4 tendances pour optimiser sa stratégie vidéo en 2026
Du développement des technologies interactives à l’essor de la recherche vocale, zoom sur les tendances susceptibles de bouleverser la création vidéo en 2026 avec PlayPlay.
Fidèle à la tradition, BDM achève l’année civile en proposant son guide des tendances : un panorama des évolutions susceptibles de redessiner, peu à peu, des domaines comme le social media, la cybersécurité ou le social listening dans les mois à venir. Pour construire cette série d’articles qui sera déclinée, en janvier, sous la forme de guide téléchargeable, notre média s’associe à des partenaires qui dressent leur bilan de l’année et se prêtent au jeu des pronostics.
Pour ce premier volet consacré à la vidéo, BDM s’est entretenu avec PlayPlay. La plateforme, qui propose un outil de création vidéo destiné à toutes les équipes d’une entreprise, décrypte les tendances à venir en 2026, de l’avènement des technologies interactives aux conséquences liées à l’essor de la recherche vocale.
1. La domination incontestée du format court
« La vidéo courte est une norme, plus une option » en 2026, annonce d’emblée PlayPlay. Ce basculement était engagé depuis plusieurs mois, sous l’effet d’une attention qui se fragmente. Et il est désormais impossible à ignorer pour les marques, estime l’éditeur. En juin 2024, une étude de Bain & Company révélait, par exemple, que 75 % des utilisateurs naviguaient sur les plateformes sociales en multitâche et ne s’engageaient pleinement avec un contenu qu’environ 10 % du temps.
Dans ce contexte, le snack content, facile à consommer et offrant une gratification immédiate, s’impose presque mécaniquement. Et les chiffres tendent à le confirmer : selon une étude de We Are Social, datant d’avril 2025, 87,5 % des internautes de plus de 16 ans visionnent chaque semaine des vidéos courtes sur TikTok, YouTube ou Instagram, contre 80,5 % pour les contenus longs.
Et les plateformes accompagnent ce mouvement. Comme le rappelle PlayPlay, elles s’engagent dans la bataille de l’attention en ajustant leurs algorithmes pour favoriser les contenus facilement consommables. Sur TikTok, en dehors des signaux d’engagement classiques, comme les likes ou les partages, le système de classement de ByteDance s’appuie aussi sur le temps de visionnage ou la répétition pour hiérarchiser les contenus. Plus une vidéo est rejouée, plus elle est valorisée. « Sur Instagram, même si les Reels sont mieux distribués, le principe est assez similaire », souligne PlayPlay. « L’algorithme prend en compte le temps de visionnage, le temps de complétion et le taux de complétion. Donc, plus le format est court, plus il bénéficie d’un coup de pouce. »
Cette évolution des usages change la donne pour les marques, « encore demain plus qu’aujourd’hui », souligne PlayPlay. D’abord, elles doivent apprendre à maîtriser l’art du hook, consistant à capter l’attention de l’utilisateur lors des trois premières secondes. Ensuite, à transmettre un message fort en moins de 30 secondes. Et enfin, à réinventer leurs prises de paroles : « Les marques doivent apprendre à construire des récits fragmentés, en plusieurs volets, pour générer de l’engagement sur la durée », conclut PlayPlay.
2. Le développement des technologies interactives
Et si la consommation des vidéos était moins passive en 2026 ? C’est ce qu’avance PlayPlay, qui prédit le développement de technologies interactives destinées à faire du viewer un acteur de son contenu. Pour, in fine, encourager son passage à l’action. « On connaissait déjà la réalité augmentée avec les filtres Snapchat, mais les acteurs de la vidéo poursuivent en intégrant de plus en plus de possibilités d’interactivité », relève PlayPlay, permettant notamment de choisir sa propre narration, de cliquer pour réserver un rendez-vous ou réaliser un achat, ou encore de remplir un questionnaire directement depuis le player. L’éditeur cite notamment l’exemple du service par satellite américain DirecTV qui, en octobre dernier, s’est associé à Glance AI pour créer une expérience d’achat virtuelle, ultra-personnalisée et pilotée par l’IA, où l’utilisateur peut se créer un double virtuel pour interagir avec des produits.
Cette montée en puissance de l’interactivité se manifeste aussi sur les plateformes, portée par l’essor du social commerce. Lancé en mars dans l’Hexagone, TikTok Shop permet déjà « d’acheter des produits via des vidéos créées par des influenceurs ou des marques », grâce à l’intégration de liens, tandis que « les vidéos postées sur Instagram peuvent contenir des tags de produits, permettant aux utilisateurs d’effectuer un achat sans quitter l’application », contextualise PlayPlay. Une évolution finalement assez logique, dans la mesure où les vidéos shoppables peuvent renforcer fortement les conversions. « L’adoption du commerce social interactif est un enjeu pour les marques en 2026 », souligne PlayPlay.
