Smart Cities : quel avenir pour nos villes, nos bureaux, nos transports ?

Notre planète est peuplée de 3,3 milliards d’habitants urbains et devrait, d’ici 2030, en compter plus de 5 milliards. Pour faire face à cette surpopulation, les pays vont devoir adapter leurs espaces en créant des Smart Cities, à savoir des villes qui allient les nouvelles technologies à nos nouveaux modes de vie. À l’occasion de VivaTech, des professionnels ont tenté de définir à quoi ressembleront les Smart Cities.

Comment concilier travail et qualité de vie ?

Bernard Michel, dirigeant de Gecina explique que les modes de travail sont en train de changer avec l’expansion massive des digital workplaces : ces espaces ouverts et flexibles qui proposent aux utilisateurs tout un panel de services divers.

Les frontières sont également en train de s’abaisser entre vie professionnelle et vie privée. Les digital workplaces ont pour objectif de favoriser la créativité de travailleurs en faisant sentir au travailleur qu’il est au travail « comme à la maison ». On y observe la décentralisation des bureaux, quelle que soit la hiérarchie des employés ainsi que la possibilité aux gens de travailler partout : dans des espaces de coworking, dans les bureaux d’autres entreprises ou chez eux. Ces bouleversements font partie intégrante de ce qu’on appelle si souvent la transformation digitale des entreprises, à savoir améliorer leurs performances et le bien-être des employés.

C’est pourquoi Marie Schneegans a développé il y a deux ans son outil « Never Eat Alone ». Le concept ? Permettre aux employés d’une entreprise qui ne se connaissent pas forcément, de partager leur déjeuner ensemble afin de créer du lien et de ne plus passer sa pause devant son ordinateur. Au vu du succès de Never Eat Alone, Marie est allée plus loin dans le bien-être en entreprise avec « Work Well ». Cet outil permet de relier tous les services des entreprises (conciergerie, menu de la cantine) tout en réunissant aussi des partenaires tels que Deliveroo, PopChef, un logiciel de nettoyage de voiture ou de teinturerie…  En bref, tout ce qui peut faciliter la vie d’un salarié !

Nos centres commerciaux aussi changent de visage

Astrid Panosyan de chez Unibail Rodamco explique que le nouveau modèle des magasins n’a rien à voir avec celui des que 25 dernières années. Face aux nouveaux modes de vie des citoyens, les magasins sont amenés à ressembler de plus en plus à des aéroports. Qu’est ce que cela implique ?

Tout simplement des endroits où tout est lié, mais aussi là où tout est pensé « business ».  « Il faut mixer les usages » annonce Astrid Panosyan, « rassembler en un même lieu shopping, maison, hôtel et travail. Des endroits de vies où les gens peuvent faire plusieurs choses en même temps ». Elle prend ensuite exemple sur la Philarmonie de Paris où l’on peut trouver des salles de concert mais aussi de conférences, des hôtels, des magasins spécialisés.

Qui dit Smart Cities dit aussi Smart Energy

Les nouvelles constructions se doivent de répondre aux nouveaux besoins des citoyens. Mais ce qui fait qu’elles sont considérées comme des « smart cities » c’est leur construction en matériaux renouvelables, leur confort pour les utilisateurs et surtout leur faible production et consommation d’énergie. Le problème c’est que pour gérer une smart city, il faut des data centers puissants. Contrairement aux appareils connectés (ordinateurs, portables) qui consomment 0.5 à 1 watt, les data centers dépensent une quantité d’énergie énorme, qui devrait augmenter de 200% en 10 ans.

Olivier Biancarelli Directeur Solutions décentralisées pour les Villes et les Territoires EnGie poursuit en évoquant l’importance de transformer nos transports. En France, ceux-ci sont responsables de plus de 25 % des émissions de CO2. C’est pourquoi les transports publics notamment sont la clef de l’énergie durable, de l’énergie de demain. Il explique également la nécessité que les gouvernements investissent dans les transports plus propres. On estime qu’aujourd’hui 40 % des transports en commun sont électriques mais qu’il faut aller plus loin dans l’utilisation d’énergies propres en développant des transports au gaz ou à l’hydrogène.

On remarque aussi la multiplication des véhicules autonomes, sur terre comme sur mer (comme les sea bubbles), qui permettent à la fois de transporter les hommes et les marchandises, mais également de créer de nouveaux usages.

À New-York, l’entreprise EnGo Planet est en train de plancher sur une mutation des réverbères de la ville. Ceux-ci sont responsables de dépenses incommensurables. Alors à défaut de baisser ces coûts, la ville pourrait rentabiliser ces éclairages en les rendant multifonctionnels. Au même titre que les téléphones portables qui sont aujourd’hui des télévisions, des mini-ordinateurs, des appareils photos… les réverbères pourront bientôt offrir d’autres fonctions que de simplement illuminer les rues !

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