SEO : comment proposer un contenu pertinent pour Google et les utilisateurs
Invitée lors de l’événement SEO Camp’us Paris 2021, Morgane Surlenet, fondatrice de Skribix, est venue partager ses conseils en SEO pour proposer du contenu pertinent.
Le contenu, comme l’explique Morgane Surlenet, est l’un des trois piliers fondamentaux du référencement sur Google, avec la technique et la popularité. Un pilier qui s’est renforcé ces dernières années, la production de contenu étant aujourd’hui au cœur des problématiques marketing et SEO des entreprises. Ainsi, la fondatrice de Skribix questionne ce qu’est un contenu pertinent aux yeux du moteur de recherche, en 2021.
Évaluer la pertinence du contenu
Pour Morgane Surlenet, la première étape est d’axer le contenu autour de 3 critères primordiaux qui sont :
- La qualité : la rédaction web est un exercice particulier et sa qualité n’est pas seulement rédactionnelle, elle regroupe un ensemble de critères techniques qui vont impacter le référencement d’un contenu. Ainsi, ce contenu doit répondre, d’une part à un contexte de lecture particulier pour les internautes puisqu’il doit pouvoir être lu sur tous les supports multimédias. D’autre part, il doit répondre à ce que cherche le moteur de recherche peut analyser, à savoir une simplicité dans l’expression et des phrases courtes.
- L’exhaustivité : de plus en plus, un moteur de recherche cherchera des contenus dont l’exhaustivité est calibrée. Ainsi, il a tendance à privilégier des contenus courts plutôt que des contenus longs, car la densité d’informations et la pertinence sont plus importantes.
- L’originalité : ce critère désigne à la fois, le niveau d’authenticité et de fraîcheur d’un contenu. C’est à dire que plus l’actualité est récente, mieux le référencement sera.
Ensuite, toujours dans cette recherche de pertinence, essentielle pour le SEO, le choix du mot-clé est capital. Il doit être déterminé en fonction de ce que l’on souhaite exprimer et pas forcément selon le volume de recherches d’un mot-clé. Selon Morgane Surlenet, la Search Console de Google est un outil essentiel et sous-exploité, répertoriant des mots-clés que certains outils SEO ne font pas apparaître.
Comprendre l’intention utilisateur (user intent)
Le seconde étape est de s’intéresser à l’user intent. En effet, pour savoir ce que le moteur de recherche attend pour répondre à une requête, il faut parvenir à identifier l’intention de l’utilisateur. Comme le rappelle Morgane Surlenet, cela ne désigne pas ce que l’utilisateur tape dans la barre de recherche, mais ce que Google a décidé de mettre en avant lors d’une requête à partir d’un mot-clé précis.
3 critères sont à observer pour comprendre l’intention utilisateur :
- Le type de SERP : à partir du mot-clé choisi, il faut analyser la SERP proposée (s’agit-il de contenus commerciaux ou plutôt éditoriaux ?).
- Le sujet : il faut identifier quel est le sujet réel sous cette SERP, notamment en posant des questions sous-jacentes telles que « comment », « pourquoi », « quels sont ».
- Le type de réponse (le fond et la forme) : de quels types de contenus est composée la SERP.
Concernant ce dernier point, Morgane Surlenet rappelle qu’un contenu texte ne constitue pas une réponse à tout, que selon la SERP un contenu vidéo ou un podcast peut être plus approprié.
Déconstruire certaines idées reçues
Autre démarche essentielle et sous-jacente, selon la fondatrice de Skribix : la remise en questions de certaines idées reçues. Ainsi, elle identifie 3 biais dont il faut se détacher :
- Il faut forcément écrire un texte long pour générer du trafic : cela dépend de la requête, un contenu long peut vite être inconvenant pour la lisibilité.
- Un contenu original est un texte qui n’est pas dupliqué : si cette idée reçue est fausse aujourd’hui, il semble important de la nuancer, Google travaillant sur des algorithmes permettant de détecter un contenu qui apporte plus d’informations qu’un autre pour contrer les IA qui génèrent du contenu automatiquement.
- L’optimisation sémantique consiste à utiliser le champ sémantique du sujet : Morgane Surlenet tient ainsi à souligner la différence entre la sémantique (appartenant à la linguistique, la sémantique étudie les différents sens des mots et du langage) et le web sémantique (expression inventée par Tim Berners-Lee, et qui désigne une extension du web standardisée par le World Wide Web Consortium). Ces standards encouragent l’utilisation de formats de données et de protocoles d’échange normés sur le web, tels que les balises title ou description. Ainsi, ajouter du champ sémantique à un mot dans un contenu ne sert à rien.
Pour conclure, l’intervenante partage sa vision de l’avenir du contenu web autour de 3 grands axes : le balisage sémantique, les données structurées et les entités nommées. Alors que les attentes de l’internaute et du moteur de recherche se recoupent enfin, la rédaction de contenu web tend vers plus de qualité et d’informations.
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Merci pour cet article. Je suis surpris que la longueur ne soit pas si importante aux yeux de Google, je crois que c’est la première fois que j’entends cela. Mais ça peut se défendre, en effet, pourquoi lire plus de mille mots si l’on peut avoir la réponse recherchée au cinquantième mot.
Merci Héloïse Famié-Galtier. Je ne m’attendais pas à voir mes propos relayés ainsi. J’espère que la conférence vous a plu.