Il squatte AOL à leur insu pour monter sa start-up
Utiliser gratuitement les locaux d’une grande entreprise et profiter de tous ses équipements pour développer tranquillement votre propre start-up, ça vous dit ? C’est ce qu’a réussi à faire (en toute illégalité) Eric Simons, un jeune entrepreneur, qui a tout simplement squatté AOL pendant deux mois. L’anecdote, publiée par CNet, nous a bien fait sourire !
Pendant plusieurs semaines, Eric Simons a ainsi officieusement élu domicile dans l’immense bâtiment de Palo Alto : il a dormi, mangé et travaillé chez AOL sans être inquiété le moins du monde. L’avantage de ce genre de locaux est qu’ils sont très souvent bien équipés et offrent de nombreux services pour les salariés. Eric Simons a donc pu s’offrir le luxe d’utiliser la salle de sport d’AOL, entre autres. Encore mieux que le télétravail ! Il avait d’ailleurs une routine bien établie : travail jusqu’à minuit, réveil à 7 heures (avant que les vrais salariés n’arrivent au bureau), puis sport et travail. Un train-train quotidien qui aura tout de même duré deux mois. Malheureusement, il s’est vu dans l’obligation de quitter les lieux, s’étant fait repéré par un gardien du bâtiment. Cela devait finir par arriver…
- Les locaux d’AOL à Palo Alto
Qu’on ne s’imagine pas qu’il soit aussi facile que cela de squatter les locaux d’AOL ! Eric Simons avait auparavant participé à un programme d’incubation de start-ups situé à l’intérieur de l’entreprise : cela lui avait donc permis d’obtenir un badge d’entrée, précieux sésame curieusement valable même après la fin du projet. Son visage était également devenu familier pour les autres employés, qui n’ont donc pas trouvé étrange qu’il déambule dans les locaux à sa guise. Autre avantage non-négligeable : le jeune entrepreneur connaissait très bien le bâtiment et ses dispositifs de sécurité.
Eric Simons explique son installation chez AOL par le manque d’argent d’une part, et la volonté de continuer à développer son projet de start-up au sein de la Silicon Valey. Ce qui était à l’origine une simple blague est devenu un mode de vie durant deux mois… ce qui lui a permis de vivre et de travailler sur son projet en dépensant moins de 30 dollars par mois.
Puisqu’il était en possession d’un badge, Eric Simons n’a pas été poursuivi en justice après la découverte de son bivouac par la sécurité. Puisqu’il avait réussi à lever des fonds (50 000 dollars tout de même), il continue à développer sa start-up dans la Silicon Valley, y louant un appartement, de façon tout-à-fait légitime cette fois-ci. Désormais, il espère lever 500 000 dollars pour mener à bien son projet, un outil collaboratif destiné aux enseignants et aux étudiants.
Ce qui est le plus genial dans cette histoire c’est la reaction d’AOL – que vous ne traduisez malheureusement pas : » David Temkin, senior vice president of Mail and Mobile for AOL, told CNET, « It was always our intention to facilitate entrepreneurialism in the Palo Alto office — we just didn’t expect it to work so well. »=
« il a toujours ete notre intention de favoriser l’entreprenariat a AOL, mais nous ne nous attendions pas a un tel succes ».
En une seule phrase, tout l’esprit Silicon Valley est la: une certaine admiration pour le squatter – au sens de « it’s gustsy, good for him » – au lieu d’alerter la police et de mettre le type en tole comme on ferait certainement en France…