Enquête sur les community managers en France – Édition 2016
Chaque année, le Blog du Modérateur réalise une enquête sur les community managers en France. Voici les résultats de l’édition 2016. Pour des indications plus générales sur les pros du digital, consultez notre enquête 2016 sur les professionnels du numérique en France.
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Profil : une Parisienne très diplômée de 28 ans en CDI
La profession est très féminisée. 59% des community managers qui ont répondu à nos questions sont des femmes. L’âge médian est de 28 ans, soit deux ans de moins que l’âge médian des professionnels du numérique. Tout se passe à Paris, ou presque : près de 42% des community managers travaillent en Île-de-France, 10% en région Auvergne, Rhône-Alpes et 8% en Aquitaine, Limousin, Poitou-Charentes.
Un community manager sur deux est en CDI. C’est près de 10 points de moins que la moyenne des fonctions numériques (58%). La profession comporte 24% de stagiaires et 16% de freelances. Si peu de community managers ont moins d’un an d’expérience, 60% d’entre eux travaillent depuis moins de 5 ans.
Cette année encore, les community managers prouvent que le diplôme a de l’importance. 55% d’entre eux ont un Bac+5 et 85% ont au moins un Bac+3. À l’Université (38,5%), les facultés privilégiées sont Communication, journalisme (33%), Sciences humaines et sociales (15%) et Marketing (14%). Du côté des écoles supérieures (34%), ce sont les écoles de commerce (38%), les écoles de communication (32%) et les écoles spécialisées web qui ont la cote (13%).
Si l’intitulé de poste de 54% des répondants à notre enquête est « community manager », le terme « Social media manager » est de plus en plus fréquent (38%).
27% des community managers sont en agence
Autre enseignement de l’enquête sur les community managers : 27% d’entre eux travaillent en agence. Une proportion bien plus élevée que celle observée chez l’ensemble des travailleurs du web (19%). 42% travaillent chez l’annonceur, 17% en institution. Près d’une entreprise sur deux qui emploie un community manager est une PME, une sur cinq une TPE ou une ETI et une sur dix une grande entreprise. Mais ne les cherchez pas dans un bureau : plus d’un community manager sur deux travaille en open space (51%).
Comme leurs collègues de la communication, du marketing et du développement, les community managers privilégient les sites internet d’offres d’emploi (28,6%) et la cooptation (18,8%) pour trouver un travail. En revanche, 12,7% d’entre eux ont trouvé un emploi sur les réseaux sociaux, une proportion presque deux fois plus élevée que celle observée chez l’ensemble des professionnels du numérique (7,1%). Pôle Emploi et l’Apec ne sont responsable que d’une embauche sur vingt.
Ils sont moins volatiles que la plupart des travailleurs du web, mais la proportion de community managers à la fois en poste et en recherche d’emploi active (13%) ou « ouvert aux opportunités » (51%) reste élevée. Près de 65% des community managers pensent changer d’entreprise dans les deux ans, et près de 40% sont près à changer de pays si besoin.
Salaire médian du CM : 28 000 euros brut par an
En 2016, le salaire médian des community managers (CDI et CDD) s’élève à 28 000 euros brut par an (50% gagnent plus, 50% gagnent moins). Les 25% les moins rémunérés gagnent moins de 23 000 euros, tandis que les 25% les plus rémunérés gagnent plus de 34 000 euros. À Paris, les salaires sont bien plus élevés qu’en province (34 000 contre 23 000 euros).
Le graphique ci-dessous représente la distribution des salaires des community managers.
Des CM épanouis, mais connectés en permanence
Seul 1 community manager sur 27 n’aime pas son métier (3,8%). Les community managers apprécient leurs missions (90%), leur cadre de travail (87%) et même leur rémunération (52%), bien qu’ils soient plus divisés à ce sujet. Ils sont heureux (87%) et rarement stressés.
En revanche, on remarque que les community managers sont encore plus connectés que leurs collègues du numérique : 48% ont des horaires flexibles et 37% d’entre eux continuent à travailler plus de 2 heures par semaine pour leur employeur, en dehors des heures de travail (11% plus de 5 heures). 72,5% consultent leurs mails professionnels après le boulot.
Un community manager sur quatre réalise des missions en freelance, en parallèle de son emploi salarié (24%). D’ailleurs, 43% des community managers envisagent de créer leur propre entreprise ou devenir freelance.
Les activités du CM : animation, analyse et rédaction
Cinq tâches sont effectuées régulièrement par plus d’un community manager sur deux :
- l’animation des réseaux sociaux (96%),
- l’analyse des résultats (84%),
- la production de contenu rédactionnel (82%),
- le monitoring (73%),
- la production d’images et de photos (67%).
Sans surprise, l’animation des communautés est la tâche la plus chronophage pour les community managers, devant la rédaction et l’analyse des résultats.
L’objectif N°1 du community management : la notoriété
Pour les entreprises, l’objectif N°1 du community management est la notoriété, l’image de marque (59%), suivi de l’acquisition de nouveaux clients et la vente directe (20,5%) et la fidélisation des clients actuels et le service clients (11,2%).
Les KPI du community manager
Pour évaluer la performance des leurs actions, les community managers utilisent plusieurs indicateurs : l’engagement obtenu sur les réseaux sociaux, la visibilité (reach) ainsi que le nombre de fans et followers.
Le budget du community manager
Près de 4 entreprises sur 5 qui emploient un community manager ont un budget alloué à l’achat de publicité sur les réseaux sociaux. Mais à peine plus d’un community manager sur trois dispose d’un budget annuel supérieur à 5 000 €.
Facebook, réseau social N°1
Nous avons demandé aux community managers quel était leur réseau social préféré. À ce sujet, Facebook est indéboulonnable, adoubé par 38% des community managers. Twitter (30%) et Instagram (22%) complètent le podium, alors que les autres réseaux sociaux sont très loin derrière.
Facebook, Twitter et Instagram dominent
Professionnellement parlant, tous les réseaux sociaux ne se valent pas. Facebook et Twitter sont incontournables. 95% des community managers estiment que Facebook est important dans le cadre de leur travail – 74% pour Twitter. Snapchat n’a pas encore été adopté pour le community management : seuls 13% des répondants à notre enquête estiment que Snapchat est important pour leur travail. En queue de peloton, nous retrouvons Google+ et Pinterest (22%) ainsi que Viadeo (13%), visiblement abandonné par la plupart des community managers.
Enquête réalisée par le Blog du Modérateur, auprès de 419 community managers exerçant leur métier en France, entre le 9 et le 27 mai 2016.
Enquête très intéressante, merci !
Une question néanmoins : peu d’offres d’emploi de Community Managers visibles sur les différents sites ou réseaux sociaux (en revanche, beaucoup d’offres pour des stages). Comment cela s’explique-t’il alors que l’on annonce depuis quelques années l’émergence -indéniable- de ce métier ? Est-il connu des entreprises ? Sont-elles frileuses ?…
Je monte un dossier Fongecif que je dois argumenter avec une étude du marché de l’emploi… et j’avoue qu’à part dire que l’avenir appartient aux diplômés du numérique du fait du développement considérable des NTIC, je ne trouve pas les données chiffrées et concrètes qui sauront convaincre… Donc… à l’aide !