.
Des illustrations fortement présentes et des typographies assumées. Par Emmanuelle Martin, webdesigner à HelloWork
Les graphismes feront toujours la part belle aux illustrations. Si en 2019 on a vu beaucoup d’illustrations avec des aplats de couleurs et des formes arrondies, en 2020 les styles devraient se diversifier : ajout de textures, style crayonné, mais aussi, et surtout, le grand retour de la 3D.
Les typographies seront de plus en plus présentes et assumées. Elles s’intégreront au design en tant qu’élément graphique à part entière. En 2019, nous avons vu l’émergence de typos sans serif rondes et grasses, en 2020, tout comme pour l’illustration, les fonts devraient varier : avec serif, script, jeux de couleurs, etc.
Marques et motion designers, voilà un nouveau terrain de jeu : la typographie cinétique. Par Laurence Schultz, Fondatrice et directrice de Pollen Studio
Produite par l’association de la typo et du mouvement dans des vidéos, la typo cinétique est totalement hypnotique … et c’est pour ça qu’on l’aime ! Comme un lapin devant les phares d’une voiture, on ne peut s’empêcher de rester plusieurs secondes absorbé par la répétition d’un mouvement typographique.
Le message porté par le lettrage est renforcé par le mouvement. La typo devient un objet en 3D qui interagit avec son environnement : elle se plie, se répète, tourbillonne et se déforme pour une expérience immersive et inédite. Des exemples ici et ici. D’autres tendances sont à découvrir sur Pollen Studio.
Le design interactif en 2020 : déclin des spécialistes, essor des généralistes. Par Benoît Drouillat, head of product design chez Oodrive et board member de *designers interactifs*
Le design interactif vit une situation paradoxale en France. Un certain succès et une banalisation. C’est une pratique intégrée au sein des entreprises, qui l’internalisent massivement, d’après la dernière enquête de *designers interactifs*. Mais cela s’effectue au prix d’un métier dont les compétences sont devenues hyperspécialisées et segmentées, comme l’UX. Jean-Louis Frechin affirme même que « les méthodes de design centrées sur l’utilisateur sont adaptées aux organisations sans imagination, qui ne savent pas écouter et ont une aversion aux risques ». En effet, l’UX reflète des pratiques qui ont peu en commun avec le design : méthodes et solutions standardisées, faible capacité à formaliser, manque de culture graphique, déconnexion de l’imaginaire. Une grande partie de la profession déplore ce qui en découle : perception brouillée du design, donneurs d’ordre peu matures, compétences illisibles. Les années 2020 seront celles d’un design holistique, celles du product design.
La transparence. Par Olivier Sauvage, président de Wexperience
Non, les interfaces ne devront pas devenir transparentes au sens propre du terme, mais, en revanche, elles devront offrir la transparence d’information sur les produits et les services, qui sont fournis par les sites plus que de coutume. Dans le domaine du commerce en particulier, comme dans tous les autres domaines, les consommateurs, renforcés par leur pratique des réseaux sociaux, exigent des marques et des entreprises une honnêteté à toute épreuve. Et cela doit se voir dans le design d’interface ! Les pâtés de texte légaux doivent être mis en forme de façon claire et lisible ! Les informations produits visibles et faciles à lire. Il ne doit plus y avoir une seule tromperie !
En 2020, quels outils choisir pour son design d’interface ? Par Guillaume Matouk, webdesigner à HelloWork
Pour faire vivre les design trends en 2020, quel logiciel allez-vous utiliser ? Figma, Sketch et XD sont à la bataille. 2 points comptent pour beaucoup dans le départage des outils : la gestion des interactions et la transmission à l’équipe de développement :
- Figma semble l’outil de synthèse idéal qui lie 3 phases : du design au prototype, jusqu’à la transmission aux développeurs. Il a aussi l’énorme avantage d’être multiplateforme. Tous les designers ne travaillent pas sous mac, encore moins leurs collègues. Il permet également de se loguer à son projet de partout en se connectant à son navigateur.
- Sketch est pratique pour la réalisation d’interfaces et la création de design system avec une gestion des symboles assez poussée. Il est plutôt capé pour les gros projets. Il reste cependant un peu faible sur deux plans : le design d’interactions et la transmission à l’équipe dev.
- XD a rattrapé beaucoup de retard cette année, poussée par la locomotive Adobe avec des nouvelles features liées au design d’interaction. XD reste cependant plutôt capé pour des petits projets. Il est basé sur la même structure que Figma, on peut gérer le design, le prototype et la transmission aux devs.
En parallèle, d’autres outils émergent, comme Framer, qui demande au designer de savoir coder et réduit grandement le gap entre team design et développeur ; ou Protopie, qui permet de donner vie aux maquettes avec une compatibilité Sketch, XD et Figma. Ce qui compte finalement, ce ne sont pas les outils et les tendances (qui vont et viennent), mais comment on les met au service d’une intention produit et d’un workflow. Ayez en tête les bonnes pratiques du design, la recherche utilisateur, la facilitation et la transmission d’une vision design auprès de vos clients et de l’entreprise !