En 2021, les publicités sur Internet enregistreront leur plus faible croissance depuis 20 ans
Les dépenses consacrées à la publicité sur Internet représenteront plus de la moitié des dépenses publicitaires mondiales (52%) en 2021. Mais elles enregistreront également leur plus faible croissance.

Selon le rapport de l’agence Zenith de Publicis Media, les publicités sur Internet représentent aujourd’hui 47% des dépenses mondiales, en hausse de 44% par rapport à l’année dernière.
Toutefois, le taux de croissance du marché de la publicité sur Internet devrait tomber à 12% cette année, puis à 9% d’ici 2021, contre 17% en 2018, en raison de l’arrivée à maturité du marché.
Le paid search, qui représentait 37% des dépenses publicitaires sur Internet et avait augmenté de 11% l’année dernière, devrait tomber à un taux de croissance de 7% d’ici 2021. En cause, la popularité toujours plus forte de la recherche vocale, qui n’est pas encore totalement monétisée, et la baisse de classement des publicités payées.
La publicité sur Internet reste un marché très florissant
Mais qu’à cela ne tienne, la publicité en ligne a encore de beaux jours. Elle est notamment alimentée par la vidéo en ligne et les médias sociaux, qui sont eux-mêmes portés par des connexions Internet plus rapides et performantes, un ciblage publicitaire plus fort et des appareils mobiles plus puissants.
Le rapport note qu’une grande partie de la croissance actuelle est tirée par les petites entreprises locales qui se concentrent sur les publicités Google et Facebook, en raison de leur portée, de leurs publics cibles et de leurs outils gratuits et simples d’utilisation.
Globalement, les petits annonceurs dépensent la quasi-totalité de leurs budgets publicitaires en ligne, mais les grands annonceurs affectent moins de la moitié de leurs budgets publicitaires au numérique.
Le défi pour le marché sera donc de convaincre les grands annonceurs d’investir davantage dans ces canaux, malgré les réticences de ces derniers face aux divers scandales qui ont émaillé les plus grands acteurs : Cambridge Analytica pour Facebook, des publicités associées à des vidéos au contenu problématique sur YouTube, les fake news etc.
Du côté des autres médias, le cinéma peut également représenter une concurrence forte. Bien qu’il ne représente que 0,8% du total des dépenses publicitaires, le 7ème art progresse de 12% par an, principalement en raison de l’essor de la popularité du cinéma en Chine.
Aux États-Unis, l’industrie Hollywoodienne connait un nouvel âge d’or avec les productions Marvel et Disney. Les records de box-office explosent, les fréquentations dans les salles augmentent et les annonceurs profitent de cette manne pour en tirer profit.