SEO : quelles sont les dynamiques de visibilité sur le web en France ?
ThotSEO a compilé 4 études majeures sur le référencement du web français, offrant de nombreux enseignements sur les dynamiques de visibilité des contenus apparaissant dans les résultats de recherche Google.
Quels sont aujourd’hui les véritables leviers de performance SEO sur Google France ? C’est à cette question que tentent de répondre les dernières études menées par ThotSEO, à travers l’analyse de plus de 150 000 pages et plusieurs millions de requêtes. Alors que les habitudes de recherche évoluent, que les SERP se complexifient et que l’intelligence artificielle transforme les usages, comprendre les dynamiques de visibilité devient plus stratégique que jamais.
Loin des certitudes anciennes, ces études révèlent une réalité plus nuancée : la première position n’est plus systématiquement la plus performante, certains contenus bien placés n’attirent aucun clic, et des éléments souvent vantés comme cruciaux (le nombre de mots, la densité sémantique, les listes) n’ont pas toujours l’effet escompté. À l’inverse, d’autres signaux plus discrets, comme la présence d’images ou de vidéos, semblent émerger comme des marqueurs d’efficacité.
Découvrir les 4 études de ThotSEO
Les dynamiques de visibilité sur Google France
Viser la position 1 ou le top 3 ?
Deux études menées par ThotSEO sur Google France en avril 2025, portant au total sur plus de 130 000 URLs et près de 12 millions de requêtes, révèlent de nouvelles dynamiques de visibilité sur le moteur de recherche. L’un des enseignements clés : la première position sur Google ne garantit plus un avantage décisif sur la deuxième. Le taux de clics (CTR) moyen en position 1 s’élève à 11,84 %, contre 11,10 % en position 2, un écart devenu quasi négligeable (voir image de une).
Autre fait marquant, seuls les 10 % des meilleurs sites parviennent à se classer dans le top 3 sur plus de 100 requêtes, ce qui souligne une concentration de la visibilité entre les mains d’une minorité. En parallèle, l’analyse des positions montre une chute progressive et presque linéaire du CTR à partir de la troisième place. Le CTR descend ainsi à 8,72 % en position 3, 6,19 % en position 4 et tombe sous les 2 % dès la neuvième place. Ces données, issues uniquement d’URLs actives (ayant généré au moins 10 clics et 100 impressions sur 90 jours), concernent aussi bien les requêtes informationnelles que transactionnelles.

Les auteurs de l’étude montrent également que, sur les requêtes informationnelles, le deuxième lien génère plus de clics que le premier : un CTR moyen de 11,2 % en position 2 contre seulement 7,2 % en première position. Ce résultat inattendu pourrait s’expliquer par la présence fréquente de featured snippets (en position zéro), qui répondent directement à la requête et incitent les internautes à cliquer sur le lien suivant pour en savoir plus.
« Au moins 50 % des résultats ne génèrent aucun clic »
Autre constat déroutant : peu importe le rang dans les résultats de recherche, plus de la moitié des URLs ne génèrent aucun clic. En d’autres termes, au moins 50 % des résultats par position n’obtiennent aucun engagement organique. Ce phénomène s’explique par la multiplication des réponses directes, des panneaux de connaissance, des questions similaires, ou encore la satisfaction immédiate de certaines requêtes. Les résultats sponsorisés et autres formats concurrents grignotent aussi la part de clics disponible.
L’étude recommande donc une approche plus stratégique : viser le top 3 plutôt que la seule première place. En effet, 94 % des URLs actives (ayant généré au moins 10 clics et 100 impressions) apparaissent dans le top 3 pour au moins un mot-clé, mais seulement 76 % atteignent la position 1. L’écart est significatif et suggère qu’il est plus rentable de sécuriser la visibilité dans les positions 2-3 que d’investir massivement pour décrocher la première place.
En somme, pour espérer générer du trafic organique, il ne suffit plus d’être visible, ni même bien classé : encore faut-il s’inscrire dans une dynamique où l’intention de recherche pousse réellement au clic, estime ThotSEO.
Quels éléments d’un contenu web influent sur le positionnement ?
Les résultats de la deuxième étude de ThotSEO sur les facteurs de visibilité sur Google France vient nuancer plusieurs croyances bien établies du SEO, notamment dans la manière de concevoir du contenu web.
Nombre de mots, listes, vidéo…
D’abord, le nombre de mots d’un contenu n’a pas l’importance qu’on lui attribue souvent. L’écart de volume entre un contenu en première position (1083 mots en moyenne) et un en dixième (1024 mots) est trop faible pour être significatif. La médiane, plus représentative, confirme cette tendance avec 736 mots pour la première position contre 619 pour la dixième. Conclusion : le nombre de mots ne semble pas être un levier SEO majeur.

