Métier de Scrum master : « un facilitateur pour les équipes de développement »
Jacques Million est Scrum master et coach Agile pour la société Alithya. Il nous présente son métier et ses enjeux au sein des équipes agiles.

Quel est votre poste chez Alithya ?
J’ai intégré Alithya en 2000, où j’ai pu évoluer en tant que PMO et release manager dans diverses structures comme Air France ou IBM.
C’est d’ailleurs dans le cadre d’une mission à Air France que j’ai découvert l’agilité sur le projet MARCO. J’y suis entré en tant que release manager et j’ai évolué vers un poste de Scrum master sur plusieurs projets. J’ai également accompagné des projets en agence et j’endosse désormais un rôle de coach agile en plus de ma fonction de Scrum master.
Quelles sont vos missions et votre rôle dans l’entreprise, comment s’organise votre équipe ?
J’interviens pour faire du coaching sur des équipes et services d’Alithya. Je suis également directeur d’encadrement auprès d’une équipe de 7 alithyens.
Mon rôle est d’effectuer un suivi des missions, des entretiens annuels et de l’administratif. Je réponds également à leurs demandes concernant des formations, des entretiens professionnels, des animations etc.
Les enjeux de mon travail dans l’agilité sont de faire en sorte que les différents intervenants dans un projet agile, comme le product owner, le ou les business analysts et l’équipe de développement, puissent communiquer de manière calme et apaisée. Ils doivent parvenir à travailler ensemble de la manière la plus efficace possible, sans être en opposition ou en conflit.

Quels conseils donneriez-vous aux Scrum masters en devenir ?
Selon moi, il y a 4 erreurs à ne pas commettre quand on travaille avec des méthodes agiles :
- Ne pas se remettre en question
- Se référer aveuglément au Scrum guide
- Avoir une attitude de manager
- Imposer plutôt que proposer et discuter
L’essentiel dans ce métier est de toujours se remettre en question, ne rien considérer comme acquis, continuer à apprendre en s’enrichissant de ses expériences et de celles des autres.
Pouvez-vous nous décrire votre journée type ?
En mission chez Air France, ma journée type est celle d’un Scrum master ou d’un coach agile. Je facilite le travail de l’équipe en supprimant les obstacles qui pourraient déconcentrer les développeurs de leur mission. J’accompagne ainsi l’équipe dans la mise en œuvre de la méthode Scrum : j’anime ce que l’on appelle les cérémonies où l’on aborde la question du prochain sprint, son organisation, ses objectifs et voir si ceux-ci sont tenables.
Mon rôle est donc de préparer les réunions et les moyens pour que celles-ci se passent au mieux (comme par exemple mettre en place des moyens de communication en cas de réunion à distance). Je peux également faire office de médiateur en cas de désaccord dans les équipes afin que l’on trouve rapidement un terrain d’entente. J’observe attentivement le déroulement d’un sprint pour voir s’il n’y a pas de point de blocage et je dispense quelques bonnes pratiques quand il y en a besoin.
Ingénieur QA - Testeur Fonctionnel H/F
pour Alithya - Roissy-en-France - 95
Testeur - QA Automatisation H/F
pour Alithya - Valbonne - 06
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pour Alithya - Valbonne - 06
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pour Alithya - Biot - 06
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pour Alithya - Île-de-France
Quels outils et méthodes utilisez-vous au quotidien ?
J’utilise Jira pour le suivi du projet Scrum et j’aide à appliquer la méthode agile, en organisant les sprints. Ils sont agencés de manière classique. On retrouve :
- Les Daily meetings, où l’on se rencontre en équipe pour parler des détails de la veille, les tâches accomplies, les difficultés rencontrées et les projets de la journée
- Le Sprint Planning meeting, une réunion qui permet de mettre en place le sprint à suivre
- La Sprint Review, pour évaluer l’avancée de l’équipe, ses accomplissements en fin de sprint
- La Sprint rétrospective qui permet de faire le bilan du sprint passé, les axes d’amélioration etc.
Il peut également y avoir des workshops en fonction des besoins de l’équipe.

Quelles sont les tendances actuelles de l’agilité ?
Les tendances évoluent très vite, on voit aujourd’hui apparaître de nouveaux mouvements comme le no estimate. Il s’agit d’une méthode d’organisation qui vise à ne pas mettre en place d’estimations de temps et de délais dans les projets. Certains Scrum masters préfèrent en effet ne pas se lancer dans des engagements de temps et de coûts avant même le lancement d’un projet. C’est une méthode pour laquelle je n’ai pas encore d’avis tranché, mais je reste attentif à ces innovations.
Selon moi, il faut en effet rester vigilant sur les briques de bases pour éviter les dérives qui peuvent mettre en péril l’agilité et lui faire perdre de son efficacité.
Quelles sont vos perspectives d’évolution de carrière ?
Je compte poursuivre dans l’agilité et le coaching agile et peut-être évoluer vers un poste de directeur principal. La mise en place de l’agilité dans de plus en plus d’entreprises ouvre la porte à de multiples façons de mettre en pratique cette démarche, c’est vers cela que je souhaite m’orienter.