Enquête sur les community managers en France : les résultats 2017
Pour la septième année consécutive, nous publions les résultats de notre enquête sur les community managers en France. Depuis 2010, le métier a beaucoup évolué. Il s’est structuré. Les tâches effectuées au quotidien se sont complexifiées et se sont adaptées aux tendances, comme la vidéo ou les stories sur Snapchat et Instagram.
Du community manager au social media manager
En 2010, l’intitulé de poste des personnes en charge des médias sociaux était systématiquement « community manager » (ou animateur, gestionnaire de communautés pour la version francisée). Depuis, la dénomination « social media manager » est apparue. Elle concerne aujourd’hui plus 22% des professionnels des réseaux sociaux. 51% des personnes que nous avons interrogées sont community manager, tandis que 27% possèdent un autre intitulé de poste (animateur de communauté, gestionnaire de communauté, responsable médias sociaux…).
NDLR : dans la suite de cet article, nous utilisons le dénomination « community manager » mais les chiffres correspondent à l’ensemble des données de l’enquête, sans discrimination relative à l’intitulé de poste des répondants.
Le profil type : une Parisienne de 28 ans en CDI
Le profil type du community manager est sensiblement le même que l’an dernier. Tout d’abord, notons que la profession est très féminisée : près de 2 community managers sur 3 sont des femmes.
L’âge médian est proche de 28 ans : très peu ont moins de 21 ans, la grande majorité des community managers ont entre 21 et 30 ans.
Beaucoup de community managers travaillent à Paris même (22%) ou en Île-de-France (39% en tout). Une proportion stable vis-à-vis de celle observée l’an dernier.
Signe de la professionnalisation du community management, plus d’un professionnel des médias sociaux sur deux est salarié en CDI (54%). Les CDD représentent 13% d’entre eux, les freelances/auto-entrepreneurs 16% et les stagiaires/alternants 17%.
Les community manager sont diplômés et expérimentés
Le community manager n’est que très rarement autodidacte : 53% des CM ont un Bac+5 ou plus, 86% ont au moins un Bac+3/4. Seuls 4% des community managers en poste n’ont que le Baccalauréat ou un diplôme inférieur au Bac.
Concernant les études supérieures, l’Université et les écoles privées sont sur un pied d’égalité. 38% ont uniquement fréquenté les bancs de la fac, autant sont passés par une école, tandis que 21% ont étudié à l’Université puis en école (ou inversement). En école privée, ce sont les écoles de commerce (40%) et les écoles de communication (33%) qui ont la cote, devant les écoles spécialisées web (10%).
À l’Université, la filière Communication et journalisme (42%) est plébiscitée (puis Marketing à 15%, Lettres et langues et SHS à 12%).
Du côté de l’expérience, nous avons différencié l’expérience globale de celle en tant que community manager. Seuls 12% des CM ont un an ou moins d’expérience, la plupart ont entre 2 et 4 ans (41%) ou plus de 5 ans d’expérience (47%).
En revanche, près d’un répondant sur trois est community manager depuis un an ou moins. La majorité a entre 2 et 4 ans d’expérience en tant que CM (51%), tandis que 17% sont community managers depuis 5 ans ou plus.
Recrutement : jobboards, cooptation et réseaux sociaux
27% des community managers en poste ont été recrutés en postulant sur un site d’offres d’emploi. Sur le podium des moyens les plus efficaces pour trouver un emploi, on retrouve la sollicitation du réseau professionnel (cooptation, 19%) et la conversion d’un stage ou d’une alternance en contrat salarié (17%). À noter que 12% des community managers ont trouvé leur emploi sur les réseaux sociaux.
Les structures qui accueillent des community managers sont principalement des entreprises privées (53%). Dans la plupart des cas, il s’agit d’une PME (48%), voire d’une entreprise de taille intermédiaire (23%) ou d’une TPE (22%). Près d’un CM sur quatre travaille au sein en agence, tandis que 15% des community managers sont fonctionnaires au sein d’une institution publique.