Côté vidéos, l’effet est plus nuancé. Les pages contenant au moins une vidéo sont extrêmement rares (0,7 %) mais montrent une tendance légèrement positive. Cela pourrait s’expliquer par leur effet indirect, celles-ci augmentant en effet le temps passé sur la page. L’ajout de vidéos reste donc recommandé, mais sans preuve d’un effet direct sur le positionnement.
Même constat pour les listes. Le nombre total de listes par page n’a pas d’effet sur le classement. En revanche, leur simple présence semble bénéfique. Une corrélation de 0,69 suggère que les pages contenant au moins une liste structurée sont plus souvent bien positionnées, sans pour autant garantir un effet déterminant.
Les images, un impact plus marqué ?
Enfin, surprise de taille : les images. L’étude révèle une forte corrélation (0,95) entre le nombre d’images et la position dans les résultats. Aucune distinction n’est faite entre images générées par IA, uniques ou issues de banques gratuites, mais l’effet est net. Ajouter des images semble aujourd’hui l’un des rares leviers « on-page » à impact visible sur la SERP, juge ThotSEO.

En somme, les données confirment que les pratiques SEO ne doivent pas se fonder sur des suppositions, mais sur l’observation rigoureuse des signaux réellement pris en compte par l’algorithme de Google.
Densité ou volume : le dilemme du SEO éditorial ?
La densité sémantique sans lien clair avec le positionnement
Dans la suite de l’étude, menée sur plus de 21 000 résultats de recherche, ThotSEO s’intéresse à un dilemme central en SEO éditorial : vaut-il mieux miser sur l’optimisation sémantique ou sur le volume de mots pour mieux se positionner sur Google ? Les données apportent une réponse sans détour : aucun de ces deux facteurs ne garantit à lui seul un bon classement.
La densité sémantique, définie ici comme le score d’optimisation rapporté à 100 mots, n’affiche pas de lien clair avec le positionnement, y compris pour les requêtes et contenus éditoriaux. Même les pages les mieux placées (top 3) ne présentent pas de densité significativement plus élevée que celles plus loin dans le classement. Cela tend à prouver que ce levier, parfois surévalué, n’est pas déterminant, notamment en l’absence de gains dans la formulation du sens.
Le volume de mots, facteur de consolidation ?
Même constat pour le nombre de mots. Pour les requêtes à intention éditoriale comme commerciale, les contenus les mieux positionnés n’ont pas forcément plus de mots. La corrélation est faible, voire inexistante dans le top 3. Toutefois, un léger lien émerge à partir des positions 4 à 8, suggérant qu’un volume de mots suffisant pourrait être un facteur de consolidation à défaut d’être un levier pour décrocher les toutes premières places.
En synthèse, deux constats s’imposent. D’une part, il existe probablement un seuil minimal, autour de 400 mots pour les requêtes courtes, 500 pour les requêtes longues, en dessous duquel un contenu semble trop pauvre pour bien se positionner. D’autre part, ni la longueur d’un contenu ni sa densité sémantique ne suffisent pour expliquer une bonne performance SEO. Ce sont des conditions nécessaires mais non suffisantes, qui doivent être intégrées dans une stratégie globale (autorité du site, backlinks, qualité de la réponse, UX, etc.).
Ainsi, cette étude vient relativiser l’intérêt accordé à certains indicateurs techniques trop isolés, au profit d’une approche plus holistique du SEO.
Pour découvrir l’intégralité des quatre études de ThotSEO compilées en un document, les précieux conseils distillés par l’agence et encore plus d’expertises, vous pouvez télécharger gratuitement l’enquête en cliquant sur le lien ci-dessous.
Prenez la parole dans le dossier Tendances 2026
Associez votre expertise à l'un des contenus phares de BDM !
Je participe