Pour toutes ces raisons, l’éditeur estime que les marques doivent repenser la narration pour encourager l’interaction et la fidélisation, en intégrant par exemple des éléments immersifs à leurs vidéos ou, à défaut, en adoptant une approche plus conversationnelle.
3. La production assistée par l’IA générative
En réduisant les coûts, en adaptant le message à chaque audience et en accélérant la production, l’IA générative s’apprête, encore davantage, à rebattre les cartes de la production vidéo, pronostique PlayPlay. Un basculement prévisible, certes, mais qui serait resté théorique sans la progression spectaculaire des modèles text-to-video ces derniers mois.
Les récentes avancées de Sora 2 (OpenAI), puis de Veo 3 (Google) dans son sillage, ouvrent des perspectives qu’il aurait été bien difficile d’imaginer il y a quelques années, et les annonceurs en ont bien conscience. Selon une étude publiée par l’IAB en juillet 2025, 86 % d’entre eux utilisent déjà l’IA générative ou prévoient de l’adopter pour produire leurs publicités. Une dynamique telle que l’organisme anticipe qu’en 2026, 40 % des publicités seront au moins en partie générées par IA.
Les marques utiliseront l’IA pour adapter les vidéos à différents publics, en modifiant le style visuel, le ton ou le message en fonction du contexte ou de l’audience cible, prédit l’éditeur.
Mais l’usage de l’IA doit rester mesuré, et surtout maîtrisé, rappelle PlayPlay. La raison ? Entraînés sur d’immenses volumes de contenus en circulation, les modèles text-to-video, aussi puissants soient-ils, tendent à reproduire des schémas visuels ou stylistiques déjà vus ailleurs, et à produire des contenus certes bluffants, mais parfaitement interchangeables, qui gomment la singularité de chaque marque. « Il faut tirer parti de l’IA sans perdre en authenticité », souligne PlayPlay. Par exemple, en « maintenant de l’humanité dans le contenu », par l’intégration de témoignages ou d’éléments personnels, ou en créant « des contenus uniques et sur mesure », ayant leur propre identité.
4. L’essor de la recherche vocale
Si les marques font évoluer leur process de création vidéo, les utilisateurs, eux, changent leur manière de les rechercher. C’est, en tout cas, ce que souligne une étude d’Affmaven, reprise par PlayPlay, qui indique que 71 % d’entre eux préfèrent la recherche vocale à la saisie, que ce soit via des assistants comme Siri, Alexa ou Google Assistant, ou grâce aux fonctionnalités déployées par les plateformes, notamment YouTube, « la deuxième plus grande plateforme de recherche au monde après Google, avec plus de 48 milliards de visites mensuelles », souligne PlayPlay, s’appuyant sur les données de Statista. Le signal est fort et doit être considéré, car il pourrait remodeler en profondeur les stratégies VSEO, analyse PlayPlay.
Mais qu’est-ce que cela change, concrètement, qu’un utilisateur privilégie la dictée à la saisie ? Essentiellement tout, en réalité, car il ne formule plus de mots-clés, mais plutôt des requêtes complètes ou des questions. Il adopte, pour reprendre le jargon, une « logique conversationnelle ». « Les assistants vocaux privilégient les vidéos qui répondent directement aux questions courantes. Par exemple, une vidéo intitulée « Comment enlever une tache de sauce sur un pantalon blanc » est plus susceptible d’être mise en avant », illustre PlayPlay.
Et ce n’est pas tout. Cette tendance se matérialise aussi dans les recherches à dimension locale, car l’utilisateur aura tendance à se passer de la saisie lorsqu’il souhaite trouver rapidement, depuis son smartphone, un commerce de proximité, un lieu culturel ou un restaurant. Selon la même étude Affmaven, 58 % des consommateurs s’en servent pour identifier des entreprises situées à proximité.
Cet engouement pour la recherche vocale a une conséquence directe pour les spécialistes du marketing. Selon PlayPlay, il oblige à repenser son référencement vidéo en le recentrant davantage sur l’intention de recherche : « Les marques doivent optimiser leurs vidéos pour des recherches basées sur la voix, en utilisant des titres, descriptions et transcriptions adaptés à des phrases naturelles. »
Les sous-titres et les transcriptions, déjà cruciaux pour l’accessibilité et le développement à l’international, assument désormais une fonction supplémentaire, ajoute PlayPlay. À l’instar de la description ou du titre, ils fournissent aux robots les billes nécessaires pour analyser et interpréter précisément le contenu de la vidéo, et donc la positionner dans les résultats. « Ils permettent non seulement une indexation plus efficace, mais aussi une meilleure adéquation avec les requêtes longues et naturelles », conclut PlayPlay.
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