Près de 1000 noms de domaine suspects enregistrés en .fr : quelles marques sont concernées ?

Les sites web déposés par un tiers utilisent le « typosquattage », soit des noms de domaine similaires à ceux de grandes marques, mais mal orthographiés.

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967 sites web suspects et très certainement frauduleux ont été créés la semaine dernière. © Song_about_summer - stock.adobe.com

Près de 1000 sites web frauduleux créés à partir de marques connues

Il y a quelques jours, sur Twitter, un internaute a dévoilé qu’une personne anonyme avait déposé 967 adresses de sites web en .fr, fortement inspirés de noms de marques ou d’institutions connues. Ainsi, l’enregistrement de ces adresses de sites web accompagnés de l’extension .fr aurait été réalisé auprès de l’entreprise de dépôts allemande Key-Systems.

Leur particularité : ces noms de domaine copient des noms d’enseignes, marques et institutions publiques, en modifiant légèrement leur orthographe. En cybersécurité, ce procédé se nomme le « typosquattage », soit des noms de domaines volontairement mal orthographiés qui ont pour but de tromper les utilisateurs qui font des fautes frappe lors de leurs recherches de sites web. L’objectif : les amener sur un site web malveillant afin de leur voler des informations et données.

La liste établie par l’utilisateur Mikolajek, sur Twitter, comprend des noms de domaine tels que « elboncoin.fr », « kiaby.fr », « polelemploi.fr », « zalanado.fr » ou encore « aliexress.fr ». Il s’agit donc d’être vigilant lors de recherches de sites web et quitter immédiatement une page qui semblerait suspecte. Vous pouvez retrouver la liste complète des noms de domaine concernés dans le tweet ci-dessous.

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Une lutte complexe contre les faux sites web

L’un des principaux problèmes : le manque de filtres en amont. Car si un enregistrement aussi massif de la part d’un tiers a de quoi être suspect, ces dépôts respectent pourtant les conditions légales du Code des postes et des communications électroniques. « Tant que la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF) ou les ayants droit n’ont pas lancé une procédure, ces noms de domaines ne peuvent pas être supprimés », explique également Pierre Bonis, directeur général de l’Afnic, au Parisien.

Autre point inquiétant : ces sites web pourraient être exploités pour créer des adresses emails frauduleuses, inspirées elles aussi de marques et enseignes connues, afin de lancer des campagnes de phishing ou d’hameçonnage.

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