L’intégration des community managers dans l’entreprise
Pourquoi les entreprises font du community management ? Principalement pour améliorer leur notoriété ou leur image de marque (62%) ou pour acquérir de nouveaux clients (26%).
En entreprise, la plupart des community managers sont isolés. Seuls 38% travaillent en équipe (18% en binôme, 13% à 3-5 et 7% sont dans une équipe plus étoffée).
En général, ils sont rattachés au service Communication ou Marketing de l’entreprise, plus rarement à la Direction ou au service Éditorial.
Pour faciliter leur travail au quotidien, 70% des community managers disposent d’un budget dédié aux outils. Pour la plupart d’entre eux, ce budget est inférieur à 1000€.
Le salaire des community managers en France
En 2017, le salaire annuel brut moyen d’un community manager salarié en CDI s’établit à 28 382 euros en France, soit 2 365 euros par mois (médiane à 27 000 €). Les 25% les mieux payés touchent plus de 33 000 € par an (troisième quartile). Sans surprise, nous remarquons des différences liées à l’intitulé de poste, à la taille de l’entreprise, à l’expérience… Les Parisiens gagnent en moyenne 20% de plus que ceux qui travaillent en province. Enfin, nous regrettons les différences de salaire entre les hommes et les femmes : une femme community manager perçoit, en moyenne, une rémunération inférieure de 8,97% vis-à-vis de celle d’un confrère masculin.
Pour en savoir plus, consultez le Guide des salaires des community managers. Vous pourrez même comparer votre salaire avec des profils similaires au vôtre.
Au quotidien : animation, rédaction et reporting
Au quotidien, quelles sont les tâches effectuées par les community managers ? 96% d’entre eux font de l’animation sur les réseaux sociaux, 79% produisent du contenu rédactionnel, 72% analysent leurs résultats, 71% produisent des images ou des vidéos, 66% effectuent une veille sur leur marque. Viennent ensuite le CRM, le SEO, la production de contenu vidéo, les relation presse, l’organisation d’événements et le SEA. Les tâches les plus chronophages sont l’animation des communautés, la rédaction et l’analyse des résultats.
On ne maîtrise que ce que l’on mesure. Les community managers ont aujourd’hui accès à de très nombreux indicateurs de performances, qu’ils contrôlent en permanence pour évaluer la pertinence de leurs actions. Les KPIs les plus scrutés sont l’engagement (85%), la visibilité (reach, 69%) et le nombre de fans (66%), l’acquisition de trafic (44%) et les conversions (27%) et la satisfaction client (24%).
L’usage des réseaux sociaux par les community managers
Nous avons consacré une part entière de notre étude à l’usage des réseaux sociaux. Facebook, Twitter et Instagram sont les plateformes préférées des community managers. Ils estiment qu’Instagram est le réseau social le plus tendance du moment, tandis que Twitter est sur la pente descendante. Ils obtiennent de très bons résultats organiques et payants sur Facebook, et privilégient Instagram à Snapchat lorsqu’ils publient des stories. Pour en savoir plus, vous pouvez consulter notre article dédié : Comment les community managers utilisent les réseaux sociaux en 2017.
Étude réalisée par le Blog du Modérateur et Hellowork.io auprès de 1241 community managers, entre le mois de juin et le mois d’août 2017.
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Bonjour,
Vous écrivez ceci :
» 51% des personnes que nous avons interrogées sont community manager, tandis que 27% possèdent un autre intitulé de poste (…, gestionnaire de communauté, …). »
Or la traduction littérale de Community manager EST gestionnaire de communauté. Donc pour moi, les personnes ayant répondu avoir en intitulé de poste « Gestionnaire de communauté » (en français) font partie de ceux qui ont répondu « Community manager » (en anglais). Chiffres à revoir donc ?