Viadeo vs LinkedIn : la guerre des chiffres
C’est une guerre des chiffres et des symboles que se livrent les deux principaux réseaux sociaux professionnels en France. LinkedIn, leader mondial du secteur qui compte 332 millions d’inscrits pour 90 millions d’actifs, grignote son retard depuis plusieurs années et notamment le lancement de sa version française en 2008 et l’ouverture de son bureau parisien 3 ans plus tard. De 2 millions d’inscrits en 2011 puis 8 millions d’inscrits il y a un an, le réseau social américain est passé au cap symbolique des 10 millions de membres, annonce-t-il dans un communiqué. 6,3 millions de visiteurs uniques se rendent sur le site chaque mois selon Comscore. La France serait le deuxième marché en Europe derrière le Royaume-Uni.
Mais à ce petit jeu du dix millionième membre, c’est Viadeo qui a gagné, puisque le réseau social professionnel français a fait la même annonce il y a… deux semaines à peine. Et à cette occasion, le site en avait profité pour annoncer de futures fonctionnalités. De quoi rester le leader sur le marché français pour ce qui sera probablement une dernière, la marche en avant de LinkedIn semblant dure à enrayer sur ce marché. Un symbole également, Viadeo étant centré principalement sur la France, où il réalise 94% de son chiffre d’affaires au premier trimestre 2015. Une consolation tout de même pour le groupe dont le titre a perdu près de 60% de sa valeur moins d’un an après son introduction en bourse (passant de 17,1 euros à 7 euros), la rentabilité est atteinte en France, même si la société perd de l’argent en raison de ses pertes en Chine. Pas de quoi inverser la tendance par rapport à son concurrent américain, valorisé 300 fois plus en bourse (25 milliards de dollars contre 75 millions d’euros).
Les annonces devraient continuer à se multiplier dans les prochains mois, où la tendance pourrait bien s’inverser pour la première fois, même si c’est déjà le cas pour les recherches Google depuis quelques années. De quoi valider la loi de Zipf ? Dans un marché arrivé à maturité ou presque, il faudra en tout cas redoubler d’inventivité pour continuer à croitre…
LinkedIn a profité de son annonce pour nous offrir quelques chiffres sur les usages observés sur son réseau social, toujours intéressant à regarder.
Les secteurs d’activités les plus représentés sur LinkedIn (nombre de membres)
1. Secteur Public
2. Technologie de l’information
3. Distribution
4. Banque
5. Construction
Les villes les plus représentées sur LinkedIn (nombre de membres)
1. Paris
2. Lyon
3. Marseille
4. Lille
5. Toulouse
Les secteurs d’activités ayant connu la plus forte progression en matière de recrutement sur LinkedIn (2014)
1. Administration scolaire et universitaire
2. Enseignement supérieur
3. Conseil en management
4. Internet
5. Ressources Humaines
Les écoles et les universités les plus représentées sur LinkedIn (étudiants actuels et anciens élèves)
1. Université Panthéon Sorbonne
2. Conservatoire National des Arts et Métiers
3. Université Paris Dauphine
4. HEC Paris
5. ESSEC Business School
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Viadeo réalise en plus une partie non négligeable de son chiffre d’affaire avec la reconduction tacite de ses comptes premium. Beaucoup de personnes s’inscrivent pour 1, 2 ou 3 mois avec la CB de l’entreprise et personne ne remarque que le compte continue à être débité passé ce délais tellement Viadeo rend ce système opaque.
D’un point de vue international, LinkedIn est bien plus performant et présent dans le monde que ne l’est Viadeo. Reste à savoir surtout si le groupe français saura se développer aussi largement que le leader mondial…
Oui. C’est bien gentil mais, où sont les chiffres qui démontrent l’utilité de ces sites. En clair, combien de gens on trouvé un travail grâce à Viadeo ou Linkedin. Montrez-moi. Je suis curieux. Le business de l’emploi est juteux. Quand on voit tous les sous-sites qui publient des annonces, des offres, qui ne sont qu’un copier-coller d’un autre site, et qui même parfois, proposent un lien qui vous ramène vers le site de départ. Par contre la base de données doit être succulente pour tous ces « magouilleurs » du web de l’emploi.