Facebook généralise les Instant Articles, et le Washington Post en publiera 1200 par jour
Facebook a annoncé aujourd’hui lors du TechCrunch Disrupt un déploiement plus élargi pour les Instant Articles. Il sera possible d’en publier depuis n’importe quel CMS et notamment WordPress (la documentation technique est disponible ici). Grâce à cela, Facebook espère évidemment séduire de plus en plus de média. Plusieurs nouveaux publishers rejoignent par ailleurs le programme Instant Articles : The Huffington Post, Mashable, MTV, Daily Mail, Elite Daily, Business Insider, Hearst, MLB, Complex, Bleacher Report, MoviePilot, Vox Media, Mic, Gannett, Time Inc., Refinery 29, Bustle, the Dodo, CBS, IJ Review, NBA et the Blaze.
Tous ces nouveaux venus laissent supposer une augmentation du contenu natif Facebook, mais la grande annonce est surtout le partenariat avec le Washington Post qui va publier tous ses articles avec ce nouveaux formats. Soit 1200 articles par jour tout de même ! Facebook réussit là un mouvement stratégique très intéressant face au déploiement d’Apple News ou de Discover sur Snapchat. Lui aussi devient un acteur important de la curation d’actualités avec des formats propriétaires (bien que techniquement Open Source pour les Instant Articles, ce qui est là très ironique). Pour toucher de plus en plus d’utilisateurs, Facebook devrait aussi ouvrir la plateforme aux utilisateurs Android. Pour le publishers, le choix d’utiliser le format est complexe. D’un côté, l’assurance de profiter d’un engagement important et d’une visibilité meilleure qu’avec des formats classiques (ainsi qu’une connexion plus rapide au contenu pour les utilisateurs – Google et Twitter y travaillent également). De l’autre, le risque de s’enfermer encore plus dans l’écosystème Facebook, et d’en être toujours plus dépendant. Au niveau de la monétisation, les médias gardent 70% des revenus, et en reversent 30% à Facebook si l’article a été vu.
1200 articles par jour… et ça va donner quoi dans le fil d’actu des fans de la page de Washington Post?!
Je n’appelle pas tellement ça de la curation de contenu mais du spam média!
Sinon, au niveau rémunération, il me semble que le 100% des revenus des publicités gérées par le média lui revient. Le partage est uniquement fait si le média n’arrive pas à remplir tous les espaces et qu’ils doivent l’être par de la pub Facebook.
N’est-ce plus le cas?