Enquête sur les community managers en France, les résultats 2020

Pour la dixième année consécutive, nous publions les résultats de l’enquête sur les community managers en France. Les contributions de 834 professionnels nous permettent de mieux connaître ce métier et observer ses évolutions.

L’enquête sur les community managers est réalisée en partenariat avec MyDigitalSchool, l’école multimédia qui propose des formations sur le social media et le marketing digital.

Portrait-robot du community manager

La profession se féminise encore cette année : plus de 2 CM sur 3 sont des femmes. L’âge des community managers augmente progressivement, mais 64 % d’entre eux ont moins de 30 ans. L’Île-de-France reste la région qui concentre le plus de CM bien que la part de community managers en régions soit plus importante que l’an dernier. Hormis Paris, les départements les plus représentés sont le Rhône (4,8 %), la Loire-Atlantique (4,5 %), la Gironde (3,8 %), le Nord (3,4 %) et l’Ille-et-Vilaine (3,1 %).

• Le community manager est une femme dans 72 % des cas
• 28 ans : c’est l’âge médian du community manager en France
• 31 % des community managers travaillent à Paris

Le community manager dans l’entreprise

Le community manager n’est pas un stagiaire : c’est un salarié en CDI dans 59 % des cas. La part du salariat (durée déterminée et indéterminée) atteint 68 % cette année. Les stagiaires et alternants représentent 13 % des community managers et 15 % des CM sont indépendants (statut freelance, auto-entrepreneur).

Une courte majorité de community managers exercent leur profession chez l’annonceur. 20 % sont en agence, 20 % travaillent dans le public. Les TPE/PME accueillent plus de deux community managers salariés sur trois. La plupart du temps, le community manager est le seul CM de son entreprise. Il est généralement rattaché au service communication ou marketing.

Le community manager n’est pas un débutant : on observe que 56 % des community managers ont plus de 5 ans d’expérience. Les CM sont de plus en plus expérimentés.

• 59 % des community managers en France sont des salariés en CDI
• 52 % travaillent chez l’annonceur, au sein d’une entreprise privée
• 20 % sont en agence de communication, 20 % dans une institution publique
• 50 % travaillent au sein d’une PME, 17 % dans une TPE
• 25 % travaillent au sein d’une ETI, 7 % dans une grande entreprise
• 15 % sont des community managers indépendants (freelance, auto-entrepreneur)
• 56 % des community managers ont plus de 5 ans d’expérience professionnelle
• 66 % des community managers sont les seuls CM de leur entreprise
• 58 % sont rattachés au service communication, 22 % au marketing

Comment devenir community manager

Bien que les réseaux sociaux soient omniprésents dans nos vies, devenir community manager ne s’improvise pas. Des études sont nécessaires pour maîtriser les fondamentaux du marketing, du web et de la communication. Ainsi, plus d’un CM sur deux dispose d’un diplôme équivalent à un Bac+5 et près de 90 % des community managers ont au moins un diplôme de niveau licence (Bac+3).

Il n’existe pas de filière-type pour devenir community manager : 36 % ont opté uniquement pour un parcours universitaire, 37 % uniquement pour une école privée et 24 % sont à la fois passés par les bancs de l’école et de l’université. Les filières communication, journalisme (44 %) et marketing (18 %) ont le vent en poupe à la faculté. Les écoles spécialisées dans la communication (42 %) et les écoles de commerce (36 %) ont été privilégiées pour devenir community manager.

Pour trouver un emploi de community manager, le moyen le plus efficace consiste à postuler sur un site d’offres d’emploi : c’est ainsi que 32 % des CM ont trouvé leur job. Les stages et alternances effectuées lors des études sont également un bon moyen de rencontrer son employeur (18 %). La cooptation arrive en troisième position (16 %), suivie par les réseaux sociaux qui ne représentent que 11 % des embauches.

• 89 % des CM ont au moins un Bac+3
• 56 % des community managers ont un Bac+5
• 60 % ont étudié à l’Université, 61 % sont passés par une école privée
• 32 % des CM ont trouvé leur emploi sur un site internet d’offres d’emploi

Le salaire du community manager

Autre donnée de notre enquête : la rémunération. En moyenne, un community manager en CDI gagne 28 888 euros bruts par an, soit 2 407 euros. La médiane se situe à 28 000 euros. Sans surprise, les salaires sont plus élevés en Île-de-France mais la différence ne suffit pas à couvrir le coût de la vie plus important à Paris. Les femmes gagnent en moyenne 7,2 % de moins que leurs confrères masculins.

• Salaire moyen : 28 888 euros bruts par an, soit 2 407 euros par mois
• Salaire médian : 28 000 euros
• Salaire moyen dans une TPE : 23 632 euros
• Salaire moyen dans une grande entreprise : 36 114 euros
• Salaire moyen à Paris : 32 511 euros
• Salaire moyen en province : 28 097 euros
• Salaire moyen des hommes : 30 500 euros
• Salaire moyen des femmes : 28 300 euros

Consultez notre article sur les salaires des community managers en France

Le quotidien et les objectifs du community manager

Les community managers effectuent des tâches très variées au quotidien : animation des comptes (96 %), rédaction (80 %), analyse des résultats (76 %), production de photos ou d’images (75 %), veille sur sa marque et monitoring (65 %), relations clients (54 %), production de vidéos (43 %), communication d’influence et relations presse (31%)…

L’objectif n°1 des community managers est le travail de la notoriété de la marque, suivie par l’acquisition de nouveaux clients. Pour évaluer la performance de leurs actions, ils regardent principalement l’engagement obtenu et la visibilité générée. Le nombre de fans et de followers restent un KPI important pour 65 % d’entre eux.

• 96 % des community managers animent des comptes sur les réseaux sociaux
• 80 % produisent du contenu rédactionnel, 76 % font des analyses chiffrées
• L’animation des comptes est la tâche la plus chronophage pour 33 % d’entre eux
• La notoriété de la marque est l’objectif principal pour 64 % des CM
• L’acquisition de nouveaux clients est l’objectif principal pour 27 % des CM
• Les indicateurs privilégiés sont l’engagement (88 %) et le reach obtenu (72 %)
• Le nombre de fans reste un KPI important pour 65 % des community managers

Les plateformes préférées du community manager

Les community managers ont une relation très ambiguë avec Facebook. Ils observent une baisse de la visibilité organique, ils estiment que la plateforme est en perte de vitesse, et pourtant : c’est sur Facebook qu’ils obtiennent les meilleurs résultats (en gratuit comme en payant) et c’est sur Facebook qu’ils dépensent la majeure partie de leurs budgets.

Certains réseaux sociaux voient leur importance progresser auprès des community managers : c’est notamment le cas d’Instagram, LinkedIn et TikTok, bien que l’application soit encore en marge des plateformes investies par les CM.

• 91 % des community managers estiment que Facebook est important
• Instagram est deuxième, avec 81 %. LinkedIn est troisième, avec 72 %
• Cependant, 45 % des CM estiment que Facebook est en perte de vitesse
• L’importance de TikTok dans le cadre professionnel progresse selon 67 % des CM
• Instagram est en progression pour 79 % d’entre eux
• 76 % observent une baisse de la visibilité gratuite sur Facebook (reach organique)
• Mais 40 % obtiennent leurs meilleurs résultats organiques sur Facebook

Consultez notre article sur les réseaux sociaux préférés des community managers

La publicité sur les réseaux sociaux

Les trois quarts des community managers disposent désormais d’un budget pour diffuser des publicités sur les réseaux sociaux. Une donnée à mettre en parallèle avec la baisse observée du reach organique sur Facebook. La plateforme de Mark Zuckerberg est privilégiée pour les publicités et Instagram, qui appartient également au groupe Facebook, arrive en deuxième position. Le budget médian pour la diffusion de publicité approche les 5 000 euros par an.

• 75 % des community managers disposent d’un budget pour diffuser des publicités
• 95 % diffusent des publicités sur Facebook, 72 % sur Instagram, 27 % sur LinkedIn
• 69 % obtiennent leurs meilleurs résultats sur Facebook, 20 % sur Instagram
• La médiane du budget publicitaire des CM est de 4 964 euros par an

Vidéos, stories et relations influenceurs

Sur les réseaux sociaux, les community managers ne se contentent pas de poster des liens et des photos. La grande majorité d’entre eux publient également des vidéos. 30 % vont jusqu’à diffuser des vidéos en live. Facebook est la plateforme privilégiée.

Les stories sont également plébiscitées par les community managers, puisque 83 % d’entre eux en publient régulièrement sur les réseaux sociaux. Instagram a définitivement remplacé Snapchat à ce sujet, puis 94 % de ceux qui publient des stories le font sur Instagram, 63% sur Facebook… et seulement 2 % sur Snapchat.

Enfin, les CM s’appuient de plus en plus sur les influenceurs pour faire parler de leurs marques : 40 % des répondants affirment nouer ce genre de relations, mais 26 % d’entre eux n’ont pas de budget associé. La médiane du budget alloué aux influenceurs dépasse légèrement les 2 000 euros par an. La plateforme privilégiée dans le cadre de ces relations est Instagram : le réseau social est activé dans 93 % des campagnes.

• 88 % publient des vidéos sur les réseaux sociaux
• Parmi ceux-ci : 92 % le font sur Facebook, 73 % sur Instagram et 66 % sur YouTube
• 30 % diffusent des vidéos en live sur les réseaux sociaux
• Parmi ceux-ci : 78 % le font sur Facebook, 51 % sur Instagram et 22 % sur YouTube
• 83 % publient des stories sur les réseaux sociaux
• Parmi ceux-ci : 94 % le font sur Instagram, 63 % sur Facebook et 2 % sur Snapchat
• 40 % travaillent avec des influenceurs
• Le budget médian des relations influenceurs est de 2 070 euros par an
• Instagram est activé dans 93 % des cas, Facebook dans 41 % des cas
• Le blog ou site web de l’influenceur reste un média fort, activé dans 35 % des cas

Méthodologie : enquête réalisée en ligne par BDM, du 7 au 27 septembre 2020, auprès de 834 community managers et social media managers exerçant leur métier en France.