Google SGE, tout savoir sur la Search Generative Experience

Fonctionnalités, limites, date de sortie… Voici tout ce qu’il faut savoir sur la Search Generative Experience, la « nouvelle expérience de recherche » développée par Google.

La SGE, qui pourrait révolutionner notre manière d'effectuer des recherches sur le web, est actuellement en phase bêta. © Google

Qu’est-ce que la Search Generative Experience ?

Permettre de « comprendre un sujet plus rapidement et découvrir de nouveaux points de vue ». C’est en ces termes que Google dépeignait, en mai dernier, le concept de la Search Generative Experience : une nouvelle et prometteuse « expérience de recherche », basée sur l’IA générative.

Présentée lors du Google I/O, la conférence annuelle destinée aux développeurs, la Search Generative Experience est, en substance, une interface conversationnelle. Bientôt accessible sur mobile et desktop, elle aspire à fournir, « lorsque cela est approprié », des réponses enrichies aux requêtes formulées en langage naturel par les utilisateurs. Sourcées, précises et personnalisées, ces réponses s’affichent de manière distincte en haut de la page, dans un encart coloré situé entre les résultats sponsorisés (SEA) et les résultats naturels (SEO).

Découvrez comment fonctionne la SGE en vidéo :

En pratique, chaque réponse est condensée sous la forme d’un résumé, permettant ainsi à l’utilisateur d’obtenir rapidement une vue d’ensemble sur le sujet de son choix. Google évolue ainsi vers la fonction de « moteur de réponses », en dispensant l’utilisateur de consulter d’autres sites pour obtenir un éclairage, comme le soulignait l’entreprise Partoo dans nos colonnes. Et cela engendrera inévitablement des conséquences, qui sont encore difficiles à quantifier, pour les éditeurs de sites, notamment en matière de référencement.

Si le système est au point et les réponses satisfaisantes, l’internaute n’aura plus forcément d’intérêt à scroller pour se rendre sur les sites proposés par Google, prédit Partoo.

Selon Google, qui a brièvement présenté les capacités de l’outil dans un guide, la Search Generative Experience permet notamment à l’utilisateur de :

  • Poser des questions plus complexes et descriptives,
  • Comprendre facilement les informations cruciales sur un sujet grâce à l’ajout de liens pertinents,
  • Générer des images pour avoir de l’inspiration,
  • Progresser sur une thématique, grâce à la possibilité de formuler des questions supplémentaires.

Quelles sont les fonctionnalités de la Google Search Generative Experience ?

À ce stade du développement, plusieurs fonctionnalités ont été présentées par Google :

  • Les questions complémentaires : la fonction « ask a follow up » permet, comme son nom l’indique, d’affiner une recherche ou d’approfondir un sujet en formulant une requête additionnelle. « [La fonctionnalité] conserve le contexte des questions précédentes pour reformuler la requête et mieux refléter l’intention, précise la firme. En mode conversationnel, les utilisateurs verront leurs liens web sous la SGE changer tout au long de la conversation, ce qui leur permet d’explorer facilement le contenu le plus pertinent du web ».
  • La génération d’images : la Search Generative Experience dispose de sa propre IA génératrice d’images « pour donner vie à des idées », plaide la firme. Celle-ci présente des similitudes conceptuelles avec des solutions concurrentes comme Midjourney ou DALL-E. Elle génère 4 visuels en se basant sur la requête saisie par l’utilisateur sur Google Images ou dans la barre de recherche.

Voici un aperçu de la fonctionnalité :

generation-image-google-sge(1)
Le générateur d’images par IA s’appuie sur le modèle Imagen, développé en interne. © Google
  • L’ajout de définitions : en survolant certains termes techniques, notamment dans le domaine des sciences, de l’histoire ou de l’économie, l’outil affichera une prévisualisation de la définition et pourra également diffuser « des images connexes sur le sujet », aidant à la compréhension.
  • Sélection de produits : lors de la formulation d’une requête incluant une intention d’achat, la SGE génère une liste de produits, agrémentée de définitions, d’avis, de notes, de prix et de photos pour aider l’utilisateur à faire son choix. Cette liste peut également être dotée d’une dimension locale, selon le contexte.
  • La traduction contextualisée : si un mot possède plusieurs significations, celles-ci sont automatiquement affichées dans Google Traduction, offrant la possibilité à l’utilisateur de choisir le sens approprié, de la même manière que sur un outil de traduction comme DeepL.
Traductions SGE
Chaque mot ayant plusieurs sens est surligné. © Google
  • Intégration des sources : dans le résumé qui s’affiche en haut de l’écran, la Search Generative Experience indique les sources utilisées. Et celles-ci ne correspondent pas nécessairement aux premiers résultats organiques.

Quelle est la date de déploiement de la Google Search Generative Experience ?

Actuellement, la Search Generative Experience est en phase bêta dans plus de 120 pays, notamment aux États-Unis, au Japon ou en Inde, mais pas encore en Europe. Dans les pays ou régions concernées par le déploiement, une inscription sur la plateforme Search Labs, avec un compte Google, est requise pour tester les fonctionnalités de l’outil en avant-première. À ce stade, aucune date de déploiement en France n’a été annoncée par l’entreprise.

Quelles sont les limites de la Google Search Generative Experience ?

Dans son guide explicatif, la firme de Mountain View a d’ores et déjà identifié plusieurs limites. Comme les agents conversationnels Bard ou ChatGPT, la Search Generative Experience peut, par exemple, être sujette à des hallucinations, c’est à dire présenter des informations fausses ou trompeuses avec beaucoup de conviction. De la même manière, le moteur alimenté par IA peut exposer certains schémas de pensée trompeurs ou biaisés, en se basant pourtant sur des sources considérés comme fiables :

Les données sur lesquelles la SGE est formée proviennent de données extraites du web de haute qualité, mais peuvent présenter des représentations étroites de certaines personnes ou des associations contextuelles potentiellement négatives », admet l’entreprise.

Enfin, Google précise aussi que la réponse formulée par l’IA dans l’encart peut entrer en contradiction avec les informations délivrées dans les résultats de recherche, puisqu’il s’agit d’un résumé rassemblant diverses sources.

Sujets liés :
Publier un commentaire
Ajouter un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Visuel enquête Visuel enquête

Community managers : découvrez les résultats de notre enquête 2025

Réseaux, missions, salaire... Un webinar pour tout savoir sur les CM, lundi 29 septembre à 11h !

Je m'inscris

Les meilleurs outils pour les professionnels